Septembre 2007 - n°124

Assemblée générale du pôle mer de Bretagne

L’assemblée générale est toujours un moment fort dans la vie d’une association, celle du pôle Mer Bretagne qui s’est déroulée en Mars au centre d’instruction naval de Bretagne a réuni 150 personnes, l’occasion de dresser un bilan sur le fonctionnement du pôle et de tracer de nouvelles perspectives.

L'objectif du Pôle Mer Bretagne est de développer, à partir de technologies-clés, des équipements et des services innovants qui feront la différence sur les marchés internationaux et créeront des activités et des emplois, offrant ainsi, de vraies ruptures technologiques, afin de mettre sur les marchés mondiaux des solutions avancées en réponse aux besoins émergents de sécurité et de développement durable

Les Projets labellisés par le pôle Mer Bretagne

Depuis décembre 2005, le conseil d’administration du pôle Mer Bretagne a labellisé 26 projets qui représentent un montant total de R&D de 85 millions d’euros. Quatorze d’entre eux sont assurés d’un financement, la recherche d’aides est en cours pour les autres. Parmi les projets, citons :

- dans le domaine de l’exploitation et de la valorisation des ressources biologiques marines et biotechnologies :

SEALACIAN, fossile vivant pour médicament du futur :
Les salaciens sont des poissons qui intéressent les laboratoires à la recherche de nouvelles molécules anti-infectieuses ou anticancéreuses. L’étude de l’un de ces petits requins qui a traversé 400 millions d’années apportera aussi des informations essentielles sur les mécanismes de défense cellulaire.

I2D, les médecins explorent les organismes marins :
Le but est d’explorer, par la technique du criblage des molécules, les propriétés thérapeutiques recélées par les organismes marins, végétaux et animaux, notamment d’origine hydrothermale, dont les laboratoires d’IFREMER et de l’université de Bretagne Occidentale détiennent d’importantes collections. Le projet I2D vise à faire progresser la thérapeutique dans les domaines du cancer, de la leucémie et des maladies auto-immunes.

DEEP OASES, explorer la biodiversité de l’océan profond :
Ce projet concerne l’exploration de zones spécifiques de l’océan profond situées en bordure de plaques océaniques, notamment autour de sources hydrothermales ou de suintements froids où vivent des organismes adaptés à la toxicité des milieux. Sept campagnes d’exploration accompagnées de travaux de laboratoires permettront de développer la connaissance, d’améliorer les technologies de prélèvements et de compléter des collections qui intéressent les entreprises de biotechnologies, notamment dans le domaine de la santé.
- dans le domaine de l’environnement et du génie côtiers :

GIRAC, gestion intégrée des rejets d’assainissement côtiers :
Pour une qualité constante des eaux de baignade et pour mieux contrôler la qualité des eaux littorales parfois perturbée par les conditions météorologiques, GIRAC va mettre à la disposition des gestionnaires d’équipements et des collectivités des outils modélisés qui permettront de surveiller et d’améliorer l’efficacité des installations, de gérer les crises, mais aussi d’assurer l’information en temps réel des usagers.

CD2O, capteurs de salinité innovants pour océans sous surveillance :
Il s’agit de la mise au point d’un capteur de salinité basé sur les technologies optiques. Ce type de capteurs est utilisé pour la surveillance des océans et des évolutions climatiques.

STRACES, détecter les polluants même à l’état de traces :
Les capteurs passifs STRACES permettront de traquer en continu les polluants dissous dans l’eau. Immergés aux points de surveillance de l’eau de mer, des eaux de surface et des eaux douces, ils seront capables de recueillir sur des supports absorbants les contaminants chimiques présents, même à l’état de traces, notamment les contaminants émergents. Ces capteurs constitueront une réponse technique et méthodologique aux exigences accrues de contrôle de la qualité des eaux déjà inscrites ou prévues dans la réglementation européenne.

NOSS, capteurs de salinité fiables et compétitifs pour l’étude des eaux côtières :
Développé par l’ENST Bretagne, Noss se fonde sur le principe d’un réfractomètre utilisant des composants optiques et électroniques à faible coût pour permettre la détermination de la densité de l’eau saline pour le calcul de la salinité.

- dans le domaine de l’exploitation des ressources énergétiques marines

MARENERGIE, domestiquer la puissance des marées :
Le but est d’emprisonner dans une turbine de grand diamètre l’énergie cinétique des courants de marée, d’acheminer par câble jusqu’à la terre l’énergie électrique produite par le générateur. Une hydrolienne prototype montrera le parti qui sera tiré de la force, prévisible et indépendante des conditions météo, offerte par les courants de marée.
Le parti = le bénéfice

- dans le domaine de l’exploitation et de la valorisation des ressources biologiques marines, pêche et aquaculture

OPTIPECHE, trier sur le fond, pas sur le pont :
Ce projet a pour but de répondre au besoin des entreprises de pêche d’être rentables sans capturer plus mais en pêchant mieux. Ainsi les patrons pêcheurs pourraient diminuer les coûts d’exploitation, travailler dans de meilleures conditions de sécurité et sans abîmer les fonds, tout en améliorant la qualité du poisson et en préservant le renouvellement de la ressource.

Qualimer, développement durable des activités littorales :
Pour mieux protéger les eaux littorales, Qualimer développe une série de méthodes et d’outils de mesures, de suivi, d’alerte et de gestion des risques. En ciblant en priorité la ressource biologique et la conchyliculture, dans un espace aussi partagé que le littoral, Qualimer vise également la protection de l’environnement, au bénéfice des habitants et des activités touristiques.

Ormeaux, développer l’élevage d’un mollusque précieux et rare :
Très prisé sur les marchés japonais et chinois, l’ormeau sauvage, dont la pêche commerciale est très réglementée, se fait de plus en plus rare sur les côtes de Bretagne et d’ailleurs. Pour développer cette nouvelle activité à forte valeur ajoutée, l’entreprise France Haliotis basée à Plouguerneau, à la pointe halioticole en Europe et à l’initiative du projet Ormeaux, s’est associée aux experts des meilleurs laboratoires des milieux aquatiques.

Le Pôle Mer encourage de nouvelles collaborations entre des organismes de recherche comme IFREMER, le SHOM, l’IUEM, Météo-France, des entreprises spécialisées en environnement ou leaders en instrumentation déjà associées au sein du GIE Littoralis comme Actimar, Boost technologies, Hocer, Nasca Géomarine et Nasca Géosystemes, NKE, le Réseau Allegans, ou dans le traitement des eaux, comme Veolia.

M.Z

 

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