2021-03-19
Lancement d'une usine contre la malnutrition à Fort-Dauphin
L’Association Fitia, présidée par la Première dame de la République de Madagascar Mialy R. Rajoelina, la Fondation Mérieux, présidée par Alain Mérieux, et le groupe Nutriset, présidé par Michel Lescanne, signent un accord de partenariat pour installer à Fort-Dauphin une usine de fabrication de produits nutritifs à destination des cantines scolaires. Avec une capacité de production de 600 tonnes par an, l’usine permettra de répondre aux besoins de 50 000 enfants dans les cantines scolaires des régions Anosy et Androy. Cette opération s’inscrit dans la lutte contre la malnutrition qui touche le Sud de Madagascar.
Un partenariat tripartite
Cette semaine, une délégation de la Fondation Mérieux et du Groupe Nutriset s’est rendue à Madagascar pour rencontrer l’Association Fitia et signer le 15 mars un accord actant la mise en place et l’exploitation d’un container-usine à Fort-Dauphin, chef-lieu de la province d’Anosy. Le container- usine conçu et fabriqué par Nutriset a été financé par la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux, partenaire financier de la Fondation Mérieux, à hauteur de 850 000 euros. Il est actuellement en transit maritime vers Fort-Dauphin où il sera donné à l’Association Fitia sous douane qui en assurera l’exploitation en bénéficiant de l’expertise de Nutriset, spécialiste du développement et de la production de solutions nutritionnelles de traitement et de prévention de la malnutrition. Nutriset assurera une formation aux employés de l’usine et veillera à la qualité des produits fabriqués. L’Association Fitia distribuera gratuitement les produits alimentaires aux élèves.
Une usine pour la résilience
Cette usine « clé en main » contribue à la lutte contre la malnutrition dans les régions Anosy et Androy où, d’après le Programme Alimentaire Mondial, 750 000 personnes sont en situation de crise nutritionnelle. D’après l’ONN (Organisme National de Nutrition), 35% des enfants de la région Anosy ont un retard de croissance. Ce projet ambitionne par ailleurs de s’appuyer sur des filières agricoles locales qui seront redynamisées afin de fournir les matières premières : maïs, riz, arachide… Ce projet vise à promouvoir l’autonomisation des femmes de la région, qui constitueront un vivier de recrutement.