Avril 2007 - n°120
ISTM, Institut Supérieur de Technologie et Management Filière “ Management, Biotechnologies et Bioindustries ”
L’Institut Supérieur de Technologie et Management, créé
en 1995, est un établissement d’enseignement supérieur
de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris. Membre de la Conférence
des Grandes Ecoles, il a pour objectif de former les futurs managers des entreprises
de technologies avancées.
L’une de ses filières nous intéresse plus particulièrement
: la spécialité “ Management, Biotechnologies et Bioindustries
”. Une formation qui offre une double culture managériale et
scientifique, tout en proposant aux étudiants deux orientations : la
conception et le développement de nouveaux produits, d’une part
; la validation et le lancement de nouveaux produits, d’autre part.
Un diplôme Bac +5, visé par le
Ministère de l’Education Nationale
L’ISTM présente un parcours de trois années pour des diplômés
d’un premier cycle universitaire (type L2 ou DUT, scientifique ou technologique)
ou de deux années pour des titulaires d’un diplôme L3 ou
M1 scientifique ou technologique. Le cursus mène à la délivrance
d’un diplôme Bac+5, visé par le Ministre de l’Education
nationale et grade de master.
L’enseignement proposé par l’Institut s’articule
autour de trois filières :
Faisons le point sur cette troisième spécialité, dont
les 2000 heures de cours sont réparties entre enseignement de management
(stratégie, marketing, finance, gestion de projet…) et enseignement
scientifique et technique (génomique et protéomique, bioinformatique
et modélisation, propriété industrielle, biostatistiques
et recherche clinique…).
Les responsables de la filière “
Biotechnologies et Bioindustries ”
La synergie entre enseignements dispensés et monde de l’Entreprise
est en partie le fruit de l’expérience des deux responsables
de la filière “ Biotechnologies et Bioindustries ” :
* M. Jean HACHE :
M. Jean HACHE, dans le cadre d’une société de
recherche sous contrat, a initié de nouvelles activités et favorisé
le démarrage de nouvelles entreprises, en traitant toutes les analyses
: de l’étude technologique à la création de plans
d’affaires, en passant par les enquêtes de marché, les
analyses de positionnement concurrentiel, la mise en place de programmes de
R&D, l’industrialisation et la commercialisation de produits.
Il a ainsi notamment contribué à la création du Généthon,
le laboratoire fondé par l’AFM pour accélérer les
travaux sur le génome humain et les maladies génétiques,
avec le Professeur Daniel COHEN, à l’époque directeur
scientifique du CEPH.
* M. Bertrand ROUDIER :
M. Bertrand ROUDIER, pharmacien spécialisé en toxicologie
expérimentale et en informatique médicale, a rejoint l’ISTM
en 2001 en tant que professeur de la spécialité “ Biotechnologies
/ Bioindustries ”.
Il a exercé au préalable, pendant quatre ans, les fonctions
de directeur scientifique d’une société développant
des logiciels R&D destinés à la recherche médicale
dans les domaines de la pharmacologie et la pharmacocinétique.
Une formation adaptée aux besoins
Les évolutions du secteur Biotech ont conduit, ces dernières
années, à l’émergence d’une “ culture
entrepreneuriale ” qui nécessite des formations adaptées,
intégrant connaissances scientifiques de haut niveau et maîtrise
des outils de management. Le développement des biotechnologies passe
en effet par de nombreux métiers d’interface entre différentes
fonctions telles que stratégie, R&D, business development, marketing
et finances… Les formations proposées doivent donc permettre
aux jeunes diplômés de se prévaloir d’une grande
polyvalence ou mieux d’une double culture :
=> une formation en biologie et informatique pour le développement
des outils de traitement des données expérimentales, d’une
part ;
=> une formation scientifique associée à une formation en
gestion, marketing stratégique, propriété industrielle…
pour les métiers d’interface qui conditionnent le développement
des industries des sciences du vivant.
C’est précisément l’objet de la formation dispensée
par l’ISTM : un enseignement caractérisé par une intégration
forte entre les différentes disciplines.
“ Cette intégration se fait évidemment au niveau des
disciplines scientifiques elles-mêmes ”, souligne M. Bertrand
ROUDIER. “ Les couplages biologie moléculaire / biologie
cellulaire, immunologie / optique en sont des illustrations, mais l’enseignement
de la bio-informatique apparaît plus exemplaire. Combinaison de l’informatique
et de la biologie, la bio-informatique regroupe l’ensemble des concepts
et des techniques nécessaires à l’acquisition et à
l’interprétation de l’énorme quantité d’informations
produite par le séquençage et les études post-génome…
”
“ L’intégration se fait par ailleurs, et essentiellement,
entre science et management ”, ajoute M. Jean HACHE. “
L’ISTM propose à ce titre une véritable formation
aux métiers d’interface, rassemblant expertises et compétences
hautement différenciées dans le secteur des biotechnologies.
”
L’insertion professionnelle des jeunes
diplômés
Depuis sa création, six promotions issues de la spécialité
“ Management, Biotechnologies et Bioindustries ” sont sorties
de l’ISTM, soient 176 diplômés.
La dernière enquête-emploi, réalisée auprès
de la promotion 2005, a été menée six mois après
l’entrée des jeunes diplômés sur le marché
du travail. Le taux d’insertion était déjà, à
cette période, de 74 %. Le salaire annuel moyen pour ces diplômés
s’élevait alors à 29 000 €.
Leurs fonctions dans les entreprises se répartissent entre Etude /
Conseil (25 %), Marketing / Communication (19 %), Commercial (31 %), Business
Analyst (6 %), Ingénierie (6 %), Conduite de projet (13 %)… Les
jeunes diplômés de l’ISTM, spécialité “
Management et Biotechnologies/Bioindustries ”, exercent pour 33% dans
les secteurs Chimie / Bois / Textiles, 20 % Pharmacie / Santé, 20 %
Services aux entreprises et 7% Banque / Assurance.