Mars 2006 - n°108
Les grands projets de Montpellier Agglomération
Montpellier Agglomération a pour objectif de devenir LA référence
en France pour les jeunes entreprises innovantes. Une telle ambition impose
à la fois un accompagnement professionnel et des infrastructures économiques
de haut niveau en aval du potentiel des centres de recherche et des universités
(parcs d’activités, pépinières, hôtels d’entreprises
etc.).
Actuellement, Montpellier dispose de tous les grands centres de recherche
français (CNRS, CIRAD, INRA, IRD, INSERM…) et se distingue en
particulier pour ses recherches sur le secteur de la génétique,
de la biologie moléculaire, de la chimie, de l’oncologie et des
maladies infectieuses.
Concernant la recherche, la Région Languedoc-Roussillon est
la 5e région française, tous secteurs confondus. La biologie
et l’agronomie sont les points forts de Montpellier avec 6,1 % des publications
nationales en biologie médecine. Montpellier Agglomération offre
un rassemblement unique de compétences humaines avec plus de 2 000
chercheurs dans les sciences du vivant, plus de 10 000 étudiants dans
le domaine de la santé et une implication forte dans le réseau
des génopôles avec le développement de 8 plates-formes
technologiques dans le domaine végétal, animal et humain.
Deux acteurs décisifs
Pour mener à bien ses projets, l’agglomération s’appuie
sur le Service de Développement Economique de Montpellier (anciennement
Montpellier Méditerranée Technopole) qui assure le développement
économique de Montpellier Agglomération. Sa stratégie
est de constituer un tissu économique renouvelé s’appuyant
sur les domaines d’excellence de l’agglomération (technologies
de l’information, sciences du vivant dans le végétal comme
dans l’humain). Ce Service de développement économique
cherche à attirer créateurs d’entreprises et responsables
d’entreprises afin qu’ils s’implantent dans la technopole.
Pour cela, il s’assure le concours du Centre Européen d’Entreprises
et d’Innovation de Montpellier Agglomération (CEEI) qui a accompagné
depuis 20 ans environ 335 entreprises innovantes. Celles-ci ont créé
3 000 emplois et généré un chiffre d’affaires de
plus de 200 millions d’euros, dont près d’un quart à
l’exportation.
Le CEEI et ses programmes
La mission du CEEI est de favoriser la croissance d’entreprises innovantes
à fort potentiel sur l’agglomération de Montpellier. Depuis
1987, l’organisme soutient fortement la création d’entreprise.
Le CEEI Montpellier Agglomération est un interlocuteur unique. Il est
en rapport avec un réseau professionnel et institutionnel compétent
: universités, centres de recherche, Anvar, Languedoc-Roussillon Incubation,
investisseurs (privés ou publics, régionaux, nationaux et internationaux),
collectivités, consultants…
Les entrepreneurs peuvent obtenir par son biais des financements.
Plusieurs programmes importants sont à son actif :
1. Détecter, sensibiliser les créateurs de demain : par le biais
de 18 conférences de sensibilisations « Etincelles » qui
sont organisées avec les centres de recherche et les universités
afin de générer des contacts directs avec les créateurs.
En 2004, 300 contacts ont été pris et 60 % d’entre eux
ont été orientés vers des structures d’accompagnement
de l’Agglomération.
2. Former les créateurs et les jeunes entrepreneurs. 37 formations«
Trajectoires » ont été organisées en 2004, animées
par les chargés de mission CEEI. Deux cursus annuels « Créateur
d’entreprise innovante » forment les futurs entrepreneurs au management,
à la faisabilité d’un projet, à la stratégie
et au business plan… Des formations courtes et des rencontres experts
ont également permis aux dirigeants créateurs de poser toutes
les questions indispensables à leurs projets.
3. Conseiller et accompagner les créateurs et les dirigeants avant
la création et pendant les 3 ans qui la suivent. 120 projets à
différents stades constituent le portefeuille du CEEI : 72 ont signé
un contrat avec l’agglomération et 49 ont moins de 3 ans d’existence.
En 2004, 30 nouveaux contrats d’accompagnement ont amené les
créateurs à implanter leurs entreprises sur l’agglomération.
19 d’entre elles sont des nouvelles entreprises.
4. Assister les créateurs dans leur recherche de financements privés
et publics.
5. Diffuser le savoir-faire du CEEI afin de renforcer l’image de Montpellier
en tant que « référence pour la création d’entreprise
».
6. Favoriser l’implantation et la croissance des nouvelles entreprises
par un hébergement attractif. L’agglomération a pour cela
plusieurs dispositifs :
- Basée à Clapiers au nord de Montpellier, Cap Alpha accueille
les jeunes pousses soucieuses d’être à proximité
des centres de recherche et des universités. Cette première
pépinière - tout en conservant un positionnement généraliste
hi-tech - s’est tout naturellement recentrée sur les sciences
du vivant (biopharmacie, biotechnologies humaines et végétales),
autre secteur de prédilection de Montpellier. La conception des laboratoires
au sein de Cap Alpha a été réalisée en collaboration
avec des start-up afin de répondre très précisément
à leurs attentes.
- L’hôtel d’entreprises biotech, Cap Gamma, a également
ouvert ses portes. Il accueille les entreprises en phase de croissance sur
7 000 m2 pré-équipés, au coeur du Parc Euromédecine,
à proximité des centres de recherche publics et privés
et du Centre Hospitalier Universitaire (le 4ème CHU de France). La
société américaine Idenix Pharmaceuticals a installé
une équipe de Chimie de découverte en 2005 au sein de l’hôtel
d’entreprises, afin de renforcer sa capacité de recherche. Une
seconde tranche de travaux (surface de 3 500 m2) pour intégrer
d’autres entreprises devrait démarrer au 1er trimestre 2006.
- En juin 2004, la deuxième pépinière Cap Omega est née,
située dans le parc d’activités Eureka, quartier d’affaires
proche de l’aéroport et de l’autoroute. Vouée à
l’accueil des jeunes pousses spécialisées dans les Technologies
de l’Information et de la Communication, cette structure de 5 300 m2
est dotée des équipements les plus performants : très
haut débit jusqu’à 155Mb/s, visioconférence, communication
des images à distance et Wifi (connexion Internet sans fil).
7. conjuguer un accompagnement ciblé avec les objectifs quantitatifs
et économiques de l’hébergement et de l’accompagnement.
Les taux d’occupation en 2004 sont d’environ 72 % pour Cap Alpha
et 30 % pour Cap Omega. 3 nouvelles entreprises du secteur santé se
sont installées dans la première, 12 entreprises TIC dans la
seconde. La durée moyenne de séjour des entreprises dans les
pépinières est de 27 mois.
8. Accompagner le développement à l’international des
entreprises du CEEI. Un accord de collaboration doté d’un fonds
entre Montpellier Agglomération et Shanghai a été mis
en place entre leurs pépinières pour faciliter les implantations
réciproques sur les 2 territoires. Les mêmes modèles sont
en construction avec les USA et le Brésil et devraient se concrétiser
en 2005.
L’année 2004 a permis au CEEI de lancer sa pépinière
Hi Tech Cap Omega mais aussi de réaliser un développement à
l’international pour les jeunes entreprises et de créer une chaîne
de financement des nouvelles entreprises pour pallier au désengagement
du financement privé et public. L’année 2005 a apporté
un renforcement de tous ces objectifs.
Montpellier Agglomération soutient par ailleurs la création
de l’Institut de Recherche en Biothérapie (IRB). Celuici a pour
objectif le développement scientifique et médical de stratégies
de réparation de tissus et d’organes à partir de cellules
souches multipotentielles. La création de l’IRB s’inscrit
dans une volonté des Directions du CHU de Montpellier et de l’INSERM
de promouvoir des thérapeutiques novatrices dont l’impact médical
sera considérable. Les travaux de construction sont lancés depuis
septembre 2005. Les nouveaux locaux, qui devraient être livrés
courant 2007, abriteront toutes les équipes de recherche fondamentale.
Nous vous présenterons en avant-première dans un prochain article
l’organisation de l’IRB.
Montpellier est aujourd’hui internationalement reconnue pour ses recherches
biomédicales et pharmaceutiques. Le domaine des biotechnologies est
particulièrement actif et génère des projets de création
d’entreprise à fort potentiel : 124 laboratoires dans les sciences
du vivant et 3 500 personnes (ingénieurs, scientifiques et start-up)
collaborent dans ce secteur très prometteur.
M. HASLÉ