Juin 2007 - n°122

L’IRD, l’Institut de recherche pour le développement

Créé en 1944 et devenue établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) en 1984, l’Institut de recherche pour le développement s’est tout d’abord appelé ORSTOM, avant de prendre son nom actuel en 1998. Son statut et ses missions ont été simultanément modifiés pour prendre en compte l’évolution de la recherche en France et dans le monde.

Aujourd’hui présidé par le professeur Jean-François GIRARD, conseiller d'Etat, et dirigé par Michel LAURENT, professeur des universités, l'IRD réunit 2193 agents dont 802 chercheurs et 1391 ingénieurs et techniciens. Ses équipes sont réparties dans 35 implantations à travers le monde, dont :
>> 5 centres en France métropolitaine : Paris, Bondy, Montpellier, Brest et Orléans ;
>> 5 centres dans les ROM-COM (Régions et Collectivités d’Outre-Mer) : Guyane, Martinique, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et La Réunion ;
>> 25 représentations dans des pays étrangers.
Recherche, expertise, formation et valorisation sont au cœur des missions de l’Institut.

La recherche : un axe stratégique du développement

Les chercheurs de l'IRD se consacrent principalement à l'étude des milieux et de l'environnement, la gestion durable des ressources vivantes, le développement des sociétés et de la santé. Depuis 60 ans, l’Institut est ainsi présent sur le terrain et collabore avec les pays du Sud pour soutenir leur insertion dans la communauté scientifique internationale et accompagner le développement durable de ces régions.
Pour mener à bien ses missions, l’IRD compte 76 unités de recherche et de service dont 29 unités mixtes avec d'autres organismes de recherche français ou des universités. Engagé dans de nombreux programmes scientifiques européens et internationaux, il attribue par ailleurs chaque année plus de 179 bourses à des étudiants et équipes du Sud dont 129 bourses de thèse, 5 bourses de masters, 25 bourses d'échanges scientifiques et 20 bourses de formation continue.

Précisons que les travaux effectués par les chercheurs de l’IRD sont coordonnés par trois départements scientifiques :

>> « Milieux et Environnement » (DME), dont les recherches visent à comprendre certains phénomènes comme la variabilité climatique, l’interaction entre océan et atmosphère… Une meilleure perception du climat permet en effet d’évaluer ses effets sur les ressources en eau et végétales ainsi que sur les risques naturels de l’environnement tels que les séismes ou les volcans.
>> « Ressources Vivantes » (DRV), dont les travaux portent sur les ressources et écosystèmes des milieux naturels terrestres et des milieux aquatiques, continentaux et marins. Certaines unités de recherche se consacrent à l’amélioration des productions végétales et tropicales ; d’autres à la défense des cultures contre les parasites et les prédateurs. Enfin, de nombreuses recherches portent sur l’écologie aquatique et les sciences de la pêche.
>> « Sociétés et Santé » (DSS), dont les recherches concernent les grandes endémies (dengue, paludisme, sida...), le développement urbain, la pauvreté et ses déterminants, et plus récemment les questions relatives aux interactions société/risques environnementaux telles que la migration ou les conflits.

Expertise et valorisation : les connaissances au service des populations

Le transfert des résultats et la valorisation des savoir-faire sont l’une des clés du développement. Pour favoriser la mise en valeur de ses compétences, l’IRD privilégie le dépôt de brevets, la mise en place de contrats de valorisation et de consultance, ou encore, l’aide à la création d’entreprises…
Des expertises collégiales permettent aux décideurs de disposer d’une analyse scientifique sur l’état des connaissances relatives aux questions qui constituent un enjeu pour le développement.

Soutien et Formation : pérenniser les compétences

L’IRD accompagne ses partenaires dans leur développement et favorise leur autonomie, avec l’objectif de participer au renforcement sur le long terme des capacités de recherche du Sud. La réussite de cette mission passe notamment par la consolidation de l’environnement scientifique des équipes et la responsabilisation des partenaires.

Les actions de l’IRD se traduisent ainsi sous trois grands secteurs d’intervention : le soutien individuel, le soutien institutionnel et le soutien aux équipes. Ces aides peuvent être de nature variée : financière, technique et scientifique ; l’objectif étant de dépasser la logique de transfert des connaissances pour s’intégrer dans une logique d’acquisition des compétences.

L’information scientifique

L’IRD se doit, d’une part, d’assurer à ses chercheurs l’accès à une information scientifique de qualité et, d’autre part, d’accroître sa visibilité sur la scène nationale, européenne et internationale, tout en privilégiant le débat entre la science et la société.
De nombreux supports permettent la diffusion de l’information.
- Le journal Sciences au Sud tiré à 15 000 exemplaires, les fiches d’actualité scientifique, la photothèque Indigo accessible sur le web, ou encore les colloques, favorisent la visibilité de l’IRD auprès des décideurs et des partenaires.
- Un fonds documentaire répertorie toutes les publications dont 65 % sont accessibles sur le web. L’IRD diffuse ainsi les travaux des chercheurs de l’Institut et de ses principaux partenaires français et étrangers sur les thèmes de l’environnement et du développement dans les pays du Sud.
- L’organisation de débats, d’expositions et la création de clubs de jeunes contribuent par ailleurs à sensibiliser la société aux enjeux de la recherche pour le développement.

Précisons pour conclure que l’IRD mène l’ensemble de ses activités en concertation étroite avec ses partenaires présents en France - y compris dans l’outre-mer tropical français - ainsi qu’en Europe et dans les pays du Sud. Cette priorité se traduit notamment par la mise en place de projets mixtes, associant des équipes de chercheurs de l’IRD, des équipes locales, mais aussi d’autres institutions de recherche, des établissements universitaires et d’enseignement supérieur… Il s’agit d’une véritable coopération avec l’ensemble de la communauté scientifique et technique dont les activités de recherche et de formation concernent la problématique du développement.

 

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