2025-01-06
Vaccination contre la dengue : la HAS publie ses recommandations
Dans un contexte d’augmentation des cas de dengue dans les Outre-mer, la Haute Autorité de santé (HAS) a été saisie par le ministère chargé de la santé afin d’émettre des recommandations d’utilisation du vaccin Qdenga pour la prévention de la dengue symptomatique. Aujourd’hui, la HAS recommande la mise en place de la vaccination dans les territoires français d’Amérique (Antilles et Guyane), ainsi qu’à Mayotte et à La Réunion. Elle préconise de vacciner dans ces territoires les enfants âgés de 6 à 16 ans présentant un antécédent d’infection par la dengue ainsi que les adultes de 17 à 60 ans présentant des comorbidités, avec ou sans antécédent.
La dengue est une maladie virale, transmise à l’être humain lors de piqûres de moustiques du genre Aedes. Asymptomatique dans 50 à 90 % des cas, elle se manifeste le plus souvent par une forte fièvre, des maux de tête, des nausées ou encore des douleurs articulaires et musculaires et une éruption cutanée. Dans moins de 5 % des cas symptomatique, la maladie évolue vers une forme sévère et peut conduire à mettre en jeu le pronostic vital. La grossesse ou certaines pathologies peuvent aussi augmenter le risque de forme sévère : notamment l’immunodépression ou des maladies chroniques (drépanocytose, diabète, hypertension artérielle compliquée, insuffisance rénale, affections cardio-pulmonaires chroniques…). Il existe 4 sérotypes différents du virus de la dengue : DENV-1, 2, 3 et 4. Lorsqu’un individu est infecté par l’un d’entre eux pour la première fois, il est généralement immunisé à vie contre ce sérotype, mais seulement de façon incomplète et temporaire contre les autres. Une infection ultérieure par un autre sérotype viral augmente alors le risque de complications et de forme sévère ; les anticorps (dits facilitants) ne neutralisent pas le virus, mais facilitent au contraire son entrée et sa réplication dans les cellules immunitaires.