Décembre 2002 - n°73
L’IDAC fête ses 150 ans
A travers plusieurs évènements, l’institut départemental
d’analyse et de conseil de Loire-Atlantique fête à sa façon,
jusqu’au 12 novembre 2002, ses 150 ans d’existence. Ces dernières
années, il est notamment intervenu dans la gestion de diverses crises
sanitaires et environnementales ( ESB, listeria, pollution dûe au naufrage
de l’Erika,…).
Les manifestations célébrant les 150 ans d’existence de
l’IDAC (directeur général, Gilles Lambert, directeur général
adjoint, Bruno Caroff, pharmacien biologiste), l’un des premiers laboratoires
départementaux de France, ont débuté le 18 octobre dernier
par le vernissage de l’exposition (1) relatant l’histoire de cet
établissement et la visite de ses locaux, basés à Nantes.
Cela en présence notamment du sénateur et président du
Conseil Général de Loire-Atlantique, André Trillard. La
célébration s’est poursuivie, le 28 octobre dernier par
une conférence, animée par le philosophe André Comte-Sponville.
Pollution de l’Erika, Dioxine, ESB…
Ces dernières années, l’IDAC est intervenu dans des situations
sensibles et très médiatisées: pollution due au naufrage
de l’Erika, contamination d’aliments pour animaux par la dioxine,
crise de l’ESB, listéria, et recherches de Légionnelles
…
Laboratoire d’analyses du conseil général, il est aujourd’hui
l’un des plus grands laboratoires polyvalents de France avec environ 200
agents et un chiffre d’affaire qui augmente en moyenne de 10% par an depuis
dix ans.
Ses activités se répartissent en trois domaines d’activité
: l’Agro-alimentaire, la Santé Animale, l’Environnement et
la Santé Publique. Activités qui correspondent aux missions des
trois entités que l’IDAC a regroupées sous son aile en 1993
sur décision du conseil général de Loire-Atlantique.
«Pour mémoire, c’est en 1852 que le conseil général
de la Loire Inférieure décidait de créer un laboratoire
pour lutter contre la fraude sur les engrais. Il prit en 1884 le nom de Station
Agronomique. En 1896, fut créé le laboratoire de bactériologie
qui est devenu en 1942 le laboratoire départemental d’hygiène.
Enfin en 1968, la Loire-Atlantique fut dotée d’un laboratoire vétérinaire
départemental», indique Dominique Delanoë, chargé
de mission à l’IDAC.
Et celui-ci d’ajouter: «Les atouts majeurs de ces entités
sont leur indépendance, leur niveau de technicité, leur réactivité
en période critique et enfin leur capacité à répondre
aux besoins des citoyens de ce département dans de nombreux domaines
d’activité». Chaque laboratoire comprend des unités
en charge de questions spécifiques. Au total, 3800 m2 sont dédiés
aux laboratoires de l’IDAC
Une décennie déterminante
Ces dix dernières années, le contexte économique et professionnel
a beaucoup évolué. Face à une évolution rapide des
techniques d’analyse et la mise en place des démarches qualité
dans toutes les entreprises, les laboratoires ont du s’astreindre à
une plus grande réactivité et améliorer sans cesse la fiabilité
des analyses. Ces efforts ont permis à l’IDAC d’obtenir les
accréditations COFRAC (référentiel NF EN ISO/CEI 17025)
dans ses domaines d’intervention. L’établissement est d’ailleurs
le premier laboratoire départemental accrédité en 1994.
Parallèlement, des investissements importants ont été réalisés
par la construction de nouveaux locaux et également par la mise en place
d’un schéma directeur informatique permettant une gestion commune
de tous les échantillons reçus au laboratoire. Cela en parallèle
à une démarche qualité ambitieuse.
Et en 1997, les laboratoires de l’IDAC ont été regroupés
à l’exception du laboratoire d’œnologie maintenu à
proximité des vignobles à la demande des organisations professionnelles
vinicoles.
Un service Recherche et Développement a même été
créé pour la mise en place de nouvelles méthodes. Cette
cellule, composée de deux ingénieurs (un chimiste et un biologiste)
qui travaillent chacun dans leur domaine au profit des différentes unités
techniques des laboratoires de l’IDAC. «Ils peuvent aussi être
amenés à travailler avec des intervenants extérieurs comme
des étudiants de deuxième et troisième cycle», précise
Dominique Delanoë. La cellule créée en 1995 assure plusieurs
missions : veille technologique, validation et mise en routine de méthodes
nouvelles… «L’idée, ajoute le chargé de mission
de l’IDAC, est que la cellule anticipe les demandes des laboratoires de
l’IDAC». Elle peut aussi répondre à la demande des
principaux donneurs d’ordre. Elle a récemment travaillé
sur les pesticides des végétaux en mettant au point une méthode
multirésidus par CG/MS. La recherche d’entérovirus dans
les boues d’épandage, a également fait l’objet d’une
validation ces dernières années.
Côté relations extérieures, l’IDAC travaille avec
d’autres laboratoires dans le cadre notamment de partenariats commerciaux.
Enfin, il collabore avec des universités et laboratoires de recherche
nantais sur des partenariats ponctuels propres à des sujets précis.
FF
(1) L’exposition retraçant l’histoire des
laboratoires du département de Loire-Atlantique est visible jusqu’au
12 novembre 2002, à l’Hôtel du Département. A cette
occasion de magnifiques instruments de laboratoires datant de la fin du XIXème
siècle et du début du XXème siècle seront présentés
au public.