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Le Diabète en France – un enjeu de santé publique !


Le dépistage du diabète est un enjeu majeur de santé publique au regard des effets dramatiques qu’une prise en charge tardive peut avoir sur la santé. Pourtant, une étude Ifop pour Sanofi, réalisée à l’occasion de la Journée Mondiale du Diabète, alerte sur le net recul du dépistage ces 12 dernières années : alors que 56% des Français disaient avoir réalisé un dépistage en 2009, ils ne sont plus que 46% en 2023. Ce relâchement est le résultat d’une baisse de la vigilance, d’un manque d’information sur la maladie, le dépistage… et de la « peur du diagnostic ».

Or cette maladie chronique, qui se caractérise par la présence d’un excès de sucre dans le sang, pourrait toucher, à taux de croissance constant, 4,2 millions de personnes en 2045 1.

Qu’est-ce que le diabète de type 1 et diabète de type 2 ?
Il existe deux principaux types de diabète : le diabète de type 2 (environ 90 % des cas de diabète), et le diabète de type 1 auto-immun (environ 10 % des cas de diabète). Le distingo entre ces deux formes reste encore méconnu par la population française.
Le diabète de type 2 est plus fréquent que celui de type 1 et touche essentiellement les personnes en surpoids ou obèses, sédentaires, le plus souvent après 45 ans et avec des antécédents familiaux. Cette maladie est potentiellement grave de par ses complications, notamment sur le cœur, les vaisseaux sanguins, les reins et les nerfs. Sa prise en charge repose sur des mesures hygiéno-diététiques (alimentation équilibrée et activité physique), ainsi que sur des traitements médicamenteux.
Le diabète de type 1 apparait en général dès l’enfance ou à l’adolescence avec des symptômes de l’acidocétose qui vont des douleurs abdominales à la somnolence, jusque parfois des troubles de la conscience graves nécessitant une prise en charge en urgence. Ces symptômes surgissent plusieurs mois, voire plusieurs années après le début du processus auto-immun de destruction des cellules bêta pancréatiques. Lorsque le taux d'insuline est insuffisant, ces symptômes s'installent rapidement, en seulement quelques semaines : on parle alors du stade 3 du diabète de type 1 en référence à la dernière phase de l’évolution de la maladie. Dans les ceux cas, le diagnostic est établi grâce à une prise de sang qui mesure le taux de sucre (glycémie) dans le sang.

Quelques chiffres clés :
-    Plus de 85 000 décès sont liée au diabète en France en 2021 1
-    Plus d’1 Français sur 2 déclare ne jamais avoir réalisé de dépistage du diabète
-    ¼ des Français ont déjà évité ou repoussé un test de dépistage (VIH, diabète, cancer…) par « peur du diagnostic »
-    35% des personnes diabétiques ont le sentiment que le diagnostic de leur diabète a été tardif.

Témoignage du Professeur Jean-François Gautier, Diabétologue, Chef de service de Diabétologie et Endocrinologie de l’hôpital Lariboisière à Paris AP-HP
« Le diabète est un enjeu de santé publique. Force est de constater que le niveau de sensibilisation de la population générale au sujet de cette maladie reste encore aujourd’hui très faible. Un grand nombre de personnes en ignore les symptômes et au même moment, il existe une peur manifeste à aller se faire dépister, probablement liée aux représentations que l’on peut se faire de la maladie. Nous devons continuer à mieux informer les Français de ce risque, pour anticiper la prise en charge, éviter tout retard au diagnostic et les éventuelles complications qui peuvent en résulter. »

En l’absence d’une stratégie forte de dépistage du diabète, on constate une prise en charge tardive de la maladie, avec des conséquences graves pour les patients. Par exemple, un patient atteint de diabète de type 2 peut déjà avoir développé des complications, comme la survenue d’une rétinopathie diabétique ou d’une atteinte rénale avant même son diagnostic et sa prise en charge. Pour le diabète de type 1, le diagnostic est trop souvent posé dans le cadre d’un séjour aux urgences avec l’apparition des symptômes de l’acidocétose, qui peut engager le pronostic vital.

A contrario, le dépistage précoce permet une prise en charge adaptée, essentielle pour préserver la qualité de vie du patient. Plus un diagnostic est tardif, plus les complications seront nombreuses. L’étude Ifop pour Sanofi révèle que 35% des personnes diabétiques estiment que le diagnostic de leur diabète a été tardif, un chiffre particulièrement alarmant chez les 15-34 ans, qui sont 57% à avoir ce sentiment.


Le dépistage du diabète, une course contre la montre
Face à la résurgence de la maladie d’un côté et au net relâchement de la population de l’autre, la prise en charge du diabète est un défi majeur de santé publique. En Allemagne et au Royaume-Uni, des initiatives sont mises en place pour diagnostiquer le diabète dès l’enfance, notamment le diabète de type 1 auto-immun, dont la prise en charge tardive peut causer des dégâts dramatiques pour les patients et leur famille.
En France, la stratégie nationale de santé (SNS) 2018-2022 et le Plan national de santé publique « Priorité prévention » contribuent à la prévention du diabète à travers différentes actions. Mais aujourd’hui le dépistage du diabète de type 2 est encore trop souvent fortuit, et le diabète de type 1 est majoritairement diagnostiqué en situation d’urgence.

Lutter contre la méconnaissance de la maladie
Un point important demeure la méconnaissance des facteurs de risques du diabète de type 1, liées sans doute à la confusion avec les facteurs du diabète de type 2.
Dans l’étude, 81% des Français croient qu’une alimentation déséquilibrée est un facteur de risque du diabète de type 1 alors que c’est faux ! Pour le Diabète de Type 1, on retrouve en facteurs de risque :
-    Un antécédent familial de diabète de type 1
-    Un antécédent de certaines infections virales

Pour le diabète de Type 2, on retrouve en facteurs de risque :
-    L’obésité, le surpoids
-    Une alimentation déséquilibrée
-    L’hérédité
-    La sédentarité
-    L’âge

Parallèlement, on retrouve une méconnaissance des principaux symptômes de la maladie tels que un besoin de boire constamment, une cicatrisation lente des blessures et des plaies, un besoin fréquent d’uriner, des problèmes temporaires de vision, une sensation de fatigue et de faiblesse, une perte de poids inexpliquée, une augmentation de l’appétit ou encore des phases d’irritabilité. Or, quand on liste ces symptômes, 15% des non-diabétiques se sentent « une cible » potentielle du diabète.
Pour conclure, Hubert de Ruty, Directeur Général Médecine Générale Sanofi France : « La situation actuelle est inquiétante et nécessite que nous prenions des actions concrètes. Nous avons une responsabilité collective, avec l’Etat et les professionnels de santé, d’agir pour éviter des complications sévères. D’autant que les avancées scientifiques ouvrent un nouvel espoir avec l’arrivée de traitements permettant de retarder l’évolution de la maladie à condition de la dépister à temps. Le dépistage et la prévention du diabète, en particulier chez les jeunes, doit faire partie des pistes d’actions pour lutter efficacement contre la maladie, comme cela est déjà le cas en Italie, où une loi vient d’être votée pour la mise en place d’un dépistage du diabète de type 1 chez tous les enfants jusqu’à l’âge de 17 ans. »

Le Diabète en Chiffres :
•    537 millions d'adultes âgés de 20 à 79 ans vivent actuellement avec un diabète dans le monde2. Cela représente 10,5% de la population mondiale dans ce groupe d'âge.
•    Le nombre total devrait atteindre 643 millions (11,3 %) d'ici 2030 et 783 millions (12,2%) d'ici 20452.
•    212 millions de personnes vivant avec le diabète ne sont pas diagnostiquées3.
•    En France, la prévalence du diabète de type 2 diagnostiqué est de l’ordre de 4,5%4 de la population générale. Et le type 1 concerne environ 10 % des personnes ayant un diabète.
•    Avec près de 3,9 millions de patients diagnostiqués en 20215, dont 10% de type 1, le diabète est une véritable épidémie. Depuis 20 ans, l’incidence progresse de 4% par an6, et il apparait de plus en plus précocement, notamment chez les enfants de moins de 5 ans.

 


Pour en savoir plus : https://www.sanofi.fr/fr/nos-domaines-therapeutiques/diabete-de-type-1 ou https://www.sanofi.fr/fr/nos-domaines-therapeutiques/diabete-de-type-2

E.B

Références :
1Source : International Diabetes Federation. IDF Diabetes Atlas 10th edition 2021. France Diabetes Report 2000-2045. France diabetes report 2000 — 2045 (diabetesatlas.org)
2 Fédération Française des Diabétiques : https://www.federationdesdiabetiques.org/information/diabete/chiffres-monde
3 « International Diabetes Federation. France Diabetes Report 2000 – 2045. IDF Diabetes Atlas 10th edition. 2021. Available from : https://diabetesatlas.org/data/en/country/71/fr.html »
4 CEED (Centre Européen d’Étude du Diabète) : https://ceed-diabete.org/fr/le-diabete/diabete-et-complications/diabete-de-type-2/
5 « International Diabetes Federation. France Diabetes Report 2000 – 2045. IDF Diabetes Atlas 10th edition. 2021. Available from : https://diabetesatlas.org/data/en/country/71/fr.html »
6 Santé Publique France. Diabète : données. Publié le 9 novembre 2022. https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/diabete/donnees/#tabs
« Étude Ifop pour Sanofi réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 23 au 26 octobre 2023, auprès d’un échantillon national représentatif de 2006 personnes âgées de 15 ans et plus. »

 

 

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