2022-09-14
Cancer du sein et métastases : quelles avancées ? Congres européen de cancérologie
Congrès international de cancérologie ESMO (9 -12 septembre 2022)
Cancer du sein et métastases dans le cerveau : des progrès médicaux ouvrent la voie à une meilleure prise en charge des formes agressives de la maladie
A l’occasion du grand congrès européen d’oncologie de l’ESMO (European Society of Medical Oncology) qui se tient cette année en France, des experts médicaux internationaux dont le Dr. Olivier Trédan (Centre de Lutte contre le Cancer Leon Berard, Lyon) interviendront sur le point critique que représentent les métastases au cerveau dans la prise en charge de certaines formes avancées du cancer du sein. Sur cet aspect, les options de traitement ayant des bénéfices thérapeutiques démontrés manquent. Une thérapie ciblée anticancéreuse permet aujourd’hui de changer les perspectives de la prise en charge.
Dans la prise en charge thérapeutique d’un cancer du sein, à côté du traitement ciblant les cellules cancéreuses localisées au niveau mammaire, les médecins évaluent les risques que le cancer se propage (métastases) vers d’autres endroits du corps et dans le cerveau en particulier.
Cette considération repose sur les caractéristiques propres à certains cancers du sein, comme le cancer HER2+[1], réputé agressif et qui a plus tendance que les autres cancers du sein à développer des métastases cérébrales.
Le Docteur Olivier Tredan, oncologue au Centre de lutte contre le cancer Léon Berard de Lyon explique : « le cancer du sein est le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes, et la deuxième cause la plus fréquente de métastases du système nerveux central, c'est-à-dire de métastases cérébrales et/ou dans les méninges. Le sous-type moléculaire du cancer du sein impacte la survenue et la cinétique de ces métastases ainsi que le pronostic des patientes. Au total, près de 50% des patientes atteintes d'un cancer du sein métastatique développeront des métastases cérébrales au cours de leur maladie. Parmi celles-ci, les patientes atteintes de tumeurs dites ‘HER2-positive’ présentent un risque particulièrement élevé. Leur pronostic est alors défavorable à cause de la présence et de l’évolution de ces métastases cérébrales et/ou méningées ».