Octobre 2008 - n°136
QUENSIS, pour une solution concrète aux problèmes de disponibilité des marques dans l’industrie pharmaceutique
Nous vous présentons souvent dans La Gazette du Laboratoire
l’histoire de la fabrication des médicaments, des moyens mis
en œuvre pour leur recherche et leur découverte, jusqu’à
leur Autorisation de Mise sur le Marché. Ces étapes clés
sont soumises à des exigences tant techniques que réglementaires
très rigoureuses. Mais savez-vous que le choix du nom de chaque médicament
fait lui aussi l’objet d’une réglementation très
stricte ?
Certaines entreprises se sont d’ailleurs spécialisées
sur ce marché de création des noms de marques. C’est le
cas de la société QUENSIS, dont nous vous proposons aujourd’hui
de découvrir les activités, en particulier à travers
sa collaboration récente avec les laboratoires BOUCHARA-RECORDATI…
Le témoignage des Laboratoires BOUCHARA-RECORDATI
Les laboratoires pharmaceutiques BOUCHARA-RECORDATI, filiale française
du groupe italien Recordati, s’imposent sur le marché des médicaments
destinés à la cardiologie, l’ORL, la pneumologie, l’addictologie,
la gynécologie, les médicaments génériques et
les produits de conseil dédiés aux officines. Ils représentent
la première filiale européenne du Groupe avec un effectif de
plus de 400 personnes.
Ayant décidé de se diversifier dans le traitement de la migraine,
ils ont été amenés à rechercher un nom pour leur
nouveau médicament. Après des premières recherches infructueuses,
ils ont fait appel à la société QUENSIS, spécialisée
dans la création de noms de marque à très forte présomption
de disponibilité juridique.
Le cahier des charges comportait des contraintes très strictes liées
à l’autorisation de mise sur le marché (AMM) accordée
par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des
Produits de Santé (AFSSAPS). Pour des raisons de santé publique,
en effet, la dénomination d’un médicament doit répondre
à des règles précises et notamment disposer de trois
lettres d’écart avec les marques déjà existantes
sur le marché, quelles que soient les familles de médicament.
Le calendrier réglementaire d’enregistrement imposait en outre
des délais de réalisation très courts.
Précisons que ce projet s’inscrivait dans le cadre d’un
accord de co-marketing qui autorise la commercialisation d’une molécule
par deux laboratoires pharmaceutiques et sous deux noms de marques différents.
Une technologie unique au monde
Les processus traditionnels de création de noms de marques s’appuient
sur une démarche en deux temps : en premier lieu la production de noms
par une agence de naming, ensuite la vérification des noms retenus
en short list par un cabinet conseil en propriété intellectuelle.
Or, de plus en plus fréquemment, le second invalide les noms créés
par la première. Ils sont soit identiques, soit similaires à
des marques déjà enregistrées, et donc inexploitables
commercialement. Retour obligé à la case création.
Prenant le contre-pied des techniques traditionnelles, QUENSIS s’appuie
sur une technologie unique au monde qui intègre le paramètre
juridique au cœur du processus créatif. Cette technologie développée
par Jean-Philippe HERMAND, linguiste et scientifique de formation, repose
sur un générateur de noms extrêmement sophistiqué
; elle intègre également un filtre juridique qui vérifie
en temps réel la disponibilité des noms par rapport à
des bases de marques enregistrées pour les différentes classes
de produits et services, et dans les pays où ils devront être
déposés.
QUENSIS a par ailleurs développé un outil complémentaire
- le « Similar2 » - destiné à répondre aux
contraintes spécifiques de l’AFSSAPS en matière de sélection
de noms de médicaments. Le champ des vérifications automatiques
des noms créés est élargi aux similitudes à deux
lettres.
L’algorithme est complexe, car si les similitudes à une lettre
près se comptent en centaines seulement (5x25 = 125 combinaisons pour
un nom de 5 lettres, sans compter les lettres en plus ou en moins), les vérifications
des similitudes à deux lettres s’effectuent sur plusieurs centaines
de milliers de combinaisons par nom. L’outil «Similar2»
a été testé avec succès. Il constitue une réponse
concrète aux problématiques de création de noms dans
l’industrie pharmaceutique.
Sur la short list de noms proposés par QUENSIS, les Laboratoires BOUCHARA-RECORDATI
en ont retenu deux. Ils ont été contre-vérifiés
par le conseil en propriété intellectuelle du Laboratoire :
leur disponibilité en tant que marque commerciale a été
confirmée. L’accord de l’AFSSAPS ayant été
obtenu, la commercialisation du nouvel anti-migraineux est prévue en
2008.
Aucune méthodologie n’avait jusqu’à
ce jour fait ces preuves sur un tel projet
Grâce à la puissance de son filtre juridique, les noms créés
par QUENSIS offrent une très forte présomption de disponibilité.
Ces outils de création-vérification permettent de réduire
au minimum le risque pour le laboratoire de faire face, après plusieurs
mois de recherches difficiles, à l’invalidation du nom de ses
produits par le juridique, et donc à l’impossibilité de
les exploiter sur le plan commercial. QUENSIS offre ainsi l’opportunité
d’éviter les dérapages budgétaires et de maîtriser
les délais de recherche.
« Après une première recherche de nom qui s’est
avérée très efficace, nous avons sollicité QUENSIS
pour la dénomination d’un autre médicament et les résultats
ont été tout aussi probants », explique Alban NEROT, chef
de produits des Laboratoires BOUCHARA-RECORDATI.
Après ce premier succès, les Laboratoires BOUCHARA-RECORDATI
ont en effet confié une autre mission à QUENSIS afin de trouver
le nom d’un nouveau médicament, un anti-histaminique de nouvelle
génération. Une fois de plus, la recherche du nom constituait
un élément déterminant dans le programme de lancement
du médicament du laboratoire pharmaceutique, compte tenu des délais
d’enregistrement pour une demande d’Autorisation de Mise sur le
Marché (AMM).
Malgré ces impératifs, QUENSIS a fourni en moins d’un
mois, une short list de noms de médicaments commercialement exploitables.
De fait, les noms de médicament proposés ont été
validés par le conseil en propriété intellectuelle des
Laboratoires Bouchara-Recordati ; puis ils ont obtenu l’accord de l’AFSSAPS…
S. DENIS