Septembre 2007 - n°124

Le LDA 50, Laboratoire Départemental d’Analyses de la Manche

Laboratoire de santé publique, le LDA 50 met ses compétences, son indépendance et sa neutralité au service des habitants de la Manche ; un département qui possède le premier cheptel équin de France et se positionne parmi les leaders français sur les marchés de l’élevage bovin, de la conchyliculture et de la production de légumes.

Les missions du Laboratoire sont donc tout naturellement centrées sur la santé animale et l’hygiène alimentaire, auxquelles s’ajoutent les préoccupations environnementales d’un département très touristique : la qualité de l’eau et le contrôle de la radioactivité.
Nous vous proposons, au travers ce reportage et nos prochaines éditions, de découvrir plus amplement le Laboratoire Départemental de la Manche et ses quatre champs d’investigation : la Santé animale, la Sécurité alimentaire, l’Environnement et le Dépistage de l’ESB…

60 ans d’histoire

C’est au sortir de la Seconde Guerre Mondiale, dans la ville de Saint-Lô entièrement détruite par les bombardements, que le Conseil général de la Manche décide de construire son laboratoire départemental ; “ un laboratoire qui soit le nôtre et mis à la disposition de tous ”, déclarait le président de la Commission de l’Agriculture de l’époque, le Docteur Vétérinaire Edouard LAVIEILLE.

Créé en novembre 1947, le LDA 50 est mis à la disposition des services de l’Etat et, plus particulièrement, des services vétérinaires. Il réalise ses premières analyses en centre ville, à proximité immédiate de la préfecture. Biologie vétérinaire, contrôle sanitaire de l’eau et contrôle des aliments s’imposent déjà au cœur de ses activités, alors que ses effectifs ne comptent que six collaborateurs : un directeur vétérinaire, quatre techniciens et une secrétaire.

“ Au début des années 1970, afin de lutter efficacement contre la brucellose dont beaucoup de bovins étaient atteints, le laboratoire déménage pour intégrer des locaux plus vastes dans la nouvelle zone industrielle de Saint-Lô où il est encore implanté aujourd’hui ”, souligne M. Michel PETRON, Directeur du LDA 50.

Une nouvelle étape-clé est franchie, lors de la décentralisation des années 80. Le Conseil Général de la Manche décide en effet de faire de son laboratoire un outil de développement économique, capable de répondre à l’ensemble des besoins analytiques du département. Les axes économiques forts de la Manche sont tout particulièrement concernés : de l’élevage bovin (850 000 têtes), à l’activité conchylicole (21 % des huîtres et 34 % des moules de France), l’industrie du nucléaire mais aussi la filière laitière, jusqu’aux axes environnementaux et touristiques…

En 1992, le LDA 50 agrandit de nouveau la surface de ses installations, avant d’engager entre 2001 et 2006 une importante opération de construction-réaménagement, financée par le Conseil général de la Manche, au bénéfice de l’ensemble des services du Laboratoire.

100 personnes et des installations de pointe, pour près de 500 000 analyses par an

Désormais, les bâtiments du LDA 50 s’étendent sur plus de 6 000 m2, dont 1 300 m2 de laboratoires dédiés à la chimie et 1 400 m2 à la biologie. Des locaux conçus selon des règles strictes d’hygiène et sécurité, qui intègrent en particulier plusieurs unités sous atmosphère contrôlée : un P3 de virologie, un P3 de microbiologie vétérinaire et deux salles blanches en chimie. “ Nous comptons également des pièces à température constante, des laboratoires à empoussièrement maîtrisé (ISO7 et ISO8) et d’autres en gradient de pression pour la PCR… ” , souligne M. PETRON. “ A ces installations, s’ajoutent quelque 28 PSM, 38 sorbonnes, une station de stérilisation des effluents par variation de pH et une centrale de suivi des températures gérant pas moins de 170 sondes… ”
En terme d’équipements analytiques, le LDA 50 dispose d’un parc instrumental sans cesse renouvelé. Ses derniers investissements ont notamment permis l’acquisition d’un ICP-MS en salle blanche, d’un automate pour la sérologie, d’un analyseur de cyanures par ampérométrie, d’un système expert pour antibiogramme, d’un spectromètre infrarouge et d’un système de dénombrement de bactéries par impédancemétrie.
Une équipe d’une centaine de personnes bénéficie aujourd’hui de cet environnement de travail. Six ingénieurs, trois vétérinaires et 60 techniciens y réalisent chaque année près de 500 000 analyses.
“ Après une très forte augmentation pendant la période 1999-2002, l’effectif de notre Laboratoire est aujourd’hui stable ”, précise Michel PETRON.

Des activités développées autour de quatre grandes thématiques

Le LDA 50 structure aujourd’hui ses activités autour de quatre grandes thématiques :
- la Sécurité alimentaire : microbiologie, physicochimie, radioactivité, recherche de métaux lourds ;
- la Santé animale : microbiologie, autopsie, virologie, sérologie, parasitologie, biologie moléculaire ;
- l’Environnement : microbiologie, physicochimie, radioactivité, recherche de métaux lourds et de micro-polluants organiques ;
- le Dépistage de l’ESB, activité pour laquelle le LDA 50 a été l’un des trois laboratoires pilotes de l’enquête initiée par le Ministère de l’Agriculture en juillet 2000 (110 000 échantillons par an).

De par sa vocation, le Laboratoire réalise la grande majorité de ses prestations dans le département de la Manche. “ Pour les mesures de radioactivité de l’eau et des produits alimentaires, notre équipe est néanmoins sollicitée par de nombreux industriels et des administrations de la France entière ”, souligne le Directeur du LDA 50.

L’Assurance Qualité au laboratoire : les enjeux des accréditations

Pour garantir la qualité de ses résultats et son impartialité, le LDA 50 soutient une politique active d’assurance qualité. Cette démarche volontariste, initiée il y a presque 20 ans, a abouti en 1997 aux premières accréditations COFRAC du Laboratoire.
Aujourd’hui, le LDA 50 est accrédité pour 13 programmes différents qui couvrent 95 % de ses activités :
dans le domaine alimentaire : microbiologie des aliments, prélèvements de denrées alimentaires, substances inhibitrices dans les viandes, physico-chimie des aliments, métaux et minéraux dans les produits alimentaires, radioactivité dans les aliments ;
- dans le domaine environnemental : physico-chimie des eaux, microbiologie des eaux, analyses des boues et sédiments, radioactivité dans l’environnement, les prélèvements et les légionelles par PCR.
- dans le domaine vétérinaire : immuno-sérologie animale, bactériologie animale, virologie animale, maladies à prions.
Apres un audit de renouvellement ayant duré de 7 jours le LDA 50 fêtera, cette année, ses 10 années d’accréditation par le COFRAC

Avec ses 13 accréditations et ses agréments ministériels, le LDA 50 s’impose sans conteste parmi les premiers laboratoires français.

 

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