Janvier 2004 - n°84

Un Magasin unique pour la Section Recherche de l’Institut Curie - Paris

La nouvelle année va voir la réalisation d’une structure que la section de Recherche de l’Institut Curie appelait de ses vœux depuis plusieurs années : un magasin central.

Initialement créé par l’UMR 144 CNRS/Institut Curie, le magasin a tout d’abord étendu ses activités auprès de l’UMR 218 CNRS/Institut Curie et l’U520 INSERM, avant de se voir confier au 1er janvier 2004, sous la responsabilité de Gérald Roy la gestion de l’ensemble la section Recherche de l’Institut Curie – Campus de Paris.
De quoi aiguiser notre curiosité et vous inviter à découvrir plus en détail les coulisses du Magasin de l’Institut Curie…

Vous avez dit “ Section Recherche ” ?

UMR CNRS 144, 218, 168 et 176, laboratoires INSERM U 520, U528, U509, U365, et FRE 2584… : 9 unités de recherche de l’Institut Curie sont aujourd’hui concernées par l’étendue des activités de Gérald ROY et de son collaborateur, Patrice LOPEZ. Au cœur des investigations de ces équipes de recherche ? La biologie cellulaire et la biologie du développement, la biologie moléculaire, la génétique humaine, la génotoxicologie et la pharmacochimie, la physico-chimie du vivant et la signalisation cellulaire…
“ A ces laboratoires, s’ajoutent les services communs de la section Recherche, qu’ils soient administratifs (direction, secrétariat général et comptabilité) ou technologiques (plate-formes Protéines recombinantes, Iconographie, Animalerie et Station Affymetrix) ”, précise Gérald ROY.
Un ensemble de laboratoires et de bureaux dont les installations se répartissent sur quatre bâtiments sur le campus Curie situé dans le 5e arrondissement

Bienvenue dans le Magasin de l’Institut Curie !

Le magasin s’étend sur une surface de 300 m2, intégrant 450 mètres de rayonnages, deux congélateurs à -20°C, un double réfrigérateur à 4°C et une soute à solvants. Cette dernière vient d’ailleurs d’être remise aux normes : “ elle est désormais dotée de bacs de rétention au sol et sous chaque étagère, ainsi que d’un appareil anti-déflagration ”, précise M. ROY.
Magasin et soute à solvants : plus de 1000 références, au total, sont répertoriées pour répondre aux besoins courants des utilisateurs. “ Les articles sont regroupés par famille ”, nous explique Gérald ROY.
le matériel : systèmes de filtration, Pipettes automatiques, consommables plastiques, notamment pour la culture de cellules…
les enzymes de restriction pour la biologie moléculaire
les produits chimiques : solvants, réactifs et milieux de culture,
la verrerie,
les consommables informatiques,
papeterie et petites fournitures de bureau,
les consommables photo,
les produits d’hygiène…

Parmi les matériels scientifiques dont le volume de commande est le plus important, on trouve des pipettes , des consommables pour culture cellulaire, des boîtes de Pétri, des flacons, des plaques " 96 puits ", des microtubes et des membranes…

Une organisation structurée autour de plusieurs outils très pertinents

Depuis les commandes de matériels et consommables, jusqu’à leur distribution dans les unités mêmes, en passant par leur stockage, les emplois du temps de M. ROY et M. LOPEZ sont bien remplis ! L’organisation mise en place a fait ses preuves et a su convaincre la direction de l’Institut Curie.

Ainsi à partir du 1er janvier 2004, l’ensemble de la section Recherche de l’Institut va bénéficier de l’expérience du Magasin de l’UMR 144. Mais, rien n’aurait été possible, si Gérald ROY, entré dans ses fonctions de responsable du Magasin en 2001, n’avait mis en place plusieurs outils pour optimiser le fonctionnement de son service.

Un Comité Magasin :
Dès son arrivée au sein de l’Institut Curie, Gérald ROY a en effet proposé de créer un Comité Magasin, regroupant chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs. But de cette organisation ? Prendre en compte les opinions de chacun pour sélectionner les produits à commander tout au long de l’année. Trois réunions annuelles sont organisées dans cette optique.
“ L’effectif du Comité comptait jusqu’à présent 10 personnes, représentant les trois premières unités auprès desquelles nous travaillions ”, souligne M. ROY. “ A partir de cette année, une personne supplémentaire y sera conviée pour chacun des laboratoires dont nous couvrons désormais la gestion des matériels et consommables, ce qui portera à 17 le nombre total de participants… ”

Un catalogue sur Intranet :
Autre outil des plus utiles mis en œuvre par le Magasin de l’Institut Curie : un catalogue Intranet, où chaque utilisateur peut, depuis son unité de recherche, indiquer les matériels et consommables dont il a besoin au quotidien. Notons que ce référencement des produits gérés par le Magasin n’était jusqu’alors disponible que sur papier. C’est en 2003 qu’il a été mis en place sur Intranet.
Le catalogue a pu être mis en ligne grâce à la contribution active de la direction financière de la section de Recherche et des services informatiques.

Il se présente concrètement sous la forme d’un tableau où sont précisées les caractéristiques de chaque consommable et matériel : Catégorie / Famille de produits / Référence Produits / Désignation / Prix unitaire / Fournisseurs / Référence Fournisseur…

“ Les nouveautés sont en outre signalées spécifiquement ”, ajoute Gérald ROY.
Tout utilisateur possède un accès à l’Intranet ; il peut alors trier et sélectionner le produit qui l’intéresse, puis le commander après s’être identifié (Unité, Equipe, Numéro de poste, Bâtiment, Etage). Sa demande est ainsi envoyée instantanément au Magasin qui la traite en direct…
Précisons que Gérald ROY facture mensuellement chaque laboratoire. A tout instant, il peut leur transmettre leur solde et leurs statistiques de consommation.

Le Magasin en quelques chiffres

Avec plus de 1000 produits stockés pour une valeur d’environ 150 000 Euros, le fonctionnement du Magasin doit être géré très précisément. M. ROY dispose à ce titre d’un logiciel de gestion de stock pour connaître à tout moment le nombre d’articles disponibles et les commander si nécessaire. Il demeure le seul à pouvoir modifier les éléments du catalogue et, en particulier, les prix et fournisseurs.
Gérald ROY est donc en contact avec un grand nombre de fabricants et distributeurs sur le marché du Laboratoire. Près de 150 sont à ce jour répertoriés dans son fichier et, chaque année, de nouveaux y sont ajoutés.
“ C’est en fin d’année (novembre/décembre) que nous transmettons à chacun d’eux la liste des matériels et des quantités annuelles que nous souhaitons commander ”, nous confie-t-il. Cette période est la seule de l’année au cours de laquelle les prix pourront être modifiés. Les tarifs ainsi nouvellement fixés resteront les mêmes tout au long de l’année à venir.
Les tarifs sont contractualisés au niveau du Secrétariat Général de la section de Recherche l’Institut Curie .
A noter que, pour la première fois en 2004, les prix négociés à l’Institut Curie, section Recherche Paris, seront identiques à ceux de l’Institut Curie, Orsay ; “ même si notre magasin parisien ne gère pas directement le site d’Orsay ”, souligne M. ROY.
Précisons qu’au-delà de ses activités classiques de gestionnaire de Magasin, Gérald ROY gère le contrat de maintenance des congélateurs –80° dans l’UMR 144, et assure également, à la demande des responsables d’unités, la négociation pour l’achat de tout autre équipement scientifique. Ainsi, il a été récemment chargé de l’acquisition des hottes, incubateurs, centrifugeuses et thermocycler de la nouvelle unité INSERM U365.

Plus d’un millier d’articles stockés, 150 000 Euros en stock, pour montant d’achats annuel de 600 000 Euros… : tels étaient les chiffres clés du Magasin de l’UMR 144, U520 et UMR 218, pour l’année passée. “ Nous disposons de trois sources de crédit : le CNRS, l’INSERM et l’Institut Curie… ”, précise M. ROY.
L’organisation du Magasin sera confortée en 2004. “ Nos achats , quant à eux , devraient largement augmenter ”, assure Gérald ROY. La nouvelle année se présente donc sous les meilleurs auspices pour le Magasin parisien de l’Institut Curie, section Recherche ; son concept pourrait-il s’étendre à terme aux laboratoires du site d’Orsay ? L’avenir nous le dira…

SD