Mai 2008 - n°132
Biologie Sans Frontières poursuit ses actions !
Née à Lyon en 1991, cette association
a pour but de développer et d’améliorer la santé
grâce à la biologie médicale par la solidarité
entre pays développés et pays démunis.
Algérie, Congo, Sénégal, Madagascar, Bénin, Burkina
Faso, Georgie… autant de pays qui ont bénéficié
en 2007 de l’aide de l’association Biologie Sans Frontières
(BSF) ! Nous vous avions présenté en juin 2004 la dynamique
de cette association qui regroupait alors une soixantaine de membres.
Une bonne évolution
En 2007, présidée par Christian Collombel, l’association
regroupe 400 adhérents et 350 sympathisants et partenaires qui poursuivent
son œuvre de solidarité. Cette année-là, BSF a continué
de tisser des liens entre les biologistes de pays démunis et les biologistes
français, d’une part en équipant des laboratoires au moyen
de matériel de seconde main remis en état et d’autre part,
en se rendant sur place pour assurer des missions de formation du personnel
et de réhabilitation des laboratoires.
En 2007, BSF a donc équipé 17 laboratoires au cours de ses actions
ou en appui à d’autres associations. Cela a pu être réalisé
grâce à 31 dons (dont 15 provenant de laboratoires privés).
Les équipements sont en majorité des microscopes, centrifugeuses,
bains-maries, étuves, agitateurs, spectrophotomètres et photomètres
de flamme. Cependant, l’association envisage par la suite d’acheter
des équipements neufs simples et robustes dans les pays où elle
apporte son aide, notamment des petits analyseurs de biochimie et des objectifs
de microscope.
Par ailleurs, l’association a également pu organiser trois jumelages
entre des laboratoires français (dits NORD) et des laboratoires de
pays en développement (dits SUD). Il s’agit de :
- Laboratoire CHU de Casablanca / Laboratoire du CHS de Dijon
- Laboratoire du CH de Tulear à Madagascar / Laboratoire Combe à
Saint Flour
- Laboratoire Saulnier de Brazzaville / Laboratoire Vitalab de Grenoble.
Pendant une période de deux ans, les 2 laboratoires jumelés
travailleront ensemble pour atteindre les objectifs fixés, avec l’aide
de BSF ni nécessaire, par échange de courrier, de mail, d’envoi
de matériel et de réactifs, et parfois avec une mission sur
place. Ils évalueront eux-mêmes les résultats de leur
action.
Les missions de BSF
Cependant, rappelons que BSF n’a pas vocation à intervenir dans
les situations d’urgence. Elle opère sur le long terme en transmettant
des compétences dans le domaine de la biologie médicale. Ses
missions sont toujours réalisées dans le contexte du bénévolat.
Toute intervention sur le terrain nécessite une préparation
(demandes écrites, vérification du bien-fondé de la mission,
signature de partenariat, évaluation du matériel prévu).
La mission doit se dérouler soit en faisant appel à un binôme
de missionnaires bénévoles biologistes ou techniciens, comprenant
idéalement un senior et un junior avec profil biomédical correspondant
aux besoins au laboratoire (dominante bactériologie ou biochimie par
exemple). Ou bien en remettant aux missionnaires une feuille de route comprenant
un ordre de mission, des recommandations sanitaires, un contrat d’assurance,
un rappel des règles d’éthique d’exercice de la
biologie médicale dans le pays concerné.
Au retour, les missionnaires rédigent un rapport décrivant le
déroulement de la mission, les actions effectuées, les contacts,
les perspectives et le suivi à long terme de l’action. Un document
destiné à être publié sur le site internet de l’association
et à être communiqué aux autorités sanitaires françaises
et du pays concerné.
Biologie Sans Frontières espère que la création en 2007
de l’antenne régionale d’Ile de France sera suivie de l’ouverture
en 2008 des antennes Bretagne/Pays de Loire et Provence Alpes Côte d’Azur.
Ces antennes devraient d’une part faciliter la récupération
de matériel de seconde main provenant des laboratoires installés
dans ces régions et d’autre part, mobiliser davantage les biologistes
des régions concernées.
BSF va poursuivre le recrutement d’adhérents parmi les 10 000
biologistes français en activité, tant dans le secteur public
que dans celui du privé.
L’association va également entreprendre des démarches
pour que BSF obtienne la reconnaissance d’utilité publique. Par
ailleurs, elle souhaite obtenir le soutien des Industriels du Syndicat de
l’Industrie In Vitro (SFRL) et de Fabrilabo pour la maintenance des
équipements de seconde main. Enfin, elle continuera ses missions afin
d’aider des laboratoires en difficulté dans des pays défavorisés
et pour faire reculer la misère et la pauvreté.
MH