Décembre 2007 - n°127
Le groupe CEPHALON augmente ses capacités de production en France
Laboratoire bio-pharmaceutique international et américain,
Cephalon s’est spécialisé dans la découverte, le
développement et la commercialisation de médicaments innovants
dans 4 domaines thérapeutiques: système nerveux central, addiction,
cancer et douleur. En France, il vient d’ouvrir une nouvelle unité
de production sur son site de Nevers, renforçant ainsi sa présence
sur le sol français et en Europe.
Le 25 septembre 2007, le groupe biopharmaceutique international Cephalon a
inauguré sa seconde unité de production et de conditionnement
sur son site de Nevers, en présence de nombreuses personnalités
invitées par Alain Aragues, Président de Cephalon Europe, et
Peter Grebow, Vice-Président Exécutif des Opérations
Industrielles Monde. La visite guidée de la nouvelle unité de
fabrication de Lyoc® a mis en lumière ce site créé
en 1992, spécialisé dans la fabrication de médicaments
utilisant la technologie de lyophilisation. Par ailleurs, l’investissement
de 16 millions d’euros va permettre de doubler la capacité de
production de ce site qui pourra désormais fabriquer 33 millions de
blisters de Lyoc® par an, avec une surface au sol passant de 2 100 m2
à 5 000 m2.
L’unité de production de Nevers
fait partie de la plate-forme industrielle mondiale du groupe Cephalon.
Le Lyoc®, technologie brevetée, est une forme originale de médicament
oral qui se dissout et se disperse instantanément dans la bouche au
contact de la salive, sans apport supplémentaire d’eau. Il s’agit
d’une approche moderne de la formulation pharmaceutique basée
sur la lyophilisation. Sa commodité, sa sécurité d’administration
et sa rapidité d’action permettent d’améliorer l’efficacité
thérapeutique du médicament par rapport aux représentations
traditionnelles. Aujourd’hui, cette formulation est appliquée
aux spécialités SPASFON LYOC® (phloroglucinol), PARALYOC®
(paracétamol), PROXALYOC® (piroxicam) et LOPERAMIDE-LYOC® (lopéramide)
du groupe Cephalon, ainsi qu’à d’autres médicaments
fabriqués pour d’autres groupes pharmaceutiques.20 ans d’existence
pour le groupe Cephalon
Un des leaders en biotechnologie, un chiffre d’affaires 2006 de 1,76
milliards de dollars, environ 3000 salariés aux USA et en Europe…
: la petite start-up des débuts a considérablement évolué
!
Le Groupe Cephalon débute avec l’implication de son fondateur
Frank Baldino Jr. Chercheur en neurosciences, il a plus de vingt ans d’expérience
scientifique en neurobiologie, biologie moléculaire et électrophysiologie.
Après avoir occupé différentes fonctions, il crée
Cephalon en 1987 en Pennsylvanie, porté par la vague dynamique de la
Biovalley de Philadelphie qui a généré la création
de 70 entreprises en biotechnologies. Frank Baldino adopte très vite
une stratégie de modèle économique réduisant les
risques liés à la recherche en associant une culture de croissance
basée sur trois piliers : la recherche, une politique d’acquisition
dans des domaines thérapeutiques ciblés et un développement
industriel. Une stratégie qui marche car dès 2004, Cephalon
dépasse le milliard de dollars de chiffre d’affaires !
Le groupe a ainsi lancé plusieurs médicaments dans les domaines
suivants : maladies du système nerveux, douleur, médecine générale,
oncologie (tumeurs solides, hémopathie malignes) et infections fongiques
systémiques.
Très vite, le groupe bio-pharmaceutique est classé parmi les
plus rentables du monde dans son domaine et est devenu la 8e société
de biotechnologies au monde.
Côté R&D, Cephalon a investi près de 25 % de son chiffre
d’affaires R&D en 2006, l’un des plus élevés
de l’industrie pharmaceutique et des biotechnologies. Un investissement
élevé nécessaire pour construire un portefeuille de recherche
équilibré entre de nouvelles entités chimiques, de nouvelles
indications et des améliorations à apporter aux médicaments
commercialisés. Dès les années 1990, Cephalon s’est
illustré par des travaux reconnus dans les domaines de l’apoptose
(processus de mort programmée des cellules) et de la compréhension
des mécanismes de survie et de mort cellulaires. Ces programmes ont
permis d’explorer les mécanismes mis en œuvre dans des pathologies
afin d’arrêter la progression des maladies neurodégénératives
et d’identifier de nouvelles approches thérapeutiques dans les
troubles du sommeil, de la cognition et de la douleur.
Environ 80 % des cibles moléculaires dans la recherche exploratoire
en oncologie sont des kinases. Cephalon a lancé des études cliniques
pour analyser 4 inhibiteurs de kinases et fait partie des laboratoires pionniers
en la matière.
Le centre mondial de recherche exploratrice et de développement de
Cephalon est situé à West Chester (Pennsylvanie - USA). Un programme
de travaux a été lancé afin d’accroître la
capacité des laboratoires et un nouveau centre de synthèse chimique
a été inauguré à Malvern pour un investissement
total de 30 millions d’euros. Par ailleurs, deux sites de production
se trouvent également aux USA (Salt Lake City et Minneapolis).
La recherche Cephalon porte sur les domaines de pointe suivants : la biologie
moléculaire et cellulaire, la protéomique, la biochimie, la
pharmacologie, les modèles d’animaux transgéniques et
la chimie médicinale. L’objectif principal est de mettre au point
de nouvelles thérapeutiques ciblées afin d’améliorer
la vie des malades atteints de pathologies encore insuffisamment traitées.
Le dispositif français du groupe
Cephalon commercialise aujourd’hui plus de 30 médicaments en
Europe et dispose d’une présence directe dans 19 pays européens.
Plus de 1 000 salariés y travaillent pour Cephalon. Le siège
européen se situe en France, en région parisienne (Maisons-Alfort).
L’aventure française du groupe commence dès 1993 avec
le rachat de la licence du Modafinil au Laboratoire Lafon. Ce dernier a été
fondé en 1951 par Louis Lafon et est réputé pour ses
40 spécialités et notamment pour son innovation galénique
importante : le lyophilisat oral dénommé Lyoc®. Par son
centre de R&D à Maisons-Alfort, ses deux centres de production,
ses réseaux de visite médicale et ses partenariats en Europe,
Afrique francophone et Asie, Lafon intéresse grandement Cephalon qui
rachète le laboratoire en décembre 2001. Dès 2004, Cephalon
a décidé d’investir près de 80 millions d’euros
en France pour améliorer son infrastructure industrielle, son centre
de développement et implanter un siège européen.
A Maisons-Alfort, Cephalon a investi :
- dans la création de son siège européen qui regroupe
toutes les fonctions administratives et scientifiques nécessaires à
un laboratoire pharmaceutique avec des équipes dédiées
à la recherche clinique et aux affaires réglementaires pour
l’Europe, l’Afrique du Nord et francophone et le Moyen-Orient.
- dans la transformation du centre de recherche hérité lors
de l’acquisition du Laboratoire Lafon en un centre de développement
pré-clinique international doté des dernières technologies.
Il disposera prochainement d’une surface supplémentaire de plus
de 40 % et ces nouveaux espaces permettront de conduire toutes les expérimentations
nécessaires aux analyses pré-cliniques des programmes mondiaux
du groupe. L’objectif est d’améliorer la qualité
des molécules entrant en développement clinique afin d’augmenter
le taux de succès de ces candidats médicaments.
- dans la transformation de son centre logistique pour faire face à
l’expansion de l’activité commerciale européenne
et d’export vers l’Afrique.
Par ailleurs, les centres de production de Mitry-Mory (usine de principe actif
du Modafinil) et de Nevers ont donc vu leur capacité doubler pour accompagner
les perspectives de croissance du Groupe.
Le groupe propose une quinzaine de spécialités en France dont
Spasfon® (phloroglucinol), Modiodal® (modafinil), Actiq® (citrate
de fentanyl), Paralyoc® (paracétamol), Proxalyoc® (piroxicam),
Loperamide-Lyoc® (lopéramide), Naxy® et Mononaxy® (clarithromycine),
Myocet® (doxorubicine liposomale), Trisenox® (arsenic trioxide) et
Abelcet® (complexes phospholipides d’amphotéricine B.
Et Cephalon ne compte pas s’arrêter là… En effet,
son fondateur a déclaré que le groupe compte développer
sa présence en Europe de manière significative par acquisition
d’entreprises, de molécules, de produits commercialisés
ou de technologies afin de porter la part de ses activités hors USA
à 40 % en 10 ans…
M. HASLÉ