2024-06-17
Une molécule de type « pseudo-prion » protège le cerveau de la maladie d’Alzheimer chez la souris
Une équipe de scientifiques1 pilotée par des chercheurs du CNRS et de l'université Grenoble Alpes a découvert que l’injection d’une protéine modifiée de type « pseudo-prion » dans le cerveau d’une souris a pour effet de protéger l’animal contre la maladie d’Alzheimer, une pathologie qui touche près d’un million de personnes en France.
Cette maladie neurodégénérative trouve son origine dans des lésions causées par l’accumulation anormale de deux protéines, amyloïde-β et Tau, dans le cerveau. Ces lésions altèrent les neurones et leurs synapses, entraînant à terme l’incapacité de créer de nouveaux souvenirs.
Pour tenter d’enrayer ces processus, les scientifiques ont injecté pour la première fois dans le cerveau de souris modèle de la maladie une protéine amyloïde-β mutée (mutation islandaise). Cette protéine appelée amyloïde-βice, très rare, a été découverte chez certaines personnes originaires d’Islande qui présentent un vieillissement cognitif amélioré et ne développent jamais de maladie d'Alzheimer.
Les résultats sont surprenants : retour des synapses à leur état normal et absence des pertes de mémoire caractéristiques de la maladie. L’administration de cette protéine modifiée2 protège ainsi le cerveau des souris étudiées de l’ensemble des dysfonctionnements liés à la maladie. Plus encore, les scientifiques ont montré qu’une seule administration est nécessaire pour enclencher cette protection qui agit pendant plusieurs mois.