2025-03-27
La majorité des gains de carbone sur terre est séquestrée dans les sols et les eaux terrestres
Une étude internationale, à laquelle ont participé INRAE et le CEA, montre que la majorité de l’accumulation du carbone terrestre depuis plus de 30 ans se fait dans des environnements anaérobies, c’est-à-dire sans oxygène, comme dans le fond des plans d’eau et de rivières et les zones humides. Jusqu’à présent les forêts étaient considérées comme des puits majeurs de carbone des surfaces terrestres. Mais l’analyse des flux de carbone sur les dernières décennies montre que, si l’on fait un bilan à l’échelle de la planète considérant les gains et les pertes, seul 6 % environ du total s’est accumulé dans les forêts. Cela est dû à leur dégradation dans de nombreuses régions du monde, causée par les incendies, les sécheresses ou la déforestation. Très mal connus, les processus clés de la séquestration dans les environnements anaérobies ne sont pas inclus dans les modèles actuels de changements globaux des stocks de carbone. Publiés le 20 mars 2025 dans la revue Science, ces résultats pourraient aider à mieux prédire la trajectoire future de ces réservoirs et leur sensibilité aux activités humaines et au changement climatique.