Avril 2006 - n°109

« Les recherches génériques » : Un axe stratégique des objectifs de l’INRA pour 2006-2009

Comme nous vous le présentions dans La Gazette du Laboratoire du mois dernier, l’INRA a décidé de structurer ses recherches, pour les trois années à venir, selon six axes stratégiques : « Environnement et espace rural », « Alimentation humaine », « Les productions agricoles, leurs transformations, leurs caractérisations », « Recherches génériques », « Des systèmes agricoles innovants et durables », « Stratégie et organisation des acteurs, politiques publiques ».
Nous vous proposons aujourd’hui de découvrir plus amplement son axe de recherche sans nul doute le plus transversal : « les recherches génériques ». Un axe stratégique au travers duquel l’INRA participe aux avancées de la biologie, en explorant et en maîtrisant les méthodes et connaissances les plus récentes…
Cet axe de recherches ne regroupe pas l’ensemble des recherches fondamentales développées dans l’établissement. Quand celles-ci sont attachées à une finalité agronomique explicite, elles sont, en effet, répertoriées dans les autres axes stratégiques correspondant à cette finalité.

Les thèmes d’études

La biologie à haut débit, la bioinformatique et la modélisation ouvrent des perspectives nouvelles pour l’étude des systèmes complexes qui mettent en jeu des niveaux d’organisation multiples : de la molécule jusqu’à l’organisme entier et aux communautés animales, microbiennes et végétales ; depuis la fonction des gènes jusqu’aux fonctions complexes de l’organisme, en interaction avec son environnement social et physique. Le recours aux modèles mathématiques permet de mieux prendre en compte les données de la génomique et de renforcer la capacité d’évaluation et d’amélioration des plantes et des animaux.

Sous son axe « Recherches génériques », l’INRA apporte des contributions fondamentales aux problématiques de la recherche agronomique, notamment dans les domaines relatifs à l’organisation, au fonctionnement et à l’évolution des génomes, au développement, à l’adaptation, à la physiologie et à la physiopathologie des organismes.

L’INRA prolongera ses recherches en génomique structurale et fonctionnelle, en biologie structurale ainsi qu’en biologie de la reproduction et du développement. Le séquençage du génome de bactéries symbiotiques et pathogènes et la diffusion de ces informations dans le domaine public seront également poursuivis.

Précisons que le renforcement de la biologie intégrative s’appuiera sur la mobilisation conjointe des approches moléculaires et cellulaires et de méthodes mathématiques et informatiques. La mise en relation des connaissances disponibles sur différentes espèces devrait offrir une double perspective de développement des approches évolutives et de transposition des connaissances acquises sur des espèces modèles, aux espèces d’intérêt.

Ces recherches s’appuieront sur une politique active de conservation et de valorisation des ressources biologiques et génétiques…

Objectifs prioritaires 2006-2009

=> Développer des approches à haut débit et investir dans des outils à haute technologie pour comprendre la structure et le fonctionnement des génomes des espèces modèles et des espèces d’intérêt agronomique,
=> Poursuivre les recherches en génomique structurale : cartographie comparée d’espèces d’intérêt agronomique : séquençage d’espèces microbiennes, animales et végétales et de leurs bioagresseurs ; recherche de marqueurs moléculaires,
=> Comprendre le rôle des gènes et leurs interactions pour, notamment, améliorer les biotechnologies de la reproduction,
=> Développer les recherches sur les
phénomènes épigénétiques,
=> Concevoir des technologies et méthodes afin de mieux décrire, modéliser et comprendre le « vivant » à différents niveaux d’organisation.

Partenariats

Les groupements d’intérêt scientifique Agenae et Génoplante sont les deux structures partenariales pilotes en matière de génomique animale et végétale. Des rapprochements avec l’INRIA pour la bio-informatique et la modélisation, ainsi qu’avec l’Institut Pasteur, l’INSERM, le CNRS, le CEA ou le Muséum National d’Histoire Naturelle, pour la biologie et la gestion des ressources biologiques, sont également attendus…

Dans le cadre de ces partenariats scientifiques, l’INRA maintiendra un réseau partagé de plates-formes techniques en biologie à haut débit (transcriptomique, tilling, protéomique et biologie structurale).

Les alliances européennes passeront en particulier par le programme Eranet Plant Genomics et les plates-formes technologiques Plants for the future, Global Animal Health et Farm Animal Breeding and Genetics.

SD

 

Retour aux archives de la gazette du LABORATOIRE