L’antibiorésistance – tous concernés !
A l’occasion de la Semaine mondiale de sensibilisation aux antimicrobiens organisée par l’OMS du 18 au 24 novembre 2022, bioMérieux, acteur majeur dans le domaine du diagnostic in vitro, présente les résultats d’une enquête grand public bioMérieux / OpinionWay sur la connaissance de l’antibiorésistance et l’usage des tests diagnostiques en France.
Les principaux enseignements de l’étude :
- 70% des Français ayant pris des antibiotiques ces 3 dernières années n’ont pas eu recours en amont à un test de diagnostic.
- 66% déclarent avoir déjà entendu parler des tests de diagnostic, mais seuls 24% savent précisément ce que c’est.
- 70% déclarent manquer d’information sur l’antibiorésistance et 78%, sur le rôle du diagnostic.
- Les 18-24 ans sont les moins sensibilisés à l’antibiorésistance et aux tests diagnostiques. En effet, seulement 1 jeune sur 2 déclare avoir connaissance de l’antibiorésistance et des tests diagnostiques.
Si près de 80 % des Français interrogés pensent que l’antibiorésistance constitue un problème majeur de santé publique, la menace leur semble lointaine. 67 % des répondants considèrent qu’il s’agit essentiellement d’un sujet préoccupant pour les générations à venir… Plus que pour eux-mêmes : seuls 43% se déclarent actuellement préoccupés par le problème. (Accéder à l’étude complète : Etude bioMérieux OpinionWay - Antibiorésistance et tests de diagnostic | Pioneering Diagnostics (biomerieux.com))
bioMérieux alerte ! Nous sommes tous concernés et acteurs du changement pour lutter contre l’antibiorésistance.
bioMérieux - Siège Marcy l Etoile - 2021 © Noel Bouchut
Quelques chiffres clés :
- 1,3 Million de décès par an dans le monde liés à l’antibiorésistance dont 12 500 en France
- 125 000 infections par an dues à une bactérie multirésistante en France
- 1 personne décède toutes les 25 secondes des suites d’une infection à une bactérie résistante
- 3 400 Milliards de dollars, c’est le montant annuel que pourrait atteindre le déficit de PIB à partir de 2030 si rien n’est fait pour endiguer l’antibiorésistance
Dr Romaric LARCHER, infectiologue-réanimateur au service des maladies infectieuses et tropicales du CHU de Nîmes nous explique :
« L’antibiorésistance est le phénomène qui consiste, pour une bactérie, à devenir insensible aux antibiotiques spécifiquement développés pour la tuer. Les infections deviennent alors plus difficiles voire impossibles à traiter, ce qui augmente le risque de maladie grave et de décès.
Cette résistance peut être :
• Naturelle : Les antibiotiques sont classés en différentes familles, et une famille d’antibiotiques donnée n’agit que contre certaines bactéries ; on dit alors que toutes les autres bactéries sont naturellement résistantes à cette famille d’antibiotiques,
• Acquise : une bactérie, auparavant sensible à un antibiotique, devient résistante.
Les résistances bactériennes acquises aux antibiotiques sont dues :
• à une mutation génétique de la bactérie ;
• à une utilisation répétée et/ou inadaptée des antibiotiques chez l’Homme et l’animal ;
• et, le plus souvent, à l'acquisition de matériel génétique en provenance d'une autre bactérie, matériel porteur d'un ou plusieurs gènes de résistance aux antibiotiques.
Une fois acquise, une résistance à un antibiotique ne disparait plus et ne fait que se diffuser davantage dans la famille de bactéries concernée, jusqu’à ce que 100% des bactéries de la famille soient devenues résistantes à l’antibiotique. Certains organismes sont même résistants ou deviennent résistants à la quasi-totalité des antibiotiques, comme les ERC et Acinetobacter multirésistants. Les infections résistantes aux antibiotiques font peser une lourde charge sur les systèmes de santé et la société en général.
La résistance aux antibiotiques lie santé humaine, santé animale et environnement.
C’est pourquoi la lutte contre l’antibiorésistance ne peut se concevoir qu’à l’aune du concept
« One Health » (une seule santé) mis en avant par l’OMS depuis les années 2000, en réduisant également les antibiotiques dans l’agriculture et dans l’environnement.
Les médecins reçoivent beaucoup de formations théoriques sur le diagnostic durant leurs études, mais peu de formation pratique. Les conditions d’accès aux tests restent floues pour beaucoup d’entre eux.
Des actions concrètes doivent être mises en place pour lutter contre cette pandémie telles que le respect des mesures d’hygiène et de vaccination par les populations. Le bon usage des antibiotiques est également essentiel, c’est-à-dire prescrire la bonne molécule, à la bonne posologie et pour la bonne durée, en prenant en compte l’évolution des recommandations et surtout l’usage de tests de diagnostiques. »
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BIOMERIEUX-SLC-2021 © CASS_STUDIOS
De nouveaux défis pour bioMérieux pour lutter contre l’antibiorésistance, une mission de santé publique :
Depuis 1963, bioMérieux met en œuvre la vision portée par la famille Mérieux pour améliorer la santé, et porte ses valeurs de respect, de responsabilité, de transparence et de partage. Fort de ce solide héritage, bioMérieux sait que son expertise en matière de diagnostic des maladies infectieuses et sa présence internationale lui confèrent le devoir d'agir en entreprise citoyenne responsable, au service du bien commun et de la communauté. Cet engagement est aussi relié à l’environnement : les maladies infectieuses sont une des principales menaces pour l’humanité. Le changement climatique et la mondialisation accélèrent considérablement leur émergence et leur propagation. Le risque de ne pas pouvoir se défendre contre des bactéries ultrarésistantes est avéré.
Le rôle du diagnostic est déterminant dans ce combat. En développant des solutions de diagnostic innovantes, bioMérieux accompagne les cliniciens pour améliorer la prise en charge des patients et aide les industries pharmaceutiques et agroalimentaires à prévenir la contamination de leurs produits. « Chez bioMérieux, la conviction est qu’en tenant compte de l’ensemble de notre écosystème et de l’intérêt général- nous serons tous capables de construire un monde en meilleure santé et une société plus inclusive. »
Dans la lutte contre les organismes résistants aux antibiotiques, les professionnels de santé, les vétérinaires et les organismes de santé publique doivent adopter une approche globale qui s’articule autour de plusieurs axes : prévention, traitement, gestion des épidémies, suivi et formation.
Dr Mark MILLER, directeur exécutif des affaires médicales chez bioMérieux souligne « Nous avons conscience de la valeur du diagnostic in vitro à chaque étape du parcours de soin : dépistage, prescription, choix et arrêt du traitement.
Comment le diagnostic aide à lutter contre l’antibiorésistance ? En déterminant si l’infection est bactérienne ou virale, en détectant l’agent pathogène exact et son profil de résistance, en identifiant le traitement adapté à la situation du patient. Chez bioMérieux, nous innovons pour développer de nouveaux tests toujours plus rapides, fiables et proches du patient ! Des milieux de culture jusqu’aux antibiogrammes, bioMérieux propose une gamme complète de solutions de diagnostic pour accompagner les médecins dans leurs décisions et favoriser une utilisation raisonnée des antibiotiques. Nos tests diagnostiques permettent d’identifier quasiment tous les pathogènes en cause dans les infections communes. bioMérieux a également développé une approche PCR syndromique. Toux, Fièvre, Maux de tête, diarrhées sont chez le plupart des patients les premiers symptômes d’infection, mais ne sont pas spécifiques de sa cause. Alors que la stratégie traditionnelle consiste à effectuer plusieurs tests successifs, qui peuvent prendre des semaines, le diagnostic syndromique révolutionne cette pratique, en ciblant en un seul test tout un panel de pathogènes possibles avec un résultat disponible en 45 à 65 minutes. Dans le cas des infections respiratoires, la gamme développée par bioMérieux permet de détecter simultanément 23 des virus ou bactéries les plus couramment responsables d’infections respiratoires y compris la grippe, le COVID-19 ou encore la coqueluche. »
Accompagner les professionnels de santé pour lutter contre l’antibiorésistance : bioMérieux accompagne des professionnels de santé à travers des programmes fondés sur une série d’interventions destinées à montrer l’importance du diagnostic dans la lutte contre l’antibiorésistance. Déployés en milieu hospitalier, ils consistent à optimiser la gestion des antibiothérapies en associant mesures de contrôle des infections et prévention de la diffusion des micro-organismes résistants dans les établissements de santé. Depuis 2002, bioMérieux a initié un partenariat d’un nouveau genre avec des établissements de santé, pour créer à travers le monde des centres d’excellence, qui s’appuient sur des laboratoires équipés d’instruments scientifiques de pointe et d’équipes médicales fortement impliquées. 7 centres ont déjà été inaugurés et 6 autres sont en préparation. Premier en France, le centre hospitalier de Valenciennes a célébré officiellement en juillet 2022 la création de son centre d’excellence avec bioMérieux.. Direction de l’établissement, cliniciens et biologistes du centre hospitalier ont conjointement validé l’investissement dans une solution globale, qui permet aux équipes de bénéficier des technologies de pointe développées par bioMérieux en matière de microbiologie : automatisation, robotisation, imagerie, intelligence artificielle et approche PCR syndromique.
En France, bioMérieux accompagne le développement de nouvelles approches thérapeutiques, avec par exemple la création de AUROBAC Therapeutics en juillet 2022, ou encore le pilotage du projet industriel Contrat Stratégique de Filière industries et technologies de santé-Antibiorésistance.
bioMérieux reste convaincu que l’information et la sensibilisation du grand public (via des campagnes comme« les antibiotiques, ce n’est pas automatique ! ») comme des professionnels de santé sont essentielles pour promouvoir une utilisation raisonnée des antibiotiques et mettre en avant la valeur des tests de diagnostic.
Pour en savoir plus : https://diag-innov.biomerieux.fr/livre-blanc-la-resistance-aux-antibiotiques-une-pandemie-silencieuse/
[1] Etude The Lancet - Global burden of bacterial antimicrobial resistance in 2019: a systematic analysis, publiée le 19 janvier 2022.
[1] Ameli France – Utiliser les antibiotiques contre des bactérie – 29 septembre 2022. https://www.ameli.fr/assure/sante/medicaments/utiliser-recycler-medicaments/utiliser-antibiotiques
[1] World Bank. 2017. “Drug-Resistant Infections: A Threat to Our Economic Future Washington, DC https://documents.worldbank.org/en/publication/documents-reports/documentdetail/323311493396993758/final-report
E.Bouillard
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