Juin 2004 - n°89
De nouvelles recherches pour le Laboratoire BAP de Toulouse
Les axes de recherche du Laboratoire de Biotechnologie et Amélioration
des Plantes (BAP) se sont focalisés ces dernières années
sur la compréhension de la formation de l'embryon et la maîtrise
de la qualité de la graine chez le Tournesol. Petit à petit
les équipes du laboratoire vont se tourner vers l'étude des
mécanismes de défense chez la Luzerne….
Le Laboratoire de Biotechnologie et Amélioration des Plantes est un
laboratoire de recherche au sein d'une école d'ingénieur (INPT-ENSAT)
Agro Toulouse, intégré dans l'IFR Signalisation Cellulaire (IFR
40), et localisé sur le campus INRA D'Auzeville Tolosane.
l'IFR 40 regroupe 4 unités : l'UMR UPSCNRS 5546, l'UMR INRA-CNRS 215
et 2 laboratoires INP-ENSAT : l'UMR INRA 990 et l’ EA 3013. C'est à
cette dernière unité "Laboratoire de Biotechnologie et
Amélioration des Plantes" que nous nous intéressons.
Une équipe soudée
Quatre chercheurs sont à l'origine de la création de ce laboratoire.
Il s'agit de Gilbert Alibert Professeur INP-ENSAT"Physiologie végétale
et Biotechnologie", d'André Souvré, Professeur INP-ENSAT
"Biopalynologie et Cytologie", de Michel Petitprez, Maître
de Conférences INPENSAT"Biologie cellulaire et Pathologie"
et de Christian Briére, CR CNRS "Biomathématiques et modélisation".
Tous se sont rassemblés autour d’un désir commun de constituer
une équipe de recherche centrée sur un même objet : l’embryogénèse
somatique chez le tournesol, en " projetant " sur ce problème
scientifique des regards et des approches différents et complémentaires.
L’unité de recherche BAP s'étend sur 200 m2
de laboratoires (biologie cellulaire, biologie moléculaire, génomique,
marquage moléculaire) avec un plateau imageriemicroscopie confocale
et un centre de ressources génotypage séquençage. 300
m2 de serres, 40 m2 de phytotrons, 40 m2 de salles de
culture in vitro, viennent compléter ce dispositif.
L'équipe est composée de 9 enseignants chercheurs (physiologie,
biotechnologie, biologie cellulaire, génomique, génétique,
phytopathologie), de 2 techniciens, de 2 aides techniques et de 9 doctorants.
Une démarche qualité a été initiée en 2003
et s’étend progressivement à l’ensemble des activités
recherche, hygiène et sécurité. Des formations trimestrielles
sont dispensées par les représentants de l'Hygiène &
de la Sécurité aux nouveaux arrivants.
Cela se traduit par la remise d'un cahier d'accueil décrivant tous
les risques liés au travail en laboratoire et les précautions
à prendre dans ce sens (manipulations de produits chimiques et/ou de
radioactivité, risques d'incendie, ...).
Activités et missions
Les activités de recherche actuelles concernent le développement
de l'embryon de tournesol, à travers une analyse de génomique
fonctionnelle, et l'utilisation de ces connaissances en vue de développer
des voies de diversification d'usage non alimentaires du tournesol (biocarburants,
acides gras libres, biolubrifiants,
phytostérols).
Les chercheurs participent à des programmes"génoplante"
visant au séquençage du génome et à la caractérisation
de gènes impliqués dans le remplissage du grain et dans la résistance
aux maladies majeures (Phoma, Mildiou, Sclérotinia).
Le laboratoire a développé des partenariats avec des sociétés
semencières afin de développer la sélection du tournesol
assistée par marqueurs (High Oleic lines).
Il entretient aussi des accords avec l’ADEME (consortium AGRICE) pour
la valorisation de tournesol en vue de la production d’acides gras libres
par hydrolyse in situ.
Cependant, à la demande du Ministère de l'Enseignement Supérieur
et de la Recherche, le laboratoire BAP se désengage progressivement
de ces actions de recherche sur la qualité de la graine de tournesol,
pour reconvertir l'équipe sur l'étude de la modulation des réactions
de défense aux bio-agresseurs chez la luzerne. A l'horizon 2006, cette
nouvelle thématique devrait concerner la totalité des chercheurs
du laboratoire.
Dans un avenir proche, le laboratoire BAP va donc recentrer ses activités
de recherche sur la nouvelle thématique liée à la Luzerne.
Il va d'ailleurs procéder à un recrutement en septembre 2004
de 2 enseignants chercheurs en génomique fonctionnelle des interactions
plantemicroorganismes et d'un chercheur en génétique et amélioration
des plantes.
MH