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2024-11-08 
Élimination progressive des tests sur les animaux pour l’évaluation des risques chimiques : Le Comité scientifique Pro Anima a participé au 2e workshop de la Commission européenne

Suite à une initiative citoyenne européenne lancée en 2021, qui avait rassemblé plus de 1,2 million de signatures à travers l’UE pour la sortie des tests de cosmétiques sur les animaux, la Commission européenne s’est saisie du sujet et élabore actuellement une feuille de route vers la sortie progressive des tests sur animaux pour l’évaluation des risques chimiques.

Cela concerne les produits chimiques tels que biocides, pesticides, détergents, mais aussi les additifs alimentaires, et les médicaments à usage humain. Entre 80 et 99 % des médicaments testés et approuvés chez l’animal échouent lors des essais cliniques chez l’humain, car ils se révèlent toxiques ou non efficaces.  Or, en France, comme en Europe, les agences réglementaires demandent des tests sur animaux avant la mise sur le marché d’un médicament. Pourtant des alternatives existent, comme les outils in vitro avec la technologie des organes-sur-puce et des organoïdes, ou les approches in silico (par ordinateur). Ces nouvelles technologies en plein essor possèdent de nombreux bénéfices non seulement pour la santé avec des modèles plus proches et donc plus fiables pour l’humain, mais aussi sur le plan économique et de la souveraineté.

Le 25 octobre dernier s’est tenu à Bruxelles le 2e workshop (atelier) organisé par la Commission européenne en vue de construire cette feuille de route en s’appuyant sur le plus grand nombre d’expertises pertinentes et de perspectives. Le Comité scientifique Pro Anima, pionnier dans la promotion de programmes de recherche innovants hors modèle animal, y a participé, comme au premier atelier, qui avait eu lieu en décembre 2023, et à la consultation publique ouverte par la Commission européenne (voir ici : https://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/have-your-say/initiatives/14281-Experimentation-animale-dans-les-evaluations-de-la-securite-chimique-Feuille-de-route-de-la-Commission-pour-son-elimination-progressive/F3497005_fr).

Pour que ce travail avance de la manière la plus concrète possible, le Comité Pro Anima plaide pour une meilleure intégration et prise en considération des expertises et données issues de l’industrie, des biotechs et de comités scientifiques notamment dans les groupes de travail de la Commission (Santé humaine, Sécurité environnementale, Accompagnement au changement). Cela pourrait apporter une dimension de terrain sur l’état et les avancées des nouvelles approches et leur maturité afin d’assurer une intégration progressive et pertinente des nouvelles méthodologies d’approche dans l’évaluation des risques chimiques.

En effet, pour le Comité Pro Anima, la question n’est pas seulement celle de la sortie / l’abandon progressif des tests sur animaux dans l’évaluation des risques chimiques, mais il s’agit surtout de l’intégration progressive dans le système réglementaire et les pratiques des nouvelles méthodologies d’approche ne recourant pas aux animaux. Dans cet objectif, Pro Anima encourage le travail de la Commission en vue d’obtenir une feuille de route ambitieuse et attendue entre le dernier trimestre 2025 et le 1er trimestre 2026.

À propos de Pro Anima,
Le Comité scientifique Pro Anima (du latin le souffle, la vie) est un conseil de chercheurs, d’universitaires et de membres du corps médical, tous bénévoles, qui s’engage depuis 35 ans avec des laboratoires partenaires pour la promotion et le développement de programmes de recherche innovants hors modèle animal ; ceci, pour améliorer notre santé et accroitre les connaissances en recherche biomédicale, notamment.
Pro Anima agit comme intermédiaire pour établir un dialogue entre chercheurs, industriels, législateurs et régulateurs, ainsi qu‘avec la société civile et le monde associatif, pour accélérer la transition vers la recherche non-animale. Pour établir ce dialogue, le Comité Pro Anima œuvre au niveau français et européen.
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