Septembre 2008 - n°135

Zoom sur l’Ecole de l’ADN de Nîmes

L'École de l'ADN fête son dixième anniversaire. Centre de formation sur les avancées de la biologie moléculaire et de la génétique, sa mission principale consiste en la conception, la réalisation et la présentation d'ateliers scientifiques de haut niveau technologique à l'adresse de différents publics.

La spécificité et la force essentielle de l'École de l'ADN résident dans son savoir-faire, et notamment dans ses ateliers scientifiques…

Une marque « Ecole de l’ADN »

Les actions de l'école de l'ADN se présentent sous la forme d'ateliers scientifiques, plus ou moins sophistiqués, robustes, pendant lesquels la partie théorique est introduite progressivement.
Cela permet d'illustrer par un abord concis les méthodes spécifiques à la biologie et à la génétique. L'articulation entre théorie et pratique doit permettre d'apporter une vision suffisamment globale et cohérente sur l'état du savoir en matière de sciences biologiques, sans éluder la complexité des concepts, la rigueur des méthodes ni la précarité des connaissances. Une des priorités des ateliers consiste donc à rendre accessible l'ensemble du discours, du plus simple au plus complexe, à tous les publics. La mission d'intérêt général, menée gracieusement auprès des établissements scolaires publics ou privés, conduit l'Ecole de l’ADN à présenter les ateliers sous forme itinérante.

En sus des ateliers scientifiques, l'école de l'ADN prépare et coordonne la conduite de conférences, débats, séminaires ou de soirées thématiques destinées à un large public.
Toujours dans le cadre de sa mission d'éducation, de formation et d'information, l'École de l'ADN conçoit, produit et édite des produits pédagogiques ou didactiques destinés au public scolaire ou au grand public (kits de travaux pratiques de biologie moléculaire, vidéos, bandes sonores, programmes enregistrés, animations, cédéroms, livres, revues, etc.) sur tout type de support. Depuis le début de l’année 2008, l'Ecole de l'ADN bénéficie du soutien d'un industriel, la société Fermentas.

L'École de l'ADN de Nîmes a mis en place depuis 2001 un programme de diffusion de son concept et de ses méthodes. Ce programme repose sur une franchise de la marque déposée « École de l'ADN». Cette licence de marque ne fait pas l'objet de contreparties financières. L'intérêt que suscite le concept de l'école de l'ADN, son constant succès d'audience et la richesse de ses actions séduisent certains acteurs de la formation et de la culture scientifique et technique.
Le réseau des écoles de l'ADN ne cesse donc de s'agrandir et n’est désormais plus limité au seul territoire métropolitain, puisqu’il s'est étendu depuis 2005 aux DOM et au Québec.

La Fédération francophone des écoles de l'ADN

L'école de l'ADN a ouvert ses portes à la fin de l'année 1998 à Nîmes au Musée d'Histoire naturelle avec le soutien de l'État, de la Région Languedoc- Roussillon, de la Ville de Nîmes et de l'Association Française contre les Myopathies (AFM). En 2001, une école de l'ADN est créée au Palais de la Découverte, à Paris (fermée en 2005). En 2002, une autre naît au Centre de Culture Scientifique Technique et Industrielle (CCSTI) de Grenoble.
En 2003, une troisième voit le jour à Marseille, puis une quatrième à Angers en 2004. Au cours de l'année 2005, ce programme de franchise connaît une remarquable accélération. Une cinquième école de l'ADN éclot au sein du Généthon à Évry, une sixième au CCSTI de Saint-Denis de la Réunion, une septième au Cégep de Baie-Comeau (Québec), enfin une huitième école à Poitiers en 2006. Une neuvième école ouvrira à Dunkerque début 2009.

En 2008, neuf écoles de l'ADN seront donc actives, dont au moins une au Québec.

Le nombre d'écoles de l'ADN en activité est à l’origine de la création d’un réseau doté d'un statut juridique. Depuis 2003, les écoles de l'ADN se réunissent en effet régulièrement afin de coordonner leurs actions, mutualiser leurs moyens, concrétiser des projets communs et, capitalisant l'expérience collective acquise, convenir d'un statut adapté à l'objet qu'elles se sont fixé.

En 2007, les écoles de l'ADN, en qualité de personnes morales, ont donc constitué par contrat, annexant des statuts, l'association « Fédération francophone des écoles de l'ADN ». Sa création a été publiée au Journal officiel le 17 novembre 2007, le siège social se trouve à Nîmes. La présidence de la Fédération sera assurée par Nîmes jusqu'en septembre 2009.

Deux programmes sont déjà initiés à l'échelle de la Fédération. L'un concerne la mise en place de formations spécifiques destinées aux associations de malades. Il a d’ailleurs obtenu un financement de l'Association Française contre les Myopathies (AFM) et est piloté par Marseille. L'autre concerne la mutualisation de l'offre en matière de formation continue.

Formation continue

Le service de formation professionnelle de l'école de l'ADN s'adresse aux personnels de tous les secteurs concernés par la biotechnologie : agroalimentaire, santé, chimie, environnement, énergie, informatique, droit pénal, capital risque, gestion, gouvernance, médias... Le rapide développement de la biotechnologie impose l'adaptation des ressources humaines. Le service de formation professionnelle de l'École de l'ADN répond à cette évolution technologique.

Les produits de formation de l'École de l'ADN s'adressent aux :
- Biologistes dont la formation initiale en biologie moléculaire est insuffisante ou inadaptée ;
- Personnels sans formation initiale en sciences biologiques et confrontés aux produits ou services issus de la biotechnologie.
Les formations s'appliquent aux besoins spécifiques des professionnels et comprennent les approches théoriques et pratiques. Sur demande, elles sont conçues et réalisées à façon. Pour les non-biologistes, les formations sont délivrées sans éluder la complexité des méthodes et des concepts, et directement appliquées à leurs besoins.

Depuis 2003, l'Ecole de l'ADN propose une gamme de produits de formations, qui associent réglementation, management, sciences humaines et sciences fondamentales. Cette mixité d'information est adaptée aux enjeux sociaux et économiques dans lesquels sont impliqués les biotechnologies. Un produit de formation tel que : Les enjeux de l'innovation, Le développement des produits biotechnologiques, répond par exemple aux besoins des capitaux-risqueurs, spécialistes de la haute finance, managers d'entreprises ou pépinières d'entreprises.

Cependant, les produits phares de formation sont liés à des niches technologiques, le plus souvent objets d'un courant médiatique qui suscite l'opinion publique au quotidien. L'identification humaine par le test ADN ou les organismes génétiquement modifiés sont des sujets qui intéressent les citoyens en général, mais aussi les professionnels de la justice. « Les empreintes génétiques en pratique judiciaire », produit de formation mixte, associant toutes les notions scientifiques propres à la technique de l'empreinte génétique avec des notions de droit pénal et de droit civil, connaît par exemple un vif succès auprès des fonctionnaires de police, des greffiers, des magistrats et avocats. Cette formation en identification humaine fait l'objet d'une collaboration avec le laboratoire BIOMNIS Empreintes Génétiques.
En phase avec l'actualité réglementaire, ces formations mixtes ont été étendues par un enseignement dédié à la détection des organismes génétiquement modifiés : « OGM réglementations française et européenne ». Ces produits de formations mixtes sont homologués par le Conseil National du Barreau en qualité de formation qualifiante pour les avocats.
Cette approche pluridisciplinaire (réglementation et science), directement issue du concept original d'enseignement, permet aux stagiaires ayant assisté à la formation d'acquérir les connaissances pratiques et théoriques nécessaires à une participation éclairée aux discussions et aux différents débats autour des biotechnologies.

Ces besoins spécifiques de formation sont le reflet de la complexité évolutive des techniques des sciences du vivant qui sollicitent à la fois le chercheur, l'ingénieur et le législateur.

MH

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