Novembre 2007 - n°126
Nouveaux locaux pour le Laboratoire « Instabilité du Génome et Cancérogenèse » de Marseille
Le 1er décembre 2006 a eu lieu l’inauguration des nouveaux
locaux du Laboratoire « Instabilité du Génome et Cancérogenèse
» (IGC) en présence de Jean-Claude Gaudin, Vice-Président
du Sénat et Maire de la ville de Marseille, de Jean-Noël Guérini,
Président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône,
de Michel Vauzelle, Président de la Région Provence-Alpes-Côte
d’Azur et de Michel van der Rest, Directeur du Département des
Sciences du Vivant. Il est l’une des 7 composantes de l’Institut
de Biologie Structurale et Microbiologie.
Depuis le 1er janvier 2006, une nouvelle unité s’est installée
au sein du Campus CNRS, Chemin Joseph Aiguier à Marseille. Dirigé
par Robert Fuchs, le Laboratoire « Instabilité du Génome
et Cancérogenèse » comprend déjà plus de
30 personnes venues de Strasbourg, de Paris, des USA, des Pays Baset bien
sûr de Marseille. Il s’agit d’une structure de recherche
compétitive à l’échelle mondiale qui s’est
spécialisée dans les problématiques liées au cancer
et à sa prévention. Elle est soutenue par le CNRS, l’ARC,
la LNFCC, la Fondation de la Recherche Médicale, la ville de Marseille,
le Conseil Général et le Conseil Régional.
Des locaux modernes et bien équipés
pour chaque équipe
La nouvelle superficie du laboratoire occupe 550 m2 dont 200 m2 pour l’équipe
de M. Fuchs « Tolérance des dommages du génome »,
200 m2 pour l’équipe de Vincent Géli « Télomères,
chromatine et checkpoints », les deux autres équipes dirigée
par E. Bailly et Pierre-Henri Gaillard, (« Contrôle cycle cellulaire
: CDK rôle et mode d’action », « Endonucléases
structure-spécifiques et stabilité du génome »)
ayant chacune environ 75 m2. Parmi les matériels utilisés :
appareils de chromatographie pour purification de protéines, centrifugeuses,
des appareils d’amplification d’ADN (pour de la PCR quantitative),
microscope d’imagerie en fluorescence, plateforme de protéomique…
Les cellules humaines sont normalement dotées de puissants mécanismes
de réparation qui évitent l’installation d’erreurs
(mutations) dans le message génétique. On sait que ces erreurs
sont fortement induites par des produits présents dans l’environnement
(pollution atmosphérique, produits de combustion), dans l’alimentation
(viandes excessivement grillées…) ou liées à certains
comportements de vie (tabac, exposition exagérée au soleil).
Ces mutations sont responsables du processus conduisant à la transformation
d’une cellule normale en cellule cancéreuse.
Le projet de recherche du laboratoire IGC consiste à comprendre comment
est régi l’équilibre entre la stratégie qui introduit
des erreurs et celle qui est fidèle (qui minimise le risque d’erreurs
dans le message génétique). L’objectif étant de
pouvoir orienter la réplication vers la stratégie fidèle
afin de diminuer le risque d’induction de cancer. Il s’agit là
d’une stratégie de prévention du cancer à long
terme.
Directeur de recherche au CNRS, d’abord à Strasbourg, Robert
Fuchs s’est consacré à l’étude des mécanismes
à l’origine du cancer. Il est également membre de l’EMBO,
l’organisation Européenne de recherche en Biologie Moléculaire
qui vient de fêter ses 40 ans d’existence. Cette structure de
1 200 membres joue un rôle essentiel dans la formation et l’échange
des chercheurs, la publication de journaux de premier plan, l’organisation
de congrès, l’attribution de bourses de recherche… Médaille
d’argent du CNRS en 1990, Robert Fuchs a reçu de nombreuses autres
distinctions dans sa carrière de chercheur.
Une unité de l’ISBM
Le Laboratoire « Instabilité du Génome et Cancérogenèse
» fait partie des 7 unités formant l’Institut de Biologie
Structurale et Microbiologie (ISBM – IFR88), créé par
le CNRS en 1995 sous l’impulsion du Programme national interdisciplinaire
IMABIO (Ingénierie des Macromolécules Biologiques). L’Institut
regroupe 390 personnes dont 220 statutaires (chercheurs, enseignants, ITA)
répartis dans les 7 laboratoires et une vingtaine d’équipes.
L’ISBM développe une approche pluridisciplinaire en y intégrant
sa vocation de recherche fondamentale en Microbiologie et les derniers acquis
de la Génomique fonctionnelle et structurale. Les grands axes de développement
sont :
- la physiologie et la bioénergétique des procaryotes
- les bactéries extrémophiles et environnement
- la pathogénicité bactérienne
- l’interaction hôte/pathogène
- la cancérogenèse
- la génomique fonctionnelle et structurale
- l’évolution moléculaire.
Son objectif est de développer un pôle de compétence scientifique
important où toutes les facettes de la Microbiologie moderne seront
représentées en synergie avec les pôles de Luminy et de
la Timone, les structures du type Génopole, Cancéropole, Pôle
de compétitivité et les universités.
M. HASLÉ