2025-02-11
La mortalité par cancer en Île-de-France 40 ans d'évolution
LA MORTALITÉ PAR CANCER EN ÎLE-DE-FRANCE ET DANS SES TERRITOIRES
40 ANS D’ÉVOLUTION
L’ORS en appui à l’ARS Île-de-France, présente les données de mortalité par cancer, leur évolution sur la période 1979-2022 ainsi que les disparités territoriales.
Première cause de décès en Île-de-France, les cancers ont provoqué 20 866 décès en 2022, soit près d’un décès sur quatre, 27 % chez les hommes et 24 % chez les femmes. Sur la période 1979-2022, la mortalité par cancer est en constante diminution grâce notamment aux progrès réalisés en matière de traitement, de diagnostic et de soins.
Plus de 40 % des cancers pourraient être évités par des actions de prévention primaire. La nouvelle stratégie décennale 2021-2030 de lutte contre les cancers fait ainsi de la prévention l’une de ses priorités. Elle insiste également sur la lutte contre les cancers de mauvais pronostics, comme les cancers du poumon ou du pancréas. Elle a été déclinée en feuilles de route régionales pour une meilleure adaptation aux enjeux territoriaux.
L’étude réalisée par l’ORS Île-de-France présente des données actualisées et territorialisées sur la mortalité par cancer en Île-de-France et pour 20 de ses localisations, avec un regard rétrospectif sur les 40 dernières années.
Parmi les éléments essentiels, on retiendra que :
• Entre 1979 et 2022, la mortalité par cancer a fortement baissé en Île-de-France, chez les hommes comme chez les femmes, dans tous les départements, pour la quasi-totalité des localisations cancéreuses, et à un rythme plus soutenu que dans l’ensemble de la France. Depuis 2018, l’Île-de-France est la région la plus préservée de la mortalité par cancer ;
• La mortalité par cancer lié à la consommation de tabac ou d’alcool, impactant plus spécifiquement les hommes, a connu une chute importante chez les hommes en Île-de-France;
• Chez les Franciliennes, deux cancers connaissent une évolution défavorable, le pancréas et le poumon. Le taux de mortalité par cancer du poumon a doublé en 44 ans en Île-de-France, avec une surmortalité importante constatée à Paris ;
• Des disparités territoriales : déjà observé dans les années précédentes, un excès de mortalité par rapport au niveau régional est retrouvé pour les hommes et pour les femmes en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise, ainsi que dans la majeure partie de leurs intercommunalités ; inversement Paris et les Hauts-de-Seine présentent une sous-mortalité pour les hommes et la Seine-Saint-Denis pour les femmes ;
• Chez les hommes, la mortalité par cancer tend à augmenter avec le niveau de défavorisation sociale. Chez les femmes, un gradient social inversé est retrouvé pour le cancer du poumon, entre Paris (en surmortalité) et la Seine-Saint-Denis (en sous-mortalité).
• Deux évolutions favorables à retenir : un début de diminution de la mortalité par cancer du poumon chez les Franciliennes, plus visible encore pour la mortalité prématurée, et une amélioration significative de la situation en Seine-Saint-Denis qui affiche en 2022 un des taux de mortalité les plus bas de la région.
Lien vers l’étude https://urlr.me/9P8mvd
Pour en savoir plus : www.ors-idf.org
L’ORS Île-de-France, département santé de l’Institut Paris Region est un observatoire scientifique indépendant financé par l’Agence régionale de santé Île-de-France et le Conseil régional d’Île-de-France