Juillet 2007 - n°123
BOIRON : la passion de l’homéopathie
Spécialisé dans l’homéopathie, le groupe
Boiron a décidé de se réorganiser lors de sa fusion en
2005 avec la société Dolisos. Depuis, il redéploie ses
troupes sur ses 5 sites, développe sans cesse ses recherches et implante
ses médicaments partout dans le monde. Avec une seule idée en
tête : donner à l’homéopathie la place qu’elle
mérite !
Oscillococcinum®, Sédatif PC®, Camilia®, Drosetux®,
Stodal®, Homéoplasmine®… Qui ne connaît pas ces
spécialités Boiron mondialement distribuées ? Le groupe
français affiche une belle santé : un chiffre d’affaires
consolidé de plus de 398 millions d’euros réparti à
66,1 % pour les médicaments homéopathiques à nom commun
et à 34 % pour les spécialités Boiron et le reste sur
les autres produits.
Une tradition homéopathique de longue
date
« Promotion de l’homéopathie, initiative, dialogue, confiance,
esprit d’entreprise, créativité… » sont les
maîtres mots du groupe, doté d’une personnalité
particulière.
De leur création dans les années 1930 jusqu’aux années
80, les Laboratoires Boiron ont construit un groupe pharmaceutique, pionnier
et leader de l’homéopathie dans le monde. Créé
par deux pharmaciens, Jean et Henri Boiron, le Groupe entretient depuis plus
de 75 ans des relations renforcées avec les responsables d’officine.
Les années 1980-2000 ont permis au groupe de se développer fortement
en France et à l’International.
Son ambition depuis toujours ? « Donner à l’homéopathie
une vraie place au sein de la médecine ».
L’homéopathie est entrée dans les mœurs. Environ
300 millions de patients dans le monde lui font confiance. Economique, elle
est efficace et dépourvue de toxicité. En France, 4 français
sur 10 se soignent déjà par homéopathie, soit deux fois
plus qu’il y a 15 ans. Les médicaments homéopathiques
sont prescrits par environ 25 000 médecins.
Du côté des Laboratoires Boiron, cela a commencé il y
a 17 ans environ par le biais de la visite médicale. Aujourd’hui,
près de 270 visiteurs médicaux du groupe sillonnent le monde
à la rencontre des médecins. Leur relation est fondée
sur l’écoute, le dialogue, la créativité. Boiron
a également dirigé ses initiatives vers les hôpitaux qui
s’ouvrent peu à peu aux médicaments homéopathiques.
C’est le cas par exemple de 20 hôpitaux américains qui
recommandent l’Arnica Montana-Boiron® en soins pré et post-opératoires.
Les espèces végétales qui constituent la base d’une
partie des médicaments homéopathiques sont récoltées
selon des critères mis au point par les Laboratoires Boiron, conformément
à la pharmacopée et à la Matière Médicale
Homéopathique.. Les différents sites de récolte font
l’objet d’audits qualité. L’intégralité
des plantes utilisées est certifiée sans OGM et fait l’objet
d’une vérification d’absence de contamination radioactive.
La récolte annuelle avoisine les 400 tonnes.
Boiron propose des médicaments homéopathiques utilisés
soit :
- sous leur dénomination commune internationale : les médicaments
à nom commun
- sous un nom de marque : les spécialités
Des médicaments à base d'oligo-éléments, de phytothérapie
ainsi que des compléments alimentaires et des produits d'hygiène
et de soins sont également disponibles.
Le médicament homéopathique à nom commun comprend un
seul ou plusieurs composants obtenus à partir de substances issues
des trois règnes : végétal, minéral ou animal.
Les médicaments homéopathiques à nom commun sont fabriqués
par tous les laboratoires homéopathiques. Le tube de granules et la
dose de globules sont les deux formes plus spécifiques au médicament
homéopathique issues de la tradition hahnemannienne. Ils sont vendus
sous leur dénomination scientifique latine.
A la différence des médicaments homéopathiques à
nom commun, les spécialités désignent des produits développés
spécifiquement par Boiron et possédant un nom propre (marque).
Elles comportent des indications thérapeutiques et associent généralement
plusieurs principes actifs homéopathiques. Les spécialités
présentent un intérêt pour les professions de santé.
Elles trouvent également leur place au niveau de la médication
familiale. Les spécialités peuvent être prescrites par
un médecin mais aussi conseillées par un pharmacien. Trois formes
galéniques se détachent : les comprimés, pommades et
sirops. D’autres présentations sont également proposées
(gels, collyres, unidoses buvables…). Parmi les spécialités
de Boiron, on retrouve : Oscillococcinum®, Sédatif PC®, Camilia®,
, Stodal®, Homéoplasmine®… Cette gamme vient de s’enrichir
avec l’apport des produits Dolisos (Drosetux®, etc.), suite à
la fusion.
Une fusion souhaitée et une recherche
« boostée »
Réalisé en 2005 et opérationnel en 2006, le rapprochement
Boiron-Dolisos a donné naissance à un groupe de 4 000 personnes
porteuses d’un projet ambitieux. Héritiers de cultures d’entreprise
très différentes, les collaborateurs des 2 structures ont appris
à se connaître, à travailler et à innover ensemble.
Environ 28 % travaillent hors France métropolitaine.
La recherche constitue le premier enjeu du rapprochement Boiron-Dolisos. Plus
de 6 millions d’euros ont été engagés en 2006 et
les investissements auront quadruplé dans la période 2005-2008.
Deux axes ont été fixés à la politique de recherche
:
- mettre en évidence et comprendre le mécanisme d’action
pharmacologique des dilutions infinitésimales, en expliquant l’origine
des résultats constatés par des millions de patients et leurs
médecins.
- Démontrer l’efficacité et l’intérêt
de santé publique des médicaments homéopathiques.
Plusieurs types de recherche sont développés dans le Groupe
:
La recherche pharmacologique
Il s’agit d’expliquer l’action des dilutions homéopathiques
produisant des effets thérapeutiques.
Par exemple, on sait que l’aspirine à forte dose allonge le temps
de saignements. A certaines dilutions homéopathique, elle le réduit.
La recherche médicale
Il s’agit d’explorer de nouveaux horizons thérapeutiques.
L’institut Boiron joue ici un rôle moteur. Créé
en 1985, il amène des échanges permanents entre universitaires,
médecins hospitaliers et libéraux. Il effectue des recherches
importantes (recherche sur les notions de similitude, les effets indésirables…)
mais aussi fait des recherches sur l’action des médicaments homéopathiques
sur des pathologies précises. Il s’agit de :
- l’amélioration de l’état de santé, de la
qualité de vie, de l’observance des traitements des patients
souffrant de pathologies lourdes (cancer, hépatite C, sida, paludisme…)
- le soin des populations sensibles, notamment les jeunes enfants (hyperactivité,
migraine), les femmes enceintes.
- La prise en charge complémentaire du patient en chirurgie-anesthésie.
Environ 150 médecins d’une trentaine de pays collaborent à
ces recherches. Plus d’une vingtaine d’études sont en cours,
une dizaine en projet. Certaines sont concluantes et permettent déjà
la mise au point d’essais cliniques ou d’études pharmaco-épidémiologiques.
La recherche clinique
Il s’agit de démontrer l’efficacité de médicaments
homéopathiques dans de nombreuses maladies. Les essais sont réalisés
dans des conditions scientifiques rigoureuses en termes d’échantillon
et de protocole (test en « double aveugle » contre placebo). 200
essais cliniques ont jusqu’ici été réalisés.
Les plus récents avec des résultats probants concernent :
- la prévention des nausées et vomissements liés à
une chimiothérapie
- la fibromyalgie
- la prévention de la radiodermite aigüe
- l’hyperactivité de l’enfant.
Une trentaine d’essais sont en cours. Ils devraient être deux
fois plus nombreux en 2007.
La recherche pharmaco-épidémiologique
Il s’agit d’évaluer l’intérêt
de l’homéopathie pour la santé publique par la modicité
de leur coût, l’absence d’effets indésirables et
le respect des Bonnes Pratiques de Fabrication. Ces études visent à
évaluer scientifiquement l’apport du traitement au système
de soins. Les études déjà réalisées à
la demande des Laboratoires Boiron ont porté sur 3 pathologies :
- les troubles anxieux de l’adulte
- les rhino-pharyngites aiguës récidivantes de l’enfant,
- les bronchiolites aiguës du nourrisson.
Ces 3 études ont confirmé l’intérêt de la
prise en charge homéopathique des patients. Quatre autres études
de grande ampleur sont en cours.
Le groupe Boiron dispose de 5 sites de fabrication assurant 90 % de la production
du Groupe. Depuis la fusion, 4 d’entre eux sont désormais dédiés
à une activité spécifique :
- Sainte Foy les Lyon (France - siège social )
10 hectares dont 6 de forêts, avec une surface construite de 19 000
m2
Activités : Fabrications teinture mère, T&D ( machines spéciales
), Oscillococcinum® (turbine et lignes de conditionnement ).
- Messimy (France)
16 hectares, avec une surface construite de 31 300 m2 dont 4000
m2 de plate-forme logistique
Activités : Fabrications teinture mère, granules & globules,
Comprimés, pommades, sirops, Distrubution, Administratives ( comptabilité,
informatique etc ...)
- Montrichard (France)
Un terrain de 25 900 m2, avec une surface construite de 8 305 m2
Activités : Fabrication teinture mère, ampoules, formes liquides
- Montevrain (France - Filiale Herbaxt)
Activités : Oligoéléments et unidoses liquides (bottelpack)
- Harzé (Belgique, filiale UNDA) conserve une production diversifiée.
Aujourd’hui, 220 personnes travaillent sur les tubes et les doses (8000
références) et 180 sur les spécialités. La réaffectation
des sites a amené tout au long de l’année 2006 des transferts
de matériels entre les unités de production, ainsi que de nombreux
investissements.
Par ailleurs, l’internationalisation du groupe remonte aux années
1980 et s’est intensifiée depuis 2000. Les médicaments
homéopathiques Boiron sont aujourd’hui commercialisés
dans 64 pays. Dans certains pays, le groupe a créé un réseau
de distribution propre sur le modèle français : Italie (7 implantations),
Espagne (4) et Belgique (2). En Amérique du Nord où le Groupe
compte 3 implantations (2 aux USA, 1 au Canada), ce sont des grossistes locaux
qui assurent la distribution. Depuis janvier 2006, la filiale Boiron-Pologne
propose 59 spécialités homéopathiques, dont 18 intégrées
suite à la fusion avec Dolisos Pologne. En Russie, la filiale Boiron
Russie compte une équipe de 15 visiteurs médicaux qui supervisent
les principales régions : Moscou, Saint-Pétersbourg, le sud
de la Russie et l’Oural. Inaugurée en août 2006, la filiale
Boiron-Brésil va devenir le pôle régional des activités
en Amérique Latine… Le lancement réussi de l’Oscillococcinum®
30 doses en Italie est une belle avancée.
Boiron peut s’enorgueillir de sa réussite et entend bien continuer
sur sa lancée. L’année 2007 devrait lui permettre de prendre
un second envol, renforcé par ses nouvelles troupes et ses nouveaux
atouts.
M. HASLÉ