Mars 2008 - n°130
Nikon Imaging Centre@Institut Curie-CNRS - Une plate-forme d’imagerie de haute technologie au service de la recherche biomédicale
Face aux constantes évolutions des technologies d’imagerie,
le groupe Nikon, l’Institut Curie et le CNRS ont décidé
de mettre en commun leur savoir-faire et leur expertise. Ensemble, ils viennent
de créer une plate-forme d’imagerie photonique évolutive
et totalement adaptée aux besoins des chercheurs : le Nikon Imaging
Centre@Institut Curie – CNRS.
7ème plate-forme au monde et 3ème
en Europe
Sans équivalent en France, le Nikon Imaging Centre@Institut Curie –
CNRS est la troisième plate-forme de ce type en Europe et la septième
au monde.
Le groupe Nikon met en place depuis cinq ans des plates-formes d’imagerie
dans les centres les plus prestigieux au monde : Harvard Medical School
(Etats-Unis), Université d’Hokkaido (Japon), Université
d’Heidelberg (Allemagne), Université de Californie à San
Francisco (Etats-Unis), Université d’Oxford (Royaume-Uni), Singapore
Bioimaging Consortium (Singapour). En France, son choix s’est naturellement
porté sur l’Institut Curie en raison de son expertise déjà
reconnue mondialement et de son rôle moteur dans le développement
de techniques et d’instruments sophistiqués, tant pour l’acquisition
que pour le traitement d’images.
Depuis 1995, en effet, la direction du Centre de Recherche de l’Institut
Curie a placé l’imagerie au cœur de ses travaux en soutenant
financièrement le développement d’un plateau parmi les
plus performants en Europe. Pièce maîtresse de ce programme,
la plate-forme de l’UMR 144 « Compartimentation et dynamique
cellulaire » est co-dirigée par Jean SALAMERO, directeur
de recherche CNRS, et Jean-Baptiste SIBARITA, ingénieur de recherche
CNRS. Début 2007, elle comptait à elle seule 16 microscopes
photoniques ultra-performants : trois microscopes confocaux, huit vidéo-microscopes
automatisés, un vidéo-microscope 4-5D rapide avec déconvolution,
trois microscopes 3D avec déconvolution, un microscope dédié
à la R&D et aux tests. A ce parc instrumental, s’ajoute une
plate-forme d’analyse et de traitement d’images, composée
de 12 ordinateurs accessibles à l’ensemble des chercheurs de
l’Institut Curie. En 2007, l’Institut Curie a également
acquis deux nouveaux microscopes confocaux disposant du système « Spin
Disk » et d’un système vidéo FLIM pour l’acquisition
rapide d’images…
Réunir les meilleures compétences
pour accélérer les découvertes
La plate-forme du Nikon Imaging Centre@Institut Curie – CNRS vient donc
compléter la vingtaine de postes de microscopie avancée déjà
disponibles à l’Institut Curie. Elle se compose de neuf microscopes
de dernière génération – dont un certain nombre
sont agrémentés d’imagerie complémentaire de type
FRAP, TIRF…. Les postes d’observation « avancée »
concernent deux types de microscopie : la microscopie confocale et la
vidéo-microscopie.
Par ailleurs, pour qu’une plate-forme soit opérationnelle, il
lui faut également des caméras, des filtres, des ordinateurs,
des enceintes thermostatées, des tables antivibratoires, des logiciels…
« Ce matériel a été mis à disposition
gracieusement ou à des tarifs préférentiels, voire à
prix coûtant par des entreprises spécialistes de leur domaine »,
souligne M. SALAMERO. « Les caméras ont été
fournies par ROPER Photometrics, les logiciels de pilotage et d’analyse
« Metamorph » par Molecular Devices, les tables antivibratoires
par PhotonLines–TMC, les incubateurs par Life Imaging Service et les
ordinateurs par DELL et les filtres pour l’observation des fluorochromes
par Chroma. »
Le coût complet d’installation et de fonctionnement du Nikon Imaging
Centre@Institut Curie – CNRS pour une durée de cinq ans s’élève
à 4 millions d’euros HT, dont 1,6 million d’euros consacré
aux investissements en matériel et 0,8 million d’euros pour l’aménagement
technique des locaux.
Cet investissement est financé par NIKON à hauteur de 1,7 million
d’euros ; l’Institut Curie pour 1,6 million d’euros ;
le CNRS pour 0,3 million d’euros ; et les partenaires techniques
du projet pour 0,4 million d’euros.
Favoriser la recherche biomédicale, former
de nouveaux utilisateurs et développer l’innovation technologique
Prolongement naturel de la politique scientifique menée par l’Institut
Curie, le Nikon Imaging Centre@Institut Curie – CNRS offre un ensemble
exceptionnel d’outils performants et complémentaires pour « voir »,
analyser, comprendre les structures biologiques et suivre leurs mouvements
dynamiques dans la cellule.
Ce partenariat entre Nikon, le CNRS et l’Institut Curie garantit l’accès
aux systèmes de microscopies photoniques de dernière génération
à une large communauté de scientifiques de l’Institut
Curie, aux établissements de recherche et d’enseignement supérieur
d’Ile-de-France, ainsi qu’aux acteurs du secteur privé.
Outre les nombreux travaux en cours de réalisation grâce aux
instruments déjà présents à l’Institut Curie,
une vingtaine de projets scientifiques bénéficient désormais
de cette nouvelle plate-forme à la pointe de la technologie.
Ils y étudient notamment le développement du mélanome,
les anomalies génétiques du syndrome de Bloom, la division cellulaire,
la biologie du développement, l’immunologie, l’organisation
du génome. La plate-forme vise ainsi à :
- favoriser la recherche biomédicale, en donnant aux chercheurs l’accès
aux technologies les plus avancées en imagerie cellulaire ;
- développer l’innovation technologique en imagerie de microscopie
et la recherche en biophonique ;
- former de nouveaux utilisateurs à l’échelle nationale,
mais aussi européenne.
Les chercheurs de l’Institut Curie organiseront ainsi, en partenariat
avec le CNRS, des formations continues tandis que Nikon, par ailleurs, pourra
utiliser la plate-forme à des fins de démonstration de ses produits.
Autre originalité du Nikon Imaging Centre@Institut Curie – CNRS :
il est le seul doté d’une salle entièrement dédiée
à la R&D en imagerie. « C’est pour nous un point
fondamental puisqu’il touche au développement à long terme
de nos produits », déclare M. Philippe RIDEAU, directeur
de la division Instruments de Nikon France.
Cette double mission d’utilisateurs et de concepteurs fait du plateau
d’imagerie de l’Institut Curie l’un des premiers en termes
de variété d’équipements et de perfectionnement
technologique au plan international. Inauguré le 13 décembre
dernier par Mme Valérie PECRESSE, ministre de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche, le Nikon Imaging Centre@Institut Curie
– CNRS renforce la position de leader de Nikon, de l’Institut
Curie et du CNRS dans leurs domaines respectifs de l’imagerie scientifique.
« Première en France, cette plate-forme nourrit l’espoir
de découvertes importantes en cancérologie. Associer les techniques
les plus performantes proposées par Nikon au savoir-faire et aux capacités
de recherche reconnus de l’Institut Curie est la matérialisation
concrète d’un partenariat public-privé particulièrement
prometteur », conclut le Pr Claude HURIET, président
de l’Institut Curie.
SD