Décembre 2006 - n°116
IFTAB, Institut de formation des techniciens en analyses biomédicales - Bientôt 50 ans !
L’IFTAB, Institut de Formation des Techniciens
en Analyses Biomédicales, a été créé en
1957 par l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP),
sous la tutelle du Ministère de la Santé. Il a pour mission
principale de former les techniciens en analyses biomédicales, mais
offre également des perspectives de formation continue tout au long
de la carrière professionnelle.
Enseignement théorique, travaux pratiques et stages en laboratoires
sont au programme de cette formation dans des disciplines diverses, à
la pointe de la technologie : anatomie pathologique, bactériologie,
biochimie, biologie moléculaire, cytogénétique, environnement,
hématologie, hémobiologie, hygiène, immunologie, toxicologie
virologie, mycologie…
Toujours en phase avec les évolutions
de la profession…
Validée par un diplôme d’Etat, la formation IFTAB permet
d’accéder au métier de technicien de laboratoire en analyses
biomédicales.
Jusqu’en 1966, Cet enseignement était surtout axé sur
la biochimie et la bactériologie. Il intéressait principalement
les infirmières qui souhaitaient se spécialiser dans le domaine
analytique. Mais, les avancées scientifiques et l’évolution
des techniques médicales, avec l’émergence notamment des
dépistages systématiques, ont généré une
augmentation forte du nombre d’analyses et nécessité la
formation accrue de personnels qualifiés : le Diplôme d’Etat
de Laborantins en analyses Médicales (DELAM) voit le jour en 1967.
Dès lors, la mission de l’IFTAB a donc été confortée,
ainsi que son enseignement en permanence adapté aux contexte réglementaire
et progrès technologique. La formation est ainsi passée de 2
à 3 ans, conformément au décret de 1996. Le programme
s’est enrichi de nouvelles disciplines telles que la biologie moléculaire,
la cytogénétique, la virologie mais également la santé
publique, la qualité, l’hygiène et la sécurité.
Autre évolution essentielle : l’ouverture sur l’Europe,
avec la reconnaissance du diplôme d’Etat délivré
par l’IFTAB à l’échelle européenne. Les jeunes
diplômés ont ainsi la possibilité de travailler dans de
très nombreux pays, même si 50 % d’entre eux exercent toujours
au sein de l’AP-HP.
Notez que l’AP-HP regroupe 38 hôpitaux et groupes hospitaliers,
principalement implantés à Paris et en région Ile-de-France.
S’imposant ainsi comme le plus important établissement de soins
d’Europe, l’AP-HP a toujours vivement encouragé le développement
de l’IFTAB, sous la tutelle du Ministère de la Santé et
avec le soutien de la Région qui, depuis deux ans, assure le financement
de son fonctionnement…
Locaux et équipe pédagogique
L’IFTAB, implanté depuis sa création au sein de l’Hôpital
Pitié Salpêtrière, à Paris, occupe aujourd’hui
un bâtiment sur trois niveaux. L’Institut a bénéficié,
il y a quelques années, de la transformation de ses locaux pour la
mise en conformité de laboratoires dédiés à la
biologie moléculaire. Comme autres laboratoires, il dispose aussi de
deux unités de bactériologie, une d’anatomopathologie,
trois de chimie, une de parasito-mycologie, une d’immunologie et une
d’hématologie.
L’équipe pédagogique, quant à elle, se compose
de cadres paramédicaux, experts dans leurs disciplines mais également
de biologistes, médecins, pharmaciens, techniciens. Ils sont ainsi
plus d’une centaine à enseigner la théorie et une quinzaine
de permanents, accompagnés d’intervenants occasionnels, à
encadrer les travaux pratiques et les enseignements dirigés.
Un programme riche et varié
Le contenu de la formation IFTAB est élaboré pour favoriser
l’acquisition de connaissances théoriques et pratiques, et leurs
mises en application lors des stages en laboratoire. A l’ordre de ce
cursus. 905 heures de théorie, 1060 heures de travaux pratiques et
1248 heures de stages, dont 2 semaines en service clinique, 2 semaines pour
l’observation de l’organisation d’un laboratoire et 28 semaines
de stages en laboratoires de différentes disciplines. Un conseil scientifique
constitué de biologistes de l’AP-HP et d’intervenants extérieurs
permet, dans le respect du programme, d’actualiser les enseignements
selon les évolutions.
Précisons que les nombreux stages, planifiés tout au long de
la formation, sont réalisés principalement au sein de laboratoires
de l’AP-HP, de centres hospitaliers d’Ile-de-France et de laboratoires
privés sur tout le territoire. Ces immersions dans le milieu professionnel
permettent aux étudiants d’utiliser toutes les techniques, dont
les plus pointues et les plus modernes tout juste issues de la recherche.
Pour s’approcher encore du milieu professionnel, l’IFTAB fait
participer les étudiants à des évènements tels
que les Journées Internationales de Biologie. Après avoir assister
à des conférences, les étudiants apprennent à
restituer un savoir et prennent conscience de l’évolution constante
de la biologie.
L’enseignement est évalué par contrôle continu.
A l’issue des trois ans, le diplôme d’Etat de Technicien
en Analyses Biomédicales, délivré par le Ministère
de la Santé, valide la formation.
Ce diplôme est complété par le certificat de préleveur
organisé par la Direction Régionale des Affaires Sanitaires
et Sociales avec le concours de l’IFTAB
50 % des jeunes diplômés sont alors recrutés au sein de
l’AP-HP, tandis que les autres choisissent d’exercer pour d’autres
centres hospitaliers et laboratoires publics ou privés. Pour certains,
enfin, le diplôme de l’IFTAB est une ouverture vers d’autres
possibilités de recrutement ou de concours d’entrée, notamment
pour accéder au marché de l’industrie pharmaceutique,
des laboratoires vétérinaires, de la recherche publique ou encore
de la police scientifique…
SD