2023-01-30
Vers une meilleure prise en charge de la désinhibition dans la démence fronto-temporale
La désinhibition est l’un des principaux symptômes de la variante comportementale de la démence fronto-temporale (bvFTD), une démence associée à la dégénérescence des lobes frontaux et temporaux du cerveau. Les patients concernés ont des comportements considérés comme inappropriés, devant lesquels les soignants et les proches se trouvent parfois démunis. Grâce à l’étude ECOCAPTURE menée à l’Institut de Cerveau par Bénédicte Batrancourt, Richard Levy et Lara Migliaccio (Inserm, CNRS, Sorbonne Université, AP-HP), de nouvelles pistes se dessinent pour distinguer différents types de désinhibition sur lesquels il est possible d’intervenir, sans recours à des médicaments. À l’horizon, la possibilité d’améliorer la prise en charge et de réduire l’isolement des patients et des aidants. Les résultats de l’étude sont publiés dans la revue Cortex.
La variante comportementale de la démence fronto-temporale (bvFTD), comme les autres types de démences, est marquée par un déclin progressif des fonctions cognitives. Mais elle se caractérise aussi par une atrophie cérébrale sévère et par la présence des dépôts de protéines anormales à l’intérieur des neurones. Les effets de la bvFTD sur le comportement sont particulièrement marqués, et d’autant plus troublants qu’ils apparaissent chez des sujets encore jeunes et actifs – entre 45 et 65 ans. Changements dans l’expression de la personnalité, apathie, altération du jugement et de l’empathie, conduite inappropriée, … les symptômes sont difficiles à prendre en charge, notamment parce que patients ne sont pas conscients de leur maladie et n’en perçoivent pas les conséquences sur leur entourage.
À propos de l’Institut du Cerveau
Créé en 2010, l’Institut du Cerveau est un centre de recherche scientifique et médical d'excellence de dimension internationale, situé à Paris au cœur de l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Son modèle innovant réunit en un même lieu patients, médecins, chercheurs et entrepreneurs avec un objectif commun : comprendre le cerveau et accélérer la découverte de nouveaux traitements pour les maladies du système nerveux. L’Institut comprend ainsi un réseau de plus de 700 experts, au sein de 25 équipes de recherche, 10 plateformes technologiques de pointe, un centre d’investigation clinique, un organisme de formation et plus de 2000m² destinés à l’incubation de startups. Le modèle original de l’Institut du Cerveau repose sur l’association d’une unité mixte de recherche (APHP, Sorbonne Université, Inserm et CNRS) et d’une fondation privée, reconnue d’utilité publique, la Fondation ICM. institutducerveau-icm.org