Juin 2007 - n°122
IRME : Institut pour la Recherche sur la Moelle Epinière « Connaître et guérir les lésions de la moelle épinière »
Fondé il y a vingt ans, L’IRME participe
depuis 1984 à la recherche sur les lésions de la moelle épinière,
responsables du handicap de 50 000 paraplégiques et tétraplégiques
en France. Son objectif est de récolter des fonds pour susciter, évaluer,
soutenir et coordonner des projets de recherche dans le domaine des lésions
médullaires et encéphaliques d’origine traumatique.
Jean Delourme avait décidé de vaincre cette fatalité,
en participant à la recherche sur les lésions de la moelle épinière,
puisque Chaque année en France dix mille nouveaux cas de traumatisés
graves du cerveau et mille nouveaux cas de traumatisés de la moelle
épinière viennent augmenter la cohorte des handicapés
lourds, cérébro-lésés, paraplégiques et
tétraplégiques. Face à cette épidémie silencieuse,
l’IRME a pour objectif de diminuer le handicap de ces blessés
dont la moyenne d’âge se situe entre 30 et 35ans.
Fonctionnement de l’IRME
Le fonctionnement de l’IRME s’appuie sur deux conseils :
Le conseil d’Administration : Il
décide de la politique de l’association, vote le budget, recherche
les financements, organise la vie de l’association. La haute compétence
de ses membres sous la direction de son président le professeur Marc
Tadié, assure le rayonnement de l’IRME et doit permettre une
politique audacieuse.
Le conseil scientifique : Il définit
comme son nom l’indique la politique scientifique de l’association.
Il a une fonction primordiale dont il est parfaitement conscient, puisque
son rôle est de définir les directions les plus prometteuses
et d’être le garant scientifique du choix des projets à
soutenir. Il est composé d’un ensemble de chercheurs fondamentalistes
et de professeurs d’Université qui sont au courant des derniers
travaux du domaine, de praticiens hospitaliers, de cliniciens de haut niveau
très au fait de la pathologie traumatique pour leur rappeler sans cesse
les préoccupations et les attentes de ceux qui en fauteuil espèrent
que leur situation sera un jour meilleure.
Stratégie et politique de développement
L’IRME dans son soutien aux recherches sur les traumatismes a eu deux
politiques différentes.
- Elle a, pendant de longues années, sélectionné un certain
nombre de laboratoires de recherches fondamentales et cliniques qui lui paraissaient
les meilleurs du domaine et les a subventionnés en renouvelant régulièrement
leurs financements.
- Actuellement, l’IRME a décidé d’afficher une politique
de recherche en annonçant les thèmes prioritaires et de procéder
à des appels d’offre. Cette manière de faire a eu le grand
avantage de s’intégrer beaucoup mieux au tissu de la recherche
française.
Ainsi l’institut développe les recherches visant à protéger
le système nerveux de la lésion, promouvoir une repousse nerveuse
pour pallier aux déficits lésionnels, optimiser les circuits
nerveux intacts pour diminuer le handicap.
Depuis sa création, les chercheurs de l’IRME ont créée
le réseau de prise en charge coordonnée des blessés médullaires,
pour diminuer le temps entre l’accident et le traitement, faisant ainsi
régressé le handicap pour un bon nombre de ces blessés.
En recherche fondamentale. Ils ont mis en évidence que les nerfs pouvaient
repousser et qu’il était possible de rétablir des connexions
fonctionnelles.
Grâce à des collaborations avec d’autres fondations, l’IRME
espère accélérer les recherches en soutenant le plus
grand nombre d’équipes performantes ayant pour seul objectif
de diminuer le handicap post-traumatique.
Les moyens employés par l’IRME
pour atteindre ces objectifs
Par l’intermédiaire d’annonce des thèmes prioritaires
et d’appels d’offres renouvelable chaque année, le conseil
scientifique de l’IRME sélectionne les projets d’équipe
dont la qualité, la rigueur, la méthodologie permettent de penser
que leurs recherches permettront d’aboutir à des retombées
cliniques pouvant diminuer le handicap. Dans but, l’IRME conduit et
subventionne ces projets de recherche et organise des colloques spécialisés.
Grâce à la générosité de chacun et de certains
mécènes, les financements de l’IRME jusqu’à
maintenant provenaient de dons du privé émanant de particuliers,
d’entreprises ou d’organisations institutionnelles pour aider
les laboratoires. Aujourd’hui L’IRME veut élargir les secteurs
de recherches, mais pour ce faire elle essaie de trouver de nouveaux financements
en collaborant avec des fondations privées et des organismes caritatifs
prêts à participer et à favoriser les domaines scientifiques.
Les avancées obtenues par les équipes soutenues par l’IRME
- Rétablissement d’une autonomie sphinctérienne sur un
modèle animal de traumatisme médullaire
- Augmentation de la repousse nerveuse par l’adjonction de facteurs
de croissance par thérapie génique.
- Mise en évidence du centre automatique de la marche chez l’animal
- Rétablissement d’une autonomie respiratoire après lésion
médullaire cervicale chez l’animal
- Rétablissement de contractions musculaires voltaires chez le blessé
paraplégique par greffe de nerfs
- Mise en évidence de l’utilité de la chirurgie précoce
après un traumatisme médullaire
Moyens financiers et Partenariat
En 2006, l’IRME a soutenu 22 équipes de recherche pour un budget
de 700 0000 euros. Cette somme provenait de subventions d’organismes
privés tels que l’association Française contre les Myopathies
(AFM), la Fondation pour la Recherche Médicale (FRM), l’ Union
Nationale des Blessés de la Face, la Fondation MAAF Assurances, le
Fonds d’Entraide du Groupe GMF, de dons d’entreprises , des Lion’s
clubs et de particuliers.