Décembre 2006 - n°116
Le CIT, au cœur de la R&D pharmaceutique, inaugure de nouveaux laboratoires
Le 14 septembre dernier, à Evreux (27), le CIT a inauguré
de nouvelles installations, en présence de M. Xavier BERTRAND, Ministre
de la santé, M. Alain LE VERN, Président de la Région
Haute-Normandie, et M. Jean-Louis DEBRE, Président de la Communauté
d’Agglomération d’Evreux et Président de l’Assemblée
Nationale.
Le CIT s’impose à la tête du marché français
et parmi les cinq premières sociétés européennes
en recherche et développement sous contrat (CRO). Grâce à
ses nouvelles infrastructures, le CIT augmente sensiblement ses capacités
et ses standards technologiques. Il offre également, au travers l’un
de ses laboratoires, une activité totalement nouvelle et extrêmement
innovante : un service de génomique fonctionnelle…
Un CRO leader au niveau européen
Créé en 1969 par plusieurs laboratoires pharmaceutiques, le
CIT a tout d’abord eu pour mission de répondre aux besoins de
ses fondateurs en matière d’évaluation de la sécurité
des nouveaux médicaments. En 1999, le CIT prend son indépendance
; sous l’impulsion du Docteur Jean-François LE BIGOT, il est
racheté par son équipe dirigeante et des partenaires financiers
français.
Depuis, ses activités se sont considérablement développées
pour intégrer les technologies émergentes et satisfaire les
demandes de ses nouveaux clients (firmes de biotechnologie, notamment). Plus
de 50 % des activités du CIT sont aujourd’hui réalisés
à l’export, principalement en Europe et aux Etats-Unis. L’entreprise
se positionne aussi dans la zone Asie-Pacifique, notamment à travers
une représentation en Australie, Nouvelle-Zélande, et par des
actions ciblées au Japon.
“ Notre activité a doublé ces quatre dernières
années ”, nous confie M. LE BIGOT, directeur général
du CIT. “ Cette forte croissance s’est traduite par de nombreux
recrutements : pas moins de 72 ces trois dernières années, essentiellement
à des fonctions scientifiques : docteurs en pharmacie, docteurs vétérinaires,
docteurs en biologie et biologie moléculaire, bioinformaticiens, techniciens…
”
L’équipe du CIT compte aujourd’hui 340 collaborateurs,
dont 42 cadres scientifiques. Des collaborateurs très engagés,
dont la grande fidélité constitue une des grandes forces du
CIT !
Le cœur de métier du CIT : les études
pré-cliniques et non-cliniques
Le CIT est spécialisé dans la réalisation des études
précliniques (ou études non-cliniques). Il s’agit essentiellement
:
- des études de sécurité : toxicologie générale,
toxicologie de la reproduction, mutagénèse et cancérogénèse,
effets allergisants…
- des études de pharmacologie : effets thérapeutiques potentiels
sur des modèles expérimentaux ;
- des études de pharmacocinétique : suivi de la molécule
dans l’organisme (ADME : Absorption, Distribution, Métabolisation,
Excrétion).
“ Notre métier est au cœur de la R&D de nouvelles
thérapeutiques au sens large, puisque nous travaillons sur les nouveaux
médicaments, mais aussi les nouveaux vaccins, les nouvelles formes
galéniques innovantes, voire même les nouvelles voies d’administration
; et ceci représente environ 80 % de nos prestations ”, nous
confie J.-F. LE BIGOT. “ Pour ce qui concerne les études
de sécurité, nous débordons du strict champ de la recherche
pharmaceutique, puisque nous évaluons aussi d’autres produits
tels que les produits chimiques, dont l’impact pour l’Homme et
son environnement doit être étudié. Ces études
de substances autres que les médicaments représentent actuellement
20 % de nos travaux et pourraient croître dans le cadre du programme
REACH ”.
Selon les types d’études et en fonction des effets recherchés,
les modèles d’études sont des modèles in vitro
(culture des cellules notamment) ou des modèles in vivo (des rongeurs
essentiellement). Reconnu mondialement en matière de qualité,
le CIT est accrédité par les agences réglementaires internationales
(AFSSaPS, AFSSA, GIPC, FDA, EPA, MLHW, MAFF…) ainsi que par l’AAALAC
(Association for Assessment and Accreditation of Laboratory Animal Care international).
De nouvelles perspectives de développement
Intéressons-nous plus précisément aux nouvelles infrastructures
inaugurées en septembre par le CIT.
- De nouvelles animaleries primates et rongeurs
Le CIT s’est récemment doté d’un nouveau
bâtiment, dédié aux recherches utilisant des primates.
Ce bâtiment de 1 800 m2 répond aux standards les plus
élevés, notamment en matière de qualité d’hébergement
des animaux. Il permet au CIT de satisfaire les demandes croissantes, en particulier
pour le développement de produits issus des biotechnologies.
De nouvelles installations consacrées aux études rongeurs (rats
et souris) viennent également d’être mises en service.
Ce bâtiment “ sous double barrière sanitaire ” comporte
16 nouvelles salles d’études ainsi que les locaux annexes : bureaux,
salle de réunion, laverie, sas de stérilisation, locaux de stockage,
vestiaires… 2 000 m2 d’installations, pour un budget
de 5,6 millions d’euros, qui renforcent les capacités du Centre
d’environ 40 % pour ce type de prestations.
- Les laboratoires de chimie analytique - bioanalyse et d’hématologie
- biochimie
Les dernières constructions ont aussi été l’occasion
pour le CIT de créer un nouveau laboratoire de chimie analytique –
bionanalyse, tout en agrandissant et rénovant entièrement ses
laboratoires d’hématologie et de biochimie.
- Un laboratoire de génomique
Enfin, au-delà du pur aspect financier, c’est un véritable
pari scientifique et technologique que le CIT a fait en investissant dans
une activité totalement nouvelle : la génomique fonctionnelle.
“ Nous avons en effet créé un nouveau laboratoire
de génomique et de biologie moléculaire afin d’étendre
nos prestations à cette activité émergente ”,
déclare M. LE BIGOT. Dans ce domaine, le CIT s’impose donc comme
l’un des premiers centres de recherche sous contrat au monde à
offrir ces services, sur un même campus, de manière intégrée
aux études réglementaires classiques.
Le nouveau Département du CIT est équipé du matériel
de pointe nécessaire aux approches de toxicogénomique, notamment
une plate-forme Affymetrix, utilisée pour mettre en évidence
les biomarqueurs de l’activité et de la toxicité des nouvelles
molécules, de manière la plus spécifique et précoce
possible. Ces approches permettent également de préciser les
mécanismes toxicologiques et l’évaluation des risques
liés à l’utilisation de nouveaux candidats médicament.
A noter par ailleurs l’acquisition d’autres technologies, telles
que la PCR qui pourra également être employée dans d’autres
situations, comme par exemple l’évaluation des produits de thérapie
génique.
“ Dans le cadre du lancement de notre département Génomique
Fonctionnelle, nous avons engagé une collaboration très fructueuse
avec l’IFRMP 23, Institut Fédératif de Recherche Multidisciplinaire
sur les Peptides, dirigé par le Professeur Hubert VAUDRY, à
Rouen. Ce partenariat nous a notamment permis de recruter plusieurs nouveaux
collaborateurs formés par l’Université de Rouen…
”, ajoute M. LE BIGOT.
Au total, les nouvelles constructions du CIT ont représenté
un investissement de 14,8 millions d’euros ces trois dernières
années, auquel il faut ajouter 6,5 millions d’euros d’équipement
et de matériel scientifique.
“ Je souhaite à l’occasion de cette inauguration remercier
très sincèrement le Conseil Régional de Haute Normandie,
le Conseil Général de l’Eure et la Communauté d’Agglomération
d’Evreux de leur soutien financier et, plus généralement,
pour le soutien qu’ils apportent à la filière Chimie-Biologie-Santé…
”, conclut le Dr Jean-François LE BIGOT.
S. DENIS