Octobre 2006 - n°114

L’Université Louis Pasteur de Strasbourg et le CNRS signent un contrat de partenariat rénové

L’Université Louis Pasteur – Strasbourg 1 (ULP) et le CNRS ont récemment conclu un nouvel accord de partenariat. Le contrat a été signé le 17 juillet dernier par M. Arnold MIGUS, directeur général du CNRS, et M. Bernard CARRIERE, président de l’ULP.
La mise en place d’un véritable co-pilotage de la recherche constitue le point majeur de ce contrat rénové. Les maîtres-mots sont : concertation, communication, harmonisation, mutualisation, approche commune pour la politique scientifique, les relations internationales, la valorisation et la gestion des ressources humaines.

Les axes majeurs d’une politique de recherche commune

Depuis sa création en 1970, l’Université Louis Pasteur de Strasbourg n’a cessé d’enrichir son partenariat avec le CNRS. Leur association, aujourd’hui, présente un poids, près de deux fois plus important à Strasbourg que partout ailleurs en France !

Le CNRS et l’ULP entendent consacrer la période 2005/2008 à asseoir leur politique commune dans la perspective de développement de pôles internationaux associant recherche, enseignement supérieur et innovation. L’objectif du contrat de partenariat rénové, signé en juillet dernier, est ainsi de renforcer la visibilité et l’efficacité de leurs politiques de recherche, et de contribuer à l’attractivité du site alsacien.

Notez que ce partenariat s’exprime également dans la mise en œuvre d’un réseau thématique de recherche avancée (RTRA), le centre de recherche avancée en chimie à Strasbourg et la création d’un pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES Alsace), deux instruments du Pacte pour la recherche. Cette démarche trouvera naturellement sa traduction dans le contrat de projet Etat-Région (CPER) et permettra de coordonner au mieux les politiques de recherche des deux établissements.

Sur le plan politique, le point majeur est la volonté des deux partenaires de mettre en place un véritable co-pilotage de la recherche sur tous les aspects concernant la vie scientifique des unités mixtes. D’un point de vue historique, les deux partenaires sont passés de l’association (URA), à la mixité (UMR), puis à la communauté (LC). La biologie, la chimie et leurs interfaces constituent les points forts des disciplines couvertes par la collaboration du CNRS et de l’ULP. Une spécificité strasbourgeoise est par ailleurs liée à la présence de deux observatoires des sciences de l’Univers (OSU).

L’évolution et le regroupement des laboratoires

Le partenariat rénové entre l’ULP et le CNRS se décline désormais au sein de 31 structures de recherche dont 4 laboratoires communs, 19 unités mixtes de recherche, 5 laboratoires propres du CNRS conventionnés avec l’ULP, une unité propre de service, une unité mixte de service et une formation de recherche en évolution.

Les quatre nouveaux laboratoires communs (LC) sont issus de regroupements d’unités. Par leur envergure, ils ont vocation à gagner en visibilité à l’échelle européenne et à être en phase avec les formations universitaires mises en place dans le dispositif LMD.

=> L’Institut Gilbert-Laustriat – Biomolécules, biotechnologie, innovation thérapeutique, regroupe six unités, sous la direction de Claude Kédinger ;
=> L’Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (INCI) réunit trois unités, sous la direction de Paul PEVET ;
=> L’Institut de chimie de Strasbourg rassemble quatre unités, sous la direction de Rémy Louis ;
=> L’Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien se compose de trois unités (physique, chimie et sciences de la vie), sous la direction de Daniel HUSS.

La constitution des deux autres laboratoires communs est à l’étude. Le premier projet, bien avancé, est le laboratoire d’imagerie des neurosciences cognitives (LINC) qui devrait voir le jour au 1er janvier 2007. Le second concerne un laboratoire des sciences de la Terre et Géoenvironnement, qui pourrait être créé dans le cadre du prochain contrat quadriennal (janvier 2009).

Cette structuration des forces de recherche permet de faire émerger des thématiques nouvelles et partagées. Les laboratoires communs favoriseront à l’échelle européenne le développement de projets pointus et novateurs au niveau d’équipes individuelles, et l’émergence de programmes de recherche fédérateurs.

L’harmonisation des activités de valorisation de la recherche

Dans la perspective de la mise en place d’une politique de site, l’Université Louis Pasteur de Strasbourg et le CNRS engagent une démarche d’harmonisation de leurs pratiques et procédures et de mutualisation de leurs ressources et compétences dans tous les domaines qui touchent à la valorisation de la recherche.

Menée dans le respect du rôle et de l’identité de chacun des partenaires, elle doit aboutir à d’importantes synergies et renforcera la capacité des parties à fonctionner de manière coordonnée, performante et réactive. Elle renforcera l’offre de compétences et de technologies proposée aux partenaires industriels et simplifiera l’interaction entreprises-établissements académiques, tout en optimisant l’usage des ressources de valorisation disponibles sur le site strasbourgeois.

Le renforcement de la concertation pour la gestion des ressources humaines

Bien que faisant déjà l’objet d’une collaboration effective entre le CNRS et l’ULP, les ressources humaines ont été identifiées comme un domaine dans lequel les deux structures coordonneront plus largement leurs politiques.

Parmi les actions programmées, sont ainsi notamment privilégiées : la montée en puissance des échanges internationaux par l’accueil de scientifiques étrangers, l’harmonisation des politiques de recrutement et l’amélioration des passerelles entre les deux institutions. L’idée principale est de favoriser au maximum la mobilité entre les deux entités pour une meilleure répartition de la charge d’enseignement et de recherche.

Afin de coordonner leurs actions, le CNRS et l’ULP ont notamment décidé de créer un Conseil scientifique régional rassemblant les établissements d’enseignement supérieur (les quatre universités d’Alsace et deux écoles d’ingénieurs), les organismes de recherche (CNRS, Inserm, Inra) et les collectivités (le conseil régional, les deux conseils régionaux et les deux communautés urbaines)…

S. DENIS

 

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