Octobre 2007 - n°125
VECTALYS, spécialiste du transfert de gènes à façon
Prestataire spécialisé dans la R&D et le transfert
de gènes candidats à façon, le laboratoire Vectalys est
basé à Toulouse et cible les laboratoires pharmaceutiques.
Une première en région Midi-Pyrénées ! Depuis
l’été 2007, Vectalys bénéficie d’un
agrandissement de ses locaux de 100 m2 supplémentaires, comprenant
l’installation d’un laboratoire de 20 m2 de type L3, une exception
dans la région. Un investissement de 150 000 euros et des locaux modernes
de 200 m2 au total pour la poursuite de ses activités…
Une jeune entreprise dynamique
Créée mi-2005 par Pascale Bouillé, la société
Vectalys a démarré ses activités en septembre de la même
année. Elle a bénéficié de son statut de lauréat
du concours de l’innovation 2005 du Ministère de la Recherche
et du soutien du fonds d’amorçage IRDI (Institut Régional
de Développement Industriel) de Midi-Pyrénées. En tout,
l’entreprise toulousaine a obtenu 200 000 euros de fonds et 400 000
euros de subventions.
En octobre 2006, le laboratoire Vectalys s’implante dans une pépinière
d’entreprise au sein de Prologue Biotech à Labège. L’entreprise
dispose alors de 100 m2 dont un laboratoire de type L2 (confinement pour la
protection de l’environnement).
Actuellement 10 personnes salariées travaillent pour Vectalys avec
des profils d’ingénieurs docteurs et techniciens. D’autres
recrutements sont prévus début 2008. Le laboratoire dispose
entre autres matériels de hottes de culture et d’étuves,
d’un système de purification des vecteurs, amenant une grande
concentration de ces vecteurs et une excellente pureté.
Des vecteurs viraux pour des modèles
animaux
« Nous souhaitons rester proches de nos clients et partenaires industriels,
être à l’écoute de leurs besoins », explique
Pascale Bouillé, la fondatrice de Vectalys.
La société cherche donc à anticiper les besoins de ses
clients en résolvant en amont les problèmes rencontrés.
Vectalys s’est spécialisée dans la production de vecteurs
viraux appliqués à des modèles biologiques et physiologiques
pour accélérer l’identification, la validation et le criblage
de gènes cibles candidats.
La société propose :
- la découverte et la validation de gènes candidats,
- l'extinction de l'expression génique,
- le développement de modèles cellulaires immortalisés
et primaires,
- l'expression de protéines dans des cellules de mammifères,
- la création de modèles animaux de maladies.
Actuellement, de nombreuses sociétés pharmaceutiques et les
petites biotechs ont un besoin important de validations fonctionnelles pour
les gènes candidats. Il s’agit de prouver que le gène
est fonctionnellement responsable de la maladie afin que l’investissement
de recherche soit le plus sécurisé possible.
Les vecteurs viraux sont nécessaires pour travailler sur des cellules
primaires animales et humaines in vitro ou ex vivo.
L’entreprise fournit les outils pour le transfert des gènes et
leur validation, sur des cellules souches. Au bout de 2 ans d’existence,
Vectalys a réussi son pari et les demandes sont là.
La société toulousaine a décidé de développer
une nouvelle activité liée au modèle animal avec les
mêmes outils pour la production de vecteurs viraux. Il s’agit
de travailler in vivo sur des souris et des rats pour trouver les gènes
déclencheurs de maladies. La nouvelle orientation de la R&D nécessite
la mise en place de modèles animaux génétiquement modifiés,
dans le but de prouver que le gène est responsable de la maladie in
vivo par le biais du transfert de gène viral.
Une fois le développement abouti dans les deux modèles (cellules
souches et cellules animales), Vectalys prévoit leur vente. Il reste
cependant des preuves de concept à finaliser du côté animal
concernant le système nerveux central sur le gène.
Par ailleurs, l’entreprise toulousaine propose également des
séminaires et des formations à ses produits pour les laboratoires
pharmaceutiques intéressés.
Des partenariats sont en cours avec les secteurs public et industriel. Il
faut souligner notamment la signature récente d’un contrat de
prestation de service avec l’Institut de Recherche Pierre Fabre, spécialisé
dans les pathologies cancéreuses. Un contrat qui s’inscrit dans
le cadre d’un projet européen incluant d’autres partenaires
d’Europe du Nord. Les cellules cancéreuses qui résistent
aux chimiothérapies développent des modifications (mécanisme
de survie, multiplication…) et ce serait un gène particulier
qui serait responsable de ces modifications. Le double objectif de cette collaboration
est d’abord de démontrer la responsabilité de ce gène
dans l’évolution tumorale grâce à la mise en place
de modèles expérimentaux spécifiquement adaptés,
puis de vérifier la relevance d’une stratégie thérapeutique
consistant à bloquer l’expression de ce gène dans la cellule
tumorale.
Le développement du modèle animal va s’intensifier dans
les deux prochaines années. Des partenariats supplémentaires
sont prévus. Vectalys va recruter des docteurs et des chercheurs docteurs
pour cette mise en place prévue pour début 2008. Par ailleurs,
une levée de fonds devrait se faire lors du 1er semestre 2008 afin
d’accélérer le développement de l’entreprise
toulousaine.
A suivre…
M. HASLÉ