Octobre 2003 - n°81

Lancement de la plateforme "NanOpTec" sur le Domaine Scientifique de la Doua

Depuis le 17 février 2003, l'université Claude Bernard de Lyon est pourvue d'un nouveau Centre Lyonnais de Nano-optique (NanOpTec). Partie intégrante du pôle lyonnais "Nano-optique, Photonique et Nano-Technologie", il a pour vocation d'étudier à l’aide de la lumière différents matériaux à l'échelle du nanomètre.

Les progrès technologiques sont tels que la taille des éléments susceptibles de stocker ou de transporter une information (électrique, magnétique, optique…) risque de prendre des proportions considérables. Il faut donc recourir à de nouveaux moyens de stockage et notamment diminuer en taille les matériaux utilisés. L'utilisation de l'échelle du nanomètre constitue l'une des voies à explorer.
Les nanotechnologies deviennent donc un enjeu stratégique pour les industries des secteurs de l'électronique, des télécommunications, de l'optique, mais aussi de la mécanique, de la chimie et de la biologie. La région Rhône-Alpes rassemble sur ses pôles Lyon-Saint-Etienne-Grenoble plusieurs centaines d'acteurs sur ces domaines-phares constituant une entité scientifique et technique de premier plan en Europe. Ces pôles sont illustrés par 4 projets :

- Nano-Opto-Technologie à Lyon
- Le pôle Optique et Vision à St-Etienne
- NanoPhysique et Minatec à Grenoble

Intéressons-nous au pôle de Lyon qui se compose de plusieurs plates-formes de recherche :
- un centre de nano-optique sur l'université Claude Bernard Lyon 1 dont nous allons parler,
- une plate-forme de caractérisation électro-optique implantée à l'INSA de Lyon, bénéficiant de nouveaux équipements à sondes locales pour mesures électriques, capacitives et mécaniques,
- une plate-forme technologique située à l'Ecole Centrale de Lyon avec des équipements de salles blanches pour la réalisation et le conditionnement d'objets nanométriques.

Le 17 février dernier, l'inauguration du Centre Nano-Opto-Technologie au sein de l'Université Claude Bernard de Lyon est un événement. La génèse du centre de nano-optique, baptisé "NanOpTec", tient dans la forte complémentarité thématique de cinq laboratoires fondateurs (associés au CNRS) appartenant à plusieurs établissements lyonnais d'enseignement, de recherche et de la synergie avec les partenaires régionaux de Grenoble et Saint-Etienne :

- Laboratoire d'Electronique, d'Optoélectronique et Microsystèmes (LEOM) UMR 5512,
- Laboratoire de Physico-Chimie des Matériaux Luminescents (LPCML) UMR 5620,
- Laboratoire de Physique de la Matière (LPM) UMR 5511,
- Laboratoire de Physique de la Matière Condensée et Nano-structures (LPMCN) UMR 5586
- Laboratoire de Spectroscopie Ionique et Moléculaire (LASIM) UMR 5579.

Initié en 1999 par une aide de la région Rhône-Alpes, le centre de nano-optique occupe 300 m2 sur le Domaine Scientifique de La Doua grâce à la priorité donnée par l’Université et le CNRS à cette thématique. Il représente, avec les autres plate-formes, un investissement de 2 millions d'Euros, dont les 3/4 entrent dans le cadre du plan Etat-Région du pôle lyonnais d'excellence en Nano-optique, Photonique et Nano-technologie. La création de ce centre permet aux chercheurs d'étudier des matériaux à l'échelle du nanomètre. Un équipement important de nano-spectroscopie optique et de détection en champ proche, offre aux chercheurs la possibilité d'observer, d'étudier des systèmes nanométriques, de caractériser de nouveaux nano-matériaux et de réaliser des dispositifs photoniques innovants.

Les applications les plus évidentes des propriétés optiques des nanostructures reposent sur le filtrage spectral, le contrôle de leurs propriétés radiatives et la manipulation des photons par guidage. Cela conduit à envisager de nouveaux types de microdispositifs d'optique intégrée ouvrant des voies nouvelles pour les télécommunications optiques et les interconnections optiques avec des nano-sources, de la commutation, du multiplexage, de la modulation. En biologie, ces avancées débouchent sur la caractérisation, la miniaturisation de biocapteurs électro-optiques et la micro-instrumentation. Mais aussi sur le développement de biopuces pour le séquençage de l'ADN dans le cadre du programme "Génome" du CNRS.

Les retombées de ces recherches sont nombreuses. Dans les Télécommunications, il s'agit de la création de nouveaux types de microdispositifs intégrés pour les télécommunications optiques et les interconnexions optiques. En biologie, cela entraîne la miniaturisation de biocapteurs électro-optiques, la création de micro-instrumentation et le développement de biopuces pour le séquençage de l'ADN.

Outre le centre, le pôle lyonnais se compose d'une plate-forme de caractérisation électro-optique implantée à l'INSA de Lyon qui bénéficie de nouveaux équipements à sondes locales pour mesures électriques, capacitives et mécaniques ( financement de la région Rhône Alpes). Une autre plate-forme technologique est implantée à l'Ecole Centrale de Lyon et possède des équipements en salles blanches pour la réalisation et le conditionnement d'objets nanomètriques.

Tous ces dispositifs coopèrent afin d'apporter un ensemble d'outils efficaces pour la nanotechnologie en Rhône-Alpes et ainsi contribuer à sa renommée au niveau international.

MH

Pour en savoir plus, contactez :
NanOpTec
Bernard Jacquier

 

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