Mars 2006 - n°108
Le LabCeTi se focalise sur l’étude des cellules et des tissus
Ce laboratoire belge de l’université de
Médecine des Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix de
Namur (FUNDP) s’intéresse à la biologie et à la
pathologie cutanées abordées par des approches morphologiques
et fonctionnelles : contrôle de la prolifération, de la différenciation,
et de l’adhésion des kératinocytes épidermiques
et de l’immunité cutanée.
Réorganisée en 4 départements, la faculté de médecine
des FUNDP, a récemment modifié plusieurs laboratoires. C’est
ainsi que l’ancien Département Histologie-Embryologie est devenu
le Laboratoire Cellules et Tissus (LabCeTi).
Une équipe complémentaire
Deux professeurs se partagent la responsabilité du laboratoire dont
la mission d’enseignement est de couvrir la cellule et les tissus tant
en situation normale qu’en situation pathologique : le professeur Yves
Poumay, PhD, est spécialisé dans la biologie cellulaire cutanée,
le professeur Michel Hérin, MD, est spécialisé en anatomie
pathologique. Le laboratoire bénéficie ainsi d’une direction
plutôt fondamentale, associée à une expérience
plutôt clinique. La recherche actuelle s’effectue principalement
en culture in vitro et porte surtout sur «la physiologie cellulaire
et les interactions cellulaires du kératinocyte épidermique
dans un environnement normal ou pathologique».
Le point fort du LabCeTi est la culture des kératinocytes épidermiques
humains normaux, cultivés en monocouche (avec ou sans sérum,
en culture autocrine) ou en stratification sur filtre polycarbonate. Ces cultures
permettent particulièrement l’analyse des facteurs de croissance
et des autres effets autocrines, paracrines ou juxtacrines des kératinocytes.
Elles permettent aussi la recherche de marqueurs de toxicité cellulaire
in vitro pour l’analyse de propriétés irritantes ou sensibilisantes.
Actuellement, l’intervention du cholestérol dans les signalisations
intracellulaires du kératinocyte focalise l’attention.
Une organisation dynamique
La laboratoire Cellules et Tissus occupe un étage représentant
une surface de laboratoires de plus de 100 m2 plus les bureaux
associés. Pour l’enseignement, le LabCeTi bénéficie
de deux salles de travaux pratiques, contenant chacune 50 microscopes,équipées
pour la vidéoprojection. Un site web d’enseignement de l’histologie
a été développé, contenant plusieurs centaines
d’images commentées et indexées propres au laboratoire.
Le LabCeTi dispose d’ailleurs des outils nécessaires à
l’histologie moderne. Pour la recherche en cours, deux hottes verticales
de classes deux sont disponibles, ainsi que deux incubateurs, les autres analyses
possibles vont de l’extraction et la purification d’ARN poly (A),
leur analyse par Northern blot et RT-PCR quantitative, l’analyse des
protéines (IF, IHC, IP, WB), un microscope digital, sans compter l’accès
à des microscopes partagés (confocal Leica, SEM XL20, TEM Tecnai
100).
Hormis les deux professeurs cités plus haut, quatre personnes (1 MD,
1 PhD, 2 licenciés) sont impliquées dans l’enseignement
pratique destinéà plus de 800 étudiants (médecine
(1- 2-3), vétérinaire (2-3), pharmacie (2), sciences biomédicales
(1-2)).
Cinq chercheurs sont en préparation de thèse. Deux étudiants
réalisent leur travail de fin d’études (licence). Quatre
techniciens sont associés aux
recherches en cours.
Côté collaborations, le LabCeTi n’est pas en reste ! En
toxicologie cutanée, il collabore avec le laboratoire du Dr. Alain
Coquette (SGS Biopharma, Wavre). Le LabCeTi fait aussi partie d’un consortium
de laboratoires dans un projet soutenu par la région wallonne pour
la mise au point d’un pansement acellulaire bioactivé pour le
traitement des ulcères.
Des échanges fréquents avec le département de dermatologie
du Bispebjerg Hospital de Copenhague (Dr. Robert Gniadecki) portent sur le
rôle du cholestérol dans l’épiderme.
L’équipe actuelle du LabCeTi pour la recherche est assez jeune
et espère se renforcer encore dans les années prochaines, notamment
par l’association de chercheurs au stade «postdoc». Fort
de ces perspectives, le laboratoire va continuer à développer
ses différentes missions…
M. HASLÉ