2024-05-22 

RECRUDESCENCE DE LA DENGUE: LE SNMB ALERTE SUR L’ABSENCE DE SUIVI ÉPIDÉMIOLOGIQUE À LA VEILLE DES JO

70 jours avant le lancement des Jeux olympiques de Paris 2024, la France connaît une recrudescence des cas de transmission du virus de la dengue causés par la présence du moustique tigre sur l’ensemble du territoire métropolitain. Avec 10 millions de spectateurs attendus lors des Jeux olympiques, la mise en place d’un suivi épidémiologique, comme le préconise le SNMB, semble indispensable pour anticiper toute évolution sanitaire préoccupante.
 
RECRUDESCENCE DES CAS DE DENGUE EN FRANCE METROPOLITAINE
Transmise à l’être humain par un moustique tigre infecté, la dengue est une maladie infectieuse due à un arbovirus. Elle se manifeste par de nombreux symptômes tels qu’une fièvre brutale, des douleurs abdominales, des céphalées ou encore une forte fièvre. Certains cas de dengue sévère nécessitent une hospitalisation.
Au 1er janvier 2024 en métropole, 78 départements sur 96 sont colonisés par le moustique tigre[1]. Le fort développement des cas de contamination au virus de la dengue nous invite à remette en question les dispositifs de prévention à l’échelle nationale comme régionale.
 
LE SUIVI ÉPIDÉMIOLOGIQUE SOUS-DIMENSIONNÉ
Les autorités sanitaires, conscientes des enjeux sanitaires liés à un fort afflux de visiteurs lors des Jeux Olympiques de Paris, ont souhaité en 2023 mettre en place un système de surveillance épidémiologique informatisé dénommé Labo-é-SI. Ce système, dérivé du système SIDEP ayant démontré son utilité lors du Covid, vise en priorité le suivi des infections respiratoires virales et des arboviroses dont le virus de la dengue.
Dans un communiqué de presse de février 2024, le SNMB alertait déjà sur le retard pris et sur l’absence de concertation avec les biologistes médicaux et les laboratoires. Ceux-ci, par leur capacité de diagnostic et leur présence sur tout le territoire, pourraient permettre une remontée des informations en quasi-temps réel aux autorités sanitaires.
« Malgré le risque croissant d’épidémie de dengue, aucun plan de déploiement crédible du Labo-é-Si n’est prévu avant l’été », regrette le Dr Jean-Claude Azoulay, président du SNMB. « Afin de maitriser ce risque, il y a urgence, à la veille des JO, à alimenter le système Labo-é-SI dans un esprit de co-construction avec l’ensemble des informations pertinentes collectées dans les laboratoires de Biologie Médicale français . »
 
A propos du SNMB
Fondé en 1927, le Syndicat National des Médecins Biologistes (SNMB) assure la défense des intérêts professionnels, moraux et matériels de ses membres, quel que soit leur diplôme, et participe à l’organisation et à la promotion de la spécialité de biologie médicale.
www.snmbio.com

 

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