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2021-03-02 
Identité numérique : SAYENS signe un contrat de licence exclusive avec la start-up Deepsense pour sécuriser le marché bancaire

La SATT SAYENS signe un contrat de licence exclusive avec la start-up Deepsense pour le transfert d’une technologie issue de l’université de Bourgogne, dont elle a assuré la maturation. Grâce à cette licence, Deepsense entend transformer le marché de l’identité numérique appliquée à de nombreux secteurs.

Fruit des travaux de recherche de Yannick Benezeth, enseignant-chercheur au sein du laboratoire ImViA, la technologie « Capteur rPPG » est une innovation mêlant intelligence artificielle et capteur cardiaque sans contact.

Une technologie disruptive maturée par SAYENS …
L’invention de Yannick Benezeth, appelée « Capteur rPPG » (pour « remote PhotoPlethysmoGraphy »), est un système de monitoring physiologique sans contact et en temps réel. Il mesure l'activité cardiaque d’une personne à partir d’un simple flux vidéo. Relevant de l’intelligence artificielle, ses algorithmes auto-apprenants analysent à distance, les données physiologiques d’une personne. Cette solution est facile à mettre en place, l’analyse vidéo étant réalisée à l'aide d'une caméra standard disponible sur les outils numériques du quotidien.

Ses applications concernent de nombreux secteurs tels que :
• la santé pour la télémédecine, le diagnostic sans contact pour des bébés prématurés ou en cas de brûlures, les infections et allergies ;
• la sécurité pour la télésurveillance, la preuve du vivant dans le processus de reconnaissance faciale ;
• les transports pour le monitoring afin d’alerter sur la fatigue, le stress et l’endormissement d’un conducteur ;
• la psychométrie contre le stress au travail, ou l’analyse du comportement des consommateurs.

La technologie a fait l’objet d’un programme de maturation au sein de SAYENS qui a investi pour la protection de l’invention, sa conception et sa certification en vue d’une mise sur le marché. L’équipe de SAYENS a ainsi accompagné Yannick Benezeth tout au long du développement du système de monitoring physiologique sans contact avec l’intégration de briques d’intelligence artificielle.

« En tant que chercheur, on aimerait souvent pousser nos travaux un peu plus loin, au-delà de la preuve de concept et de la publication de nos résultats. L’effort nécessaire pour faire évoluer un prototype de laboratoire vers un produit ou un logiciel industrialisable est important car il est très difficile de considérer toutes les contraintes ignorées lors des premières phases de nos travaux, mais c’est aussi intellectuellement très intéressant et enrichissant. Les projets de maturation, soutenus par SAYENS, visent justement à aider les chercheurs de l’université de Bourgogne dans ces étapes : ils leur donnent les moyens nécessaires pour poursuivre les développements techniques et aident aussi à avancer les réflexions sur la gestion de la propriété intellectuelle et les aspects commerciaux. » explique Yannick Benezeth, Maître de Conférences au sein du laboratoire ImViA, université de Bourgogne.

Une fois maturée, la technologie « Capteur rPPG » a ainsi pu être transférée par SAYENS à la société Deepsense en vue de son exploitation et de sa commercialisation.

« Je suis aujourd’hui très heureux de savoir que les résultats de nos recherches sont utilisés par Deepsense pour proposer des produits innovants et l’aider à se développer » précise Yannick Benezeth.

Catherine Guillemin, Présidente de SAYENS ajoute : « Aux côtés de l’équipe de recherche de notre actionnaire, l’université de Bourgogne, nous avons contribué à l’émergence d’une innovation de rupture solide qui contribuera sans aucun doute à révolutionner nos quotidiens. Produit de l’excellence de la recherche publique de notre territoire, la technologie « capteur rPPG » dynamise le potentiel des activités de la pépite qu’est Deepsense et qui, nous en sommes convaincus, est promise à de belles perspectives de développement ».

… et transférée à Deepsense pour lutter contre la cybercriminalité
Avec le « Capteur rPPG », Deepsense renforce son actif technologique, se dote de moyens très innovants pour répondre aux enjeux de sécurité du secteur bancaire et accélère le déploiement de sa stratégie R&D dans les domaines de l’identification numérique.


« La technologie du capteur rPPG nous permet aujourd’hui d’aller plus loin dans notre stratégie et de développer nos travaux de R&D autour des services d’authentification en ligne et de reconnaissance faciale, à destination notamment du marché de la sécurité bancaire afin de lutter contre la cybercriminalité, telle que l’usurpation d’identité, la fraude en ligne ainsi que le blanchiment d’argent », souligne Yassine Mountacif, CEO et fondateur de Deepsense.

Alors que le web et le mobile sont devenus les principaux canaux utilisés par les clients pour interagir avec leur banque, les fraudes à l’usurpation d’identité se multiplient. C’est notamment le cas des ouvertures de compte bancaire grâce à un selfie, accompagné de la photo d’une carte d’identité, ou des opérations de virement et des paiements internet via le système 3D Secure.

Pour ces opérations sensibles, garantir l’identité numérique est devenu un enjeu de sécurité majeur du secteur bancaire auquel Deepsense répond notamment avec l’aide de la technologie de Yannick Benezeth.

La start-up propose ainsi une solution fintech qui s’appuie sur un dispositif d'authentification en temps réel d’un utilisateur, grâce à la mesure de ses données humaines uniques et des fonctionnalités spécifiques, dans le respect strict de la réglementation générale européenne sur la protection des données (RGPD) ainsi que des règlementations spécifiques en vigueur en France (CNIL).

L'utilisation de la reconnaissance faciale dans le secteur de la banque n'en est qu'à ses débuts et la directive européenne DSP2, entrée en vigueur en 2018 pour réduire la fraude du secteur e-commerce, favorise les nouveaux usages. Elle impose notamment, le recours aux données biométriques pour renforcer l'authentification d’un utilisateur dans le cas de paiements en ligne supérieurs à 30 euros.

La technologie de Deepsense s’inscrit dans cette dynamique et contribue ainsi à la révolution du secteur bancaire.
 


À propos de Deepsense
Deepsense est une entreprise spécialisée dans la biométrie faciale. La solution s’appuie sur une technologie qui permet d’authentifier et de confirmer que l’utilisateur est bien celui qu’il prétend être mais également de détecter les fraudes, le tout en quelques secondes.
Deepsense se concentre avant-tout sur le repositionnement de l’humain au centre de la conception de ses produits afin de proposer une solution :
- inclusive (tout public),
- responsable (comparaison unique et fiable),
- facile d’utilisation (tout type de caméras).
C’est grâce à cette vision unique, qu’un fond d’impact américain a dernièrement pris part à l’aventure, permettant à Deepsense de monter son financement total à 3 millions d’euros.
http://www.thedeepsense.co/


À propos de SAYENS
Société d’Accélération du Transfert de Technologies, SAYENS fait émerger les résultats scientifiques prometteurs, les transforme en innovations qui répondent aux besoins des entreprises et du marché, sources de croissance et de création d’emplois.
Engagée aux côtés des chercheurs et des entreprises pour faire de la science le futur de l’innovation, SAYENS a accès aux compétences de 6500 chercheurs, 4000 doctorants issus des 140 laboratoires de la recherche publique répartis sur les régions Grand Est (Lorraine et Sud Champagne Ardenne - Troyes) et Bourgogne Franche-Comté. www.sayens.fr
Actionnaires : AgroSup Dijon, École Nationale Supérieure de Mécanique et Microtechniques - ENSMM, l’Université de Franche-Comté, l’Université de Lorraine, l’Université de Bourgogne, l’Université de Technologie Belfort-Montbéliard, l’Université de Technologies de Troyes, CNRS, INSERM, l’État opéré par Bpifrance.

À propos de l’Université de Bourgogne
L’université de Bourgogne compte 35000 étudiants sur 6 campus : Auxerre, Chalon-sur-Saône, Dijon, Le Creusot, Mâcon et Nevers.
Elle propose des formations dans toutes les disciplines. Université européenne, l'uB fait partie des meilleures universités au monde selon le classement de Shanghai.
La recherche à l’université de Bourgogne s’articule autour de 6 secteurs scientifiques :
- Aliment et environnement,
- Santé (Health) et ingénierie moléculaire,
- Photonique et matériaux avancés,
- Apprentissage et santé (Care),
- Patrimoine et territoires,
- Vigne et Vin.
L'université de Bourgogne compte 32 unités de recherche labellisées dont 13 sont des Unités Mixtes de Recherche (UMR) avec des grands organismes de recherche (INRA, INSERM, CNRS, CEA)
https://www.u-bourgogne.fr/


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