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2023-06-13 
Une découverte de l’Institut de Duve publiée dans Nature : une approche innovante qui pourrait améliorer l’efficacité de l’immunothérapie du cancer

Bruxelles, 7 juin 2023 - Les équipes de l’Institut de Duve ont découvert que des molécules précédemment utilisées pour traiter l’hypertension pouvaient également aider le système immunitaire à mieux combattre les cellules cancéreuses. Un article publié dans la dernière édition du journal Nature fait état de cette recherche fondamentale qui pourrait, à terme, augmenter considérablement l’efficacité de l’immunothérapie pour combattre un plus grand nombre de cancers.
 

Le système immunitaire protège le corps humain contre les maladies en détruisant des substances étrangères comme les bactéries et les virus. Les lymphocytes T, un type de globules blancs, sont les composants actifs dans ce processus car ils reconnaissent et détruisent les cellules étrangères. Par définition, les cellules cancéreuses ne sont pas des cellules étrangères et ne devraient donc pas être reconnues et attaquées par les lymphocytes T. Pourtant, il y a environ trente ans, Thierry Boon et ses collègues de l'Institut de Duve et de l'Institut Ludwig ont découvert des marqueurs spécifiques à la surface des cellules cancéreuses (appelés antigènes tumoraux) qui peuvent être reconnus par les lymphocytes T qui détruisent alors les cellules cancéreuses. Ce travail a ouvert la voie à l’immunothérapie du cancer, une nouvelle approche de traitement qui aide les lymphocytes T à détruire les cellules cancéreuses. Grâce à la spécificité tumorale et à la mémoire de ces lymphocytes, l’immunothérapie permet de traiter des cancers avancés avec une certaine efficacité. Elle est aujourd’hui utilisée dans le monde entier. Cependant elle ne fonctionne pas chez tous les patients ni, de manière aussi efficace, pour tous les types de cancers.

De nouvelles recherches menées depuis quelques années à l’Institut de Duve et à l’Institut Ludwig par Jingjing Zhu et son équipe dans le laboratoire du Pr Benoit Van den Eynde ont mené à la publication de cet article dans le magazine Nature. « L’’immunothérapie telle qu’actuellement pratiquée ne permet de combattre efficacement que 30 à 40% des cancers », explique le Pr. Van den Eynde, « beaucoup de cancers résistent, en grande partie parce que leurs lymphocytes T ne sont pas assez réactifs. Nous avons découvert que des médicaments utilisés jadis pour traiter l’hypertension pouvaient avoir un effet très intéressant pour lutter contre ces formes de cancers résistants à l’immunothérapie ».

Communiqué de presse


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