Novembre 2005 - n°104
Le CVG, Centre de valorisation des Glucides et Produits naturels Spécialiste R&D du fractionnement végétal
Voici plus de 20 ans que le CVG travaille au service de l’industrie
et de la recherche … et quelques semaines qu’il peut se prévaloir
de la certification ISO 9001 version 2000.
La qualité de ses prestations se voit ainsi reconnue, alors
même que la région Picardie – Champagne Ardenne reçoit
le label de Pôle de Compétitivité à vocation mondiale
“ Industries et Agro ressources ” et que se prépare à
Amiens le 3ème Forum européen Plantes– Innovations –
Industries.
Une actualité particulièrement riche que nous vous proposons
de découvrir plus précisément…
20 spécialistes du fractionnement végétal,
250 m2 de laboratoires et 2 000 m2 de halles pilotes
Le CVG – Centre de valorisation des Glucides et Produits naturels -
est une association Loi 1901, créée en 1984 sous l’impulsion
du Ministère de la Recherche et du Ministère de l’Agriculture,
du Conseil Régional de Picardie et de la Commission Européenne.
Sa mission vise à développer de nouvelles voies de valorisation
du végétal, en particulier, pour les grandes cultures (betteraves
à sucre, légumes, protéagineux, pommes de terre…)
dont la Picardie est la première région productrice française.
Le CVG est animé par une équipe de 20 personnes et dispose à
Dury, près d’Amiens (80), de 250 m2 de laboratoires
et 2 000 m2 de halles pilotes, pour mettre au point de nouveaux
produits et procédés issus du fractionnement végétal
(de quelques kilogrammes à plusieurs tonnes). Au cœur de son parc
instrumental : des texturomètres, granulométres, CPG, HPLC,
GC/MS, IRTF, mais aussi des broyeurs voie sèche/voie humide (de 50
kg à 2 t/h), des réacteurs instrumentés et régulés
(de 50 litres à 15 m3), un cuiseur-extrudeur, des équipements
de séparation solide / liquide…
Les activités du CVG, historiquement centrées sur la valorisation
des glucides, se sont progressivement étendues à la production
d’additifs, d’ingrédients et de principes actifs à
usage alimentaire, puis non alimentaire. La nutraceutique (aliments santé),
la cosmétique, les plastiques biodégradables et les molécules
extraites par chimie verte, constituent aujourd’hui ses principaux secteurs
d’investigation.
Notez qu’au-delà des dotations dont il bénéficie
par le Ministère de la Recherche et le Conseil Régional de Picardie,
le CVG s’autofinance à hauteur de 80 % grâce aux contrats
privés. Chaque année, ce sont ainsi 70 à 80 industriels
de toute la France et de l’étranger, qui lui confient leurs projets.
Trois métiers : de la validation, à
l’extrapolation des procédés, jusqu’à la
mise en œuvre à l’échelle préindustrielle...
“ Le CVG se positionne clairement à l’interface entre
la recherche universitaire et l’industrie ”, souligne M.
Thierry STADLER, Directeur Général du CVG. “ Nous
accompagnons les industriels et les universitaires dans leurs objectifs de
développement et/ou d’innovation en proposant un concept
de projet “ clé en main ” : un suivi personnalisé
qui s’étend de l’étude de faisabilité technico-économique
jusqu’à la pré-série industrielle… ”
Etudes de marché, Veille technologique
et Gestion de projets
“ La première étape consiste à vérifier
la faisabilité du projet présenté ”, explique
M. DE BRAECKELAER, Directeur opérationnel du CVG.
Le CVG conseille donc l’Entreprise, valide ses idées et accélère
la mise sur le marché de produits innovants. Il minimise ainsi, étape
par étape, les risques financiers et industriels inhérentsà
toute option de diversification, sur l’ensemble des domaines d’application
des ressources végétales.
R&D,
micropilotes et analyses
Vient ensuite l’étape de développement au Laboratoire,
puis celle de l’extrapolation industrielle. Le CVG dispose de tous les
équipements et compétences nécessaires pour valider les
enchaînements de procédés, à l’échelle
du laboratoire ou du micro-pilote. Fort de son expertise en fractionnement,
purification et modification chimique ou enzymatique des agro-ressources,
il caractérise les additifs, les ingrédients, les actifs, et
réalise profils aromatiques et formulation d’arômes…
Précisons qu’en tant que centre technique, le CVG constitue une
remarquable vitrine technologique au travers la mise au point de technologies
innovantes telles que :
les champs électriques pulsés, appliqués à l’extraction
et la modification chimique de molécules,
la zéodratation, comparable à la lyophilisation, mais piégeant
l’eau sur des zéolithes plutôt que par le froid,
la cuisson extrusion réactive, pour la modification des propriétés
des molécules naturelles…
Depuis 20 ans, le CVG découvre ainsi des aliments et des produits non
alimentaires issus de la betterave, de la luzerne, des légumes et des
protéagineux… A son actif, dernièrement : un “lait
” végétal antiallergique aux amandes et noisettes, un
gâteau apéritif croustillant, enrichi en protéines, des
colorants d’une grande pureté issus de plantes tinctoriales,
un encens méditerranéen, mis au point à partir des co-produits
de fabrication d’huiles essentielles…
Réalisation de pré-séries et petits façonnages
Depuis plus de cinq ans, maintenant, le CVG a étendu ses
prestations à la mise en place et la validation de lignes pilotes,
mais aussi à la production de pré-séries permettant d’aborder
des marchés tests.
"Ces nouveaux services ont été développés
suite à une réflexion menée de concert avec l’ANVAR
de Picardie ”, nous confie Thierry STADLER. “ Dans le
cadre de cette étude commune, nous avons effectivement mis en évidence
la frilosité des industriels à investir, avant d’avoir
véritablement sécurisé leur marché. D’où,
l’idée de leur proposer la production d’échantillons
ou de petites séries de produits, sur une durée limitée
”.
L’alimentation humaine (arômes, additifs et ingrédients,
PAI, nutraceutiques, snacks…), l’alimentation animale prébiotiques,
formulation de produits finis…) et les actifs végétaux
cosmétiques, tensioactifs, texturants…) sont directement concernés
par les prestations du CVG.
Bayer, Airbus Industrie, Limagrain, Bonduelle, Nestlé Purina…
: les références du CVG sont aujourd’hui nombreuses. Les
start-ups comme les groupes internationaux, français et étrangers,
font désormais appel très régulièrement aux compétences
du CVG !
Trois actualités majeures
Certifié ISO 9001 version 2000 :
La qualité a toujours été au cœur des
préoccupations du CVG. Accrédité Crédit Impôt
Recherche et Formation, le CVG s’est également vu attribuer le
label de CRT (Centre de Ressources Technologiques) en 1997, puis le statut
de SRC (Société de Recherche sous Contrat), en 2000.
Depuis le 4 septembre dernier, il possède la certification ISO 9001
version 2000 pour l’ensemble de ses activités. La concrétisation
d’une démarche qui a mobilisé toute l’équipe
du CVG depuis deux ans !
“ Cette démarche représente un investissement important,
mais a pu être mise en œuvre avec souplesse, en conservant la flexibilité
qui caractérise notre structure ”, tient à souligner
M. STADLER. “ Notre système de fonctionnement a par ailleurs
beaucoup gagné en transparence. Une traçabilité est désormais
totale sur l’ensemble des prestations… ”
Fort de cette certification, le CVG peut se prévaloir d’un avantage
concurrentiel par rapport aux autres centres techniques. Il aborde par ailleurs
dans les meilleures conditions son développement à l’export,
qui représente déjà aujourd’hui 35 % de ses activités.
Labellisé “ Pôle de compétitivité ”
Depuis près de 25 ans, les différents acteurs (entreprises,
universités, structures de transfert…) des régions Champagne-Ardenne
et Picardie, ont fait de la production et de la valorisation industrielle
des agro-ressources l’une de leurs grandes priorités. Une expertise
qui a permis au pôle “ Industries et Agroressources”, proposé
par ces deux régions, d’avoir été sélectionné
comme le 8ème pôle de compétitivité français,
à vocation mondiale !
“ Le pôle “ Industries et Agro ressources ” cible
son développement sur les nouveaux marchés émergents
basés sur l’utilisation de tous les composants de la plante pour
des finalités industrielles, innovantes et compétitives ”,
rappelle M. DE BRAECKELAER. “ Le pôle répond aux demandes
de la société en matière de produits renouvelables, de
procédés plus respectueux de l’environnement et de lutte
contre le changement climatique… ”
Au sein de ce pôle, seront donc étudiés plusieurs axes
sur lesquels le CVG travaille déjà depuis plusieurs années,
comme par exemple :
les biocarburants, domaine dans lequel le CVG a débuté il y
a trois ans un projet avec Airbus Industrie, pour la mise au point d’une
huile de coupe végétale, aujourd’hui au stade des essais
industriels…
les biolubrifiants, qui ont fait l’objet d’une étude de
marché réalisée conjointement par le CVG et le CETIM
(Centre Technique des Industries Mécaniques) ;
les nouvelles molécules et nouvelles synthèses issues de la
chimie verte…
“ La demande dans les secteurs de la cosmétique, des additifs
alimentaires, des produits vétérinaires et de la chimie fine
est très vive ”, poursuit M. STADLER. Dans cette conjoncture
favorable,“ le pôle de compétitivité met la
barre au niveau international et accélère la tendance à
penser en réseau. Toute la filière est mobilisée…
”
Une convention d’affaires et une exposition
Manifestation biennale, le Carrefour européen Plantes – Innovations
Industries a été créé sous l’impulsion du
CVG, en tant que convention d’affaires visant à favoriser les
rencontres entre industriels, chercheurs et équipementiers. Plus de
900 personnes s’y sont déjà donné rendez-vous en
2002.
Pour sa 3ème édition, du 30 novembre au 2 décembre prochains,
au parc des expositions d’Amiens, la manifestation connaîtra une
nouvelle dynamique dans le cadre du Pôle de compétitivité
“ Industries et Agro-ressources ”. Au programme : une convention
d’affaires, mais aussi un salon réunissant une centaine d’exposants,
ainsi qu’un cycle de conférences scientifiques (conférences
plénières, tables rondes, ateliers et session posters) sur l’évolution
de la réglementation, les dernières avancées de la chimie
durable et les marchés émergents des agroressources.
Entre autres objectifs, le CVG s’est désormais fixé d’approfondir
sa démarche Qualité en mettant en place les procédures
BPF de cosmétologie ; de développer des partenariats durables
à l’international, notamment en Belgique et en Allemagne ; et
de renforcer ses travaux de prospection sur les applications industrielles
du fractionnement végétal, en recrutant début 2006 trois
nouveaux collaborateurs, docteurs en chimie organique…
SD