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2024-10-14 
L’UCLouvain prête pour la mission de défense planétaire de l’ESA

•    Les chercheur·euses de l’UCLouvain sont prêt·es pour le décollage de Hera, la mission de défense planétaire de l’agence spatiale européenne (ESA), ce lundi 7 octobre depuis Cap Canaveral en Floride
•    L’objectif de la mission ? Pouvoir reproduire la déviation d’un astéroïde qui menacerait de heurter la Terre
•    L’action UCLouvain ? Les scientifiques UCLouvain ont notamment mis au point un mini satellite dont la mission sera de peser l’astéroïde étudié par l’ESA

Les scientifiques de l’UCLouvain sont prêt·es pour le lancement de Hera, la mission de défense planétaire de l’ESA ! Décollage ce 7 octobre de Floride direction l’astéroïde Dimorphos percuté et dévié il y a 2 ans par une mission de la Nasa. Objectif : récolter un maximum de données après cet impact pour pouvoir reproduire une telle déviation quand un astéroïde menacera d’heurter notre planète.

Un jour ou l’autre, la planète tremblera sous la menace d’un astéroïde de grosse taille qui se dirigera droit sur elle. Et pour éviter la fin tragique qu’ont connue les dinosaures, il faut s’y préparer.  
En 2022, la NASA réalisait une prouesse technique avec sa mission DART : une collision avec l’astéroïde Dimorphos, un astéroïde de 150 mètres de diamètre qui était alors à 11millions de kilomètres de notre planète. Mieux encore : la trajectoire de l’astéroïde a bel et bien été déviée suite à l’impact.  

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Et c’est ici qu’interviennent les chercheur.euses de l’UCLouvain : ce 7 octobre, à 16h45 (heure belge), la mission HERA de l’ESA (Agence Spatiale Européenne) décollera à son tour depuis le Cap Canaveral en Floride pour réaliser un examen minutieux de l’astéroïde après l’impact. Car, pour que cette technique puisse être maîtrisée et reproductible, avec des astéroïdes bien plus gros, il faut comprendre ce qu’a provoqué cet impact. De quelle taille est le cratère de DART ? Quelle est la structure de l’astéroïde et comment l’impact a modifié cette structure ?
Les recherches à l’UCLouvain ont largement contribué à la concrétisation de cette mission historique de défense planétaire. Elles ont permis de préparer au mieux la mission notamment grâce aux calculs des trajectoires de Hera vers l’astéroïde et de sa mise en orbite autour de Dimorphos ou encore grâce aux calculs de trajectoire du nanosatellite Juventas, aussi grand qu’une boîte à chaussure, qui se détachera de la sonde Hera pour atterrir sur Dimorphos. Ce petit satellite est équipé d’un gravimètre, une sorte de balance qui va permettre de « peser » l’astéroïde très finement. Son prototype a été développé à l’UCLouvain.  

Les scientifiques UCLouvain joueront également un rôle crucial dans la récolte et l’analyse des données, une fois que Hera aura atteint sa destination. À partir de ces données, les scientifiques pourront déduire des informations importantes sur la structure interne de l’astéroïde Dimorphos et modéliser celle-ci.

Hera réunira donc des informations-clés, telles que la taille du cratère de DART, la masse de Dimorphos ainsi que sa composition et sa structure interne. Ces données supplémentaires aideront à transformer l’expérience de déviation DART en une technique qui pourrait un jour être réalisée pour de vrai.

Il faudra deux ans à la mission pour atteindre Dimorphos qui sera alors à plus de 200 millions de kilomètres de notre Terre. Mais les premiers signaux de la mission après son décollage devraient parvenir aux scientifiques UCLouvain sur place en Floride et au centre opérationnel de l’ESA ce 7 octobre 2024 vers 18h15…

https://www.esa.int/Space_Safety/Hera/Planetary_defence_mission_Hera_heading_for_deflected_asteroid


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