2024-08-28
Une étude du Centre Léon Bérard pour mesurer l'impact de l'activité physique avant les traitements
ERICA : mesurer la faisabilité d’un exercice physique avant l’administration de la chimiothérapie ou de l’immunothérapie auprès des patients atteints de cancer du poumon métastatique
Un patient touché par un cancer du poumon métastatique, en phase active de son traitement, peut-il pédaler à une intensité modérée, et ceci 30 minutes avant de recevoir son immunothérapie ? Telle est la question à laquelle a répondu le Centre Léon Bérard, centre de lutte contre le cancer de Lyon et Rhône-Alpes, grâce à sa récente étude clinique ERICA (Exercice inteRaction Immunothérapie Chimiothérapie cAncer) dont les premiers résultats sont très encourageants.
Les premiers résultats permettent de montrer une bonne faisabilité et une bonne tolérance des patients à l’exercice pré-administration des traitements. La plupart sont même passés dans la catégorie « actif » et ont fait rentrer l’activité physique dans leur quotidien. L’ensemble des résultats détaillés seront disponibles et publiés dans les prochains mois.
Mise en place début 2021, cette étude visait à tester la faisabilité de réaliser un exercice physique dans l’heure précédant l’administration de l’immunothérapie et de la chimiothérapie, chez des patients atteints d’un cancer du poumon métastatique. Ce projet avait également pour but d’explorer les effets de l’exercice sur une éventuelle modulation de l’activité immunitaire, afin d’améliorer l’efficacité du traitement.
Concrètement, lors de leur venue en hôpital de jour pour leur première cure de chimiothérapie ou d’immunothérapie, les patients étaient invités, après validation de leur médecin, dans l’heure qui précédait l’administration du traitement, à pratiquer un exercice physique sur vélo d’intérieur. La fin de l’exercice devait se rapprocher le plus possible du départ du traitement. Un challenge pour l’équipe soignante ! En dehors des traitements, les patients étaient incités à faire 6 000 pas par jour mais en réalité la médiane était plutôt autour des 8 500 pas. Le suivi a été fait grâce à une montre connectée lors de la venue des patients au CLB.