Juin 2006 - n°111
Géniflore : la recherche au service de la culture…
Monsieur Philippe Michonneau, Docteur en physiologie et biochimie
végétale, dirigeait l’ensemble des programmes de recherche
et développement de la société Métaflore Recherche,
filiale des établissements Métaflore (leader français
dans la production de rosiers miniatures). A la suite de la réorganisation
de l’entreprise, Monsieur Michonneau a créée Géniflore
en février 2005, dans le cadre de la reprise de l’entreprise
Métaflore Recherche.
Des installations de haute technologie Géniflore dispose pour la réalisation
de ses expérimentations d’une serre de haute technologie homologuée
pour la culture de plantes OGM. L’entreprise est localisée au
cœur de la Faculté des Sciences de Poitiers avec une surface de
culture de 480m2. Cette surface est divisée en trois compartiments
autonomes :
- 1 compartiment de culture de 80 m2 équipé d’ouvrant,
d’un extracteur d’air, d’un cooling system pour réguler
la température.
- 2 compartiments de 200 m2 équipés d’ouvrant,
d’un extracteur d’air, et d’un fog system pour la régulation
de la température.
Il est possible de réaliser trois essais différents avec trois
ambiances climatiques spécifiques aux plantes cultivées. L’accès
aux compartiments se fait par passage dans un sas dépressurisé.
Géniflore est « hébergée » au sein du laboratoire
de Physiologie et Biochimie Végétale du l’Université
de Poitiers (UMR CNRS 6161). Ce partenariat se traduit par la constitution
d’une équipe de recherche technologique formée par le
personnel de Géniflore et de l’UMR 6161. Cette équipe
de recherche est reconnue par le Ministère de la Recherche qui assure
un financement annuel de 12 000 €, pendant 4 ans.
Dans ce même cadre, Géniflore met à disposition une hotte
à flux laminaire pour les travaux réalisés en conditions
stériles et l’équipement intérieur d’une
chambre climatisée pour la culture in vitro (éclairage, étagère,
système de régulation de température et d’humidité,
système d’alarme...).
Des prestations de service diversifiées
Aujourd’hui Géniflore propose des prestations de services diverses
:
- culture de plantes OGM (culture de maïs pour la production de médicaments
à la demande de sociétés pharmaceutiques)
- Essais en serre ou en champ pour valider l’efficacité d’un
produit de traitement, d’un substrat de culture…
- Mise au point de protocoles de culture pour des entreprises horticoles qui
souhaitent diversifier leur production.
- Sélection de nouvelles variétés de rosiers miniatures.
L’équipe de Géniflore est composée du :
- Dr. Philippe MICHONNEAU, directeur général et chef de projet
: Docteur de L’Université de Poitiers, (thèse soutenue
en juin 2002 : ‘‘Mécanisme de la réponse adaptative
du rosier miniature aux stress abiotiques. Aspects fondamentaux et appliqués’’)
- Mlle Nathalie MAUCEC, responsable des essais : titulaire d’un BTS
en production végétale, elle dispose d’une forte expérience
dans la conduite et la gestion des cultures sous serre verre et possède
une large connaissance dans le domaine de la sélection des plantes.
Diminuer l’usage des produits chimiques
dans le domaine horticole
Le but des recherches de Géniflore est de réduire significativement
l’utilisation des produits chimiques dans les entreprises horticoles.
Les fournisseurs de ces sociétés sont concernés par ces
innovations, notamment les producteurs de terreaux et les sociétés
qui commercialisent des produits pour la protection biologique des cultures.
Géniflore collabore aussi avec des sociétés qui commercialisent
des terreaux, des fertilisants et les produits de traitement dans les jardineries
à destination des particuliers.
Les thématiques de recherches :
- Mise au point de protocole de culture des plantes ornementales permettant
de supprimer l’utilisation des régulateurs de croissance.
- Assainissement de plantes ligneuses (rosiers, vigne…), par culture
in vitro de méristèmes. Ce travail s’accompagne de la
mise au point d’un ensemble de tests de diagnostics des maladies par
tests E.L.I.S.A. et R.T. P.C.R. quantitative en temps réel.
- Protection biologique intégrée contre les maladies fongiques.
Il s’agit de la mise au point d’une méthode de lutte contre
l’oïdium du rosier et de la vigne à l’aide d’un
champignon antagoniste.
Une activité de recherche s’appuyant
sur un important réseau scientifique
Géniflore mène plusieurs collaborations scientifiques :
Partenaires régionaux : Université de Poitiers, UMR CNRS
6161, INRA de Lusignan, Valagro, Rouge gorges, Lycée Agricole de Melle,
ANVAR, Communauté d’agglomération de Poitiers (Biopôle),
Conseil Régional Poitou-Charentes.
Partenaires nationaux : Les Universités de Rouen, Marseille,
Pierre et Marie Curie – Les INRA de Reims, Bordeaux, Clermont-Ferrand,
Versaille et Antibes – Les société Méristem Therapeutics
(63), Meilland sélection (83), Verdia (91), Koppert France (44), Agrodiagnostic
(06), Ministère de la Recherche.
Partenaires européens : Université Gembloux (Belgique)
Partenaire internationaux : Universités de Tunis et Bizerte
(Tunisie), Université Laval à Québec (Canada), société
Plant Productà Toronto (Canada).
Dans le cadre de son développement, Géniflore souhaite accroître
ses prestations de services, notamment auprès des sociétés
phytopharmaceutiques pour réaliser des essais de validation de nouveaux
produits et des essais d’homologation. L’entreprise entame d’ailleurs
actuellement une démarche de certification Bonne Pratique Expérimentale
(B.P.E.)
Toujours pour développer ses prestations de services, Géniflore
dispose d’un agrément du ministère de la Recherche au
titre du crédit d’impôt recherche. Ainsi, ses clients peuvent
bénéficier d’un crédit d’impôt sur
les travaux que réalise l’entreprise à leur demande. Géniflore
envisage d’investir dans une seconde serre d’expérimentation,
et prévoit aussi le recrutement d’un technicien en culture végétale.
Selon Mr. MICHONNEAU, une première innovation dans le cadre du programme
de recherche devrait être exploitée fin 2006 / début 2007,
auprès des fabricants de terreaux. Il s’agit d’une particule
permettant la libération lente et progressive de molécules fertilisantes
au contact des racines.
A suivre…
K. BERRAMOU