Septembre 2006 - n°113
Le CIRAD et sa filière Cacao, distingués par l’Académie française du Chocolat et de la Confiserie !
Les chercheurs du CIRAD, spécialistes du cacao,
ont reçu le 11 mai dernier le prix 2006 de l’Académie
française du chocolat et de la confiserie. Cette cérémonie
s’est tenue quelque temps à peine après que la Confrérie
des chocolatiers de France ait intronisé “ Chevaliers honoris
causa ” Dominique BERRY et Michel BAREL, chercheurs de la filière
cacao au CIRAD de Montpellier, le 24 avril…
L’Académie française du
Chocolat et de la Confiserie
Fondée en 1998, l’Académie française du chocolat
et de la confiserie est constituée de 40 membres élus. Elle
a pour mission de développer les valeurs de qualité et d’excellence,
tout en assurant la promotion et la défense du chocolat. L’Académie
se réunit trois fois par an (deux fois à Paris, une fois en
province). Chaque année, l’Académie française du
chocolat et de la confiserie décerne un prix destiné à
honorer des personnalités ou des institutions ayant particulièrement
œuvré pour le chocolat.
En 2000, le Prix a été remis au professeur Christian CABROL
pour ses travaux médicaux sur les vertus du chocolat. En 2001, au sénateur
Michel PELCHAT et au député Jean-Yves LE DEAUT, pour leurs actions
parlementaires contre les matières grasses végétales.
En 2002, à l’académicien Erik ORSENNA, pour ses écrits
gourmands. En 2003, au journaliste gastronomique Jean- Luc PETITRENAUD. En
2004, au chef Gaston LENOTRE et, en 2005, aux petits planteurs de cacao des
pays producteurs.
Pour cette année 2006, c’est au tour du CIRAD - estimé
organisme de recherche français le plus représentatif de la
filière cacao -, et tout particulièrement à ses chercheurs
travaillant sur le cacao, d’être distingués par l’Académie.
Une délégation de chercheurs, issus des principales disciplines
de recherche, représentaient leurs collègues et ont été
interviewés par l’Académicienne Katherine Khodorowsky
sur les travaux menés dans leurs disciplines. Il y avait un agro-généticien,
un spécialiste de la défense des cultures, un biochimiste des
arômes, un technologue et un socio-économiste.
La remise des prix s’est déroulée le 11 mai 2006, au cours
de la séance publique de l’Académie. En l’absence
du Directeur Général du Cirad, Gérard MATHERON, retenu,
le prix a été remis entre les mains de Dominique BERRY, Directeur
du Département des Cultures Pérennes, qui représentait
les chercheurs du dispositif cacao du Cirad.
Le CIRAD
Le CIRAD est l’Institut français de recherche agronomique au
service du développement des pays du Sud et de l’Outre-Mer français.
Il intervient par des recherches et expérimentations, des actions de
formation, d’information et d’innovation, et des expertises.
Ses compétences relèvent des sciences du vivant, des sciences
humaines et des sciences de l’ingénieur, appliquées à
l’agriculture et l’alimentation,à la gestion des ressources
naturelles et aux sociétés. Il privilégie la recherche
en partenariat. Du gène à la variété, de la plante
ou de l’animal au produit, de l’analyse à la décision,
de la parcelle au territoire, chaque équipe intègre son travail
dans un continuum.
Établissement public à caractère industriel et commercial,
le CIRAD rassemble 1820 agents au sein de sept départements et 62 unités
: 36 unités propres de recherche (UPR), 3 unités de service
(US), 20 unités mixtes de recherche (UMR) et 3 unités de recherche
en partenariat (UPR).
=> Le Département Cultures pérennes :
Les filières d’exportation liées aux cultures
pérennes sont des éléments moteurs de l’économie
dans la plupart des pays des zones tropicales humides. Le Département
Cultures pérennes, sous la direction de Dominique BERRY, propose des
solutions innovantes pour assurer à ces filières un développement
durable et respectueux de l’environnement. Il compte neuf unités
de recherche parmi lesquelles deux unités récompensées
par l’Académie française du chocolat et de la confiserie
: les UPR “ Qualité des produits des cultures pérennes
” et “ Maîtrise des bioagresseurs des cultures pérennes
”.
- L’unité “ Qualité des produits des cultures pérennes
” a pour objets de recherche les terroirs et les filières. Sa
démarche s’articule autour de quatre composantes : l’analyse
économique de la demande, l’étude des mécanismes
biologiques et technologiques qui influencent les caractéristiques
des produits, le développement d’outils de suivi de ces caractéristiques,
l’utilisation des connaissances dans une perspective de développement
durable des zones tropicales.
- L’unité “ Maîtrise des bioagresseurs des cultures
pérennes ” développe des travaux centrés sur l’épidémiologie
et la dynamique des populations de bioagresseurs. Ils permettent d’élaborer
des modèles plantes-bioagresseurs pour les principaux organismes nuisibles,
qui servent à définir des systèmes de gestion adaptés
aux situations socio-économiques des producteurs.
=> Le Département Amélioration des méthodes
pour l’innovation scientifique
La vocation de ce Département est d’approfondir les
connaissances et d’élaborer les méthodes, les outils et
les modèles indispensables aux actions de recherche et de développement
menées dans les autres départements du CIRAD.
Sa contribution scientifique et technique s’appuie sur un large réseau
de partenaires du Nord et du Sud à travers lequel il conduit des projets,
mène une activité de veille technologique et entreprend des
recherches prospectives.
Entre autres champs d’actions :
- l’évaluation, la gestion optimale et la valorisation des ressources
génétiques végétale par l’étude des
gènes d’intérêt et la création de variétés
adaptées aux conditions du milieu ;
- l’élaboration et la diffusion de modèles de prédiction
quantitative et qualitative des productions végétales, par l’étude
approfondie de l’architecture et du fonctionnement des plantes…
13 unités de recherche, dont l’UMR “ Polymorphismes d’intérêt
agronomique ” distinguée par l’Académie française
du chocolat et de la Confiserie, composent le Département Amélioration
des méthodes pour l’innovation scientifique.
L’unité “ Polymorphismes d’intérêt agronomique
” a pour objectif d’identifier les polymorphismes d’intérêt
agronomique pour appuyer la gestion et l’exploitation des ressources
génétiques. L’analyse de la diversité allélique
au niveau de gènes ou segments de génome impliqués dans
l’élaboration des caractères importants permet en effet
d’exploiter au mieux la diversité naturelle.
L’Unité met en œuvre différentes techniques de génotypage,
de génomique fonctionnelle, de cytogénétique moléculaire
et de bio-informatique sur toute une gamme de plantes cultivées tropicales
et méditerranéennes représentant des systèmes
biologiques complémentaires. Le riz est utilisé comme plante
modèle, en particulier pour étudier les facteurs génétiques
qui contrôlent l’adaptation à des environnements variés.
Des monocotylédones plus complexes, comme le sorgho, le blé,
la canne à sucre et le bananier, font l’objet d’une approche
de génomique comparative.
L’Unité cherche également à comprendre comment
sont structurées les populations cultivées chez l’hévéa,
le palmier à huile, le cotonnier, le caféier ou le cacaoyer,
pour développer de nouvelles méthodes d’analyse génétique
couplées à la sélection assistée par marqueurs…
S. DENIS