Janvier 2008 - n°128

Une qualité en béton : la division Ciment de Lafarge mise sur le SIMATIC IT Unilab pour sa gestion mondiale de la qualité

Par SIEMENS - Production & Quality Management - PQM

Il n’existe pas deux pays qui produisent et utilisent le ciment de la même manière. En raison des différences de normes, un ciment conforme aux spécifications dans un pays peut être « non conforme » dans un autre. Les grandes cimenteries internationales doivent donc veiller particulièrement au suivi de la qualité. À la recherche d’un outil de gestion de la qualité puissant et polyvalent, Lafarge a trouvé en 2002 la solution qu’il lui fallait pour répondre à ses besoins présents aussi bien que futurs, avec le SIMATIC IT Unilab. Le système de gestion des informations sur la qualité (QIMS) de Siemens est aujourd’hui en cours de déploiement dans l’organisation mondiale de Lafarge. Sylvie Gines, Directrice de la qualité de Lafarge, et Bernard Lardy, Directeur de l’informatique industrielle, propriétaires du QIMS, nous apportent leur éclairage sur ce projet.

Créé en 1833 dans le sud-est de la France, Lafarge est aujourd’hui le leader mondial des matériaux de construction. Il figure dans le peloton de tête pour ses quatre activités principales : Numéro Un du ciment et des granulats, Numéro Trois du béton et du plâtre. Avec plus de 71 000 salariés, Lafarge est présent dans 70 pays et 2 100 sites dans le monde entier. La division Ciment est une partie essentielle de la société : elle exploite 165 sites de production dans le monde, avec l’assistance de centres techniques régionaux en France, au Canada, en Malaisie et en Autriche et de deux antennes en Chine et au Brésil. Elle emploie plus de 1 000 personnes dans 45 pays et livre plus de 50 000 clients dans le monde. C’est dans cette division que le SIMATIC IT Unilab a été déployé pour former le nouveau QIMS.

Une seule division, un seul QIMS

Sylvie Gines : « Dans notre activité comme dans bien d’autres, la surveillance continue de la qualité est d’une importance primordiale. Nous avons la volonté d’offrir à nos clients une excellente qualité, adaptée sur mesure à leur marché ou à leur pays. Cela implique que les spécifications techniques et la gestion de la qualité fonctionnent parfaitement et efficacement, à tout moment. Nos laboratoires de production contrôlent la qualité du ciment produit et sa conformité aux normes locales, aux spécifications internes de Lafarge et aux exigences des clients. »

« En 2002, la gestion de données de qualité était assurée par différentes systèmes, parfois difficiles à mettre à niveau », ajoute Bernard Lardy. « Nous avons décidé de les remplacer par un seul nouveau système prêt pour l’avenir. Le besoin était particulièrement urgent dans nos usines françaises et canadiennes, mais nous voulions un système ayant le potentiel de devenir le seul outil de gestion de la qualité dans l’ensemble de notre division Ciment. » Sylvie Gines : « Notre but à long terme ? Créer un QIMS unique, qui deviendrait l’outil de référence utilisé et déployé dans le monde entier selon une configuration uniforme. Le QIMS devait pouvoir s’interfacer avec la qualité des usines, la production mais aussi les achats et les équipes technico-commerciales. Il devait aussi assurer la traçabilité totale des données de qualité. Pour nous, le QIMS était le moyen qui nous permettrait de mieux structurer et gérer notre travail dans les laboratoires et en matière de qualité. »

Sans délais et sans heurts

Les objectifs de qualité de Lafarge étaient très ambitieux. En 2002, trois fournisseurs ont été contactés. Bernard Lardy : « Siemens nous a convaincus par les nombreuses fonctionnalités et possibilités que le SIMATIC IT Unilab pouvait nous apporter. La flexibilité de la solution informatique et la réactivité de la société ont été les autres facteurs décisifs qui nous ont conduits à choisir Siemens. Au début de 2003, nous avons travaillé ensemble intensivement sur l’analyse delta, destinée à déterminer les besoins et l’étendue du projet et à créer un modèle de QIMS pour un déploiement mondial. Cette phase préparatoire a été achevée en décembre 2003. En 2004, nous avons commencé le déploiement d’Unilab dans trois usines pilotes : La Malle en France, Brookfield au Canada et Alpena aux États-Unis. »

« Le déploiement sur les sites pilote s’est fait sans incident et très rapidement, puisque trente usines aux États-Unis ont déjà accès à une seule et même base de données de qualité », poursuit Bernard Lardy. « En France, nous n’avons eu aucun problème de déploiement, mais la mise en place dans d’autres usines a été un peu plus longue. Pourquoi ? Parce qu’aux États-Unis, le QIMS est centralisé, ce qui signifie que toutes les usines accèdent à la même base de données. En France, nous avons testé une autre configuration du système : chaque usine a sa propre base de données. Toutes les données de différentes usines sont recueillies pendant la nuit et analysées au siège à Paris. »

Les avantages du SIMATIC IT Unilab

À la fin 2007, Lafarge a réussi le déploiement du SIMTIC IT Unilab sur 50 sites de production de sa division Ciment. Sylvie Gines : « C’est un énorme succès. Trois facteurs essentiels ont joué : premièrement, nous avons abordé le projet Unilab non pas comme le déploiement d’un outil logiciel mais comme la mise en place d’une approche globale de la qualité des produits. Deuxièmement, nous avons passé beaucoup de temps à éclaircir notre organisation pour la configuration de l’outil, son déploiement et l’assistance technique. Troisièmement, nous avons bénéficié d’une assistance très fiable de la part de Siemens pendant tout le déploiement, nous avons pu compter sur les conseils de Siemens et sur son soutien dans le monde entier, en tenant compte de l’urgence de nos problèmes. »

« À présent que 50 sites sont équipés d’Unilab, nous avons une vision claire des avantages du système pour notre organisation », poursuit Sylvie Gines. « La gestion centralisée des informations de qualité sous Unilab nous permet de vérifier en ligne, beaucoup plus facilement, la conformité des produits aux exigences des clients et à la réglementation : les résultats des tests des échantillons apparaissent automatiquement dans Unilab et le système signale si leur qualité est « conforme » ou « non conforme ». Il permet également aux usines de mieux communiquer sur la qualité et de réagir plus rapidement aux problèmes. Mais ce n’est pas tout... Dans un proche avenir, il rendra possible un une analyse comparative de la qualité plus approfondie entre les différentes usines. SIMATIC IT Unilab a également permis un processus de rapport mieux conçu et plus efficace : Unilab est directement relié aux machines de chaînes de production, et tous les échantillons d’inspection sont donc directement entrés dans le système. Unilab envoie ensuite un rapport à la salle de commande et les données à un historien. Si l’échantillon n’est pas conforme, Unilab crée automatiquement un message électronique qui est envoyé, dans les 10 minutes, au contrôleur de la production et à d’autres personnes prédéterminées. Le contrôleur peut ainsi réagir immédiatement et prendre les mesures nécessaires. Bref, Unilab nous permet d’économiser à la fois du temps et de l’argent, d’améliorer notre efficacité et de minimiser les risques d’anomalies. »

Bilan et perspectives

Quels sont à présent les projets d’avenir de Lafarge pour Unilab ?
Bernard Lardy : « Nous comptons bien qu’Unilab restera le principal outil de gestion de la qualité dans l’avenir. Nous sommes encore en train de déployer le QIMS dans notre organisation. Nos usines d’Asie s’y mettront bientôt, suivies de celles d’Europe de l’Est et d’Amérique du Sud. En ce qui concerne l’Europe occidentale, nous aimerions passer à un système de base de données centralisée, tel que nous l’utilisons aux États-Unis. Au début, hormis l’achat groupé du QIMS, il n’y avait pas beaucoup de liens entre l’Europe et les États-Unis. Mais à présent, les deux régions se rapprochent : elles utilisent déjà les mêmes paramètres et la même codification. Il est donc logique qu’elles commencent à utiliser la même base de données, centralisée et actualisée. »

« Nous sommes très contents de notre nouveau système de gestion des informations de qualité », conclut Sylvie Gines. « Nous sommes certains qu’il va devenir une pierre angulaire de notre système de gestion de la qualité. La coopération avec Siemens a également été très satisfaisante. Pendant tout le projet, son savoir-faire sur le système et sa grande expérience des processus de déploiement nous ont conduits vers la meilleure solution possible. Son approche flexible et rationnelle a également permis de réaliser le projet de manière très efficace et bien organisée. Avec Siemens, nous pouvons nous réjouir d’avoir bien réussi le projet de QIMS. »

Lafarge en deux mots

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