2021-04-27
Mission Alpha : quatre nouvelles expériences des laboratoires du CNRS et de ses partenaires suivront Thomas Pesquet à bord de l’ISS
vendredi 23 avril à 11h49 heure de Paris, Thomas Pesquet devrait s’envoler pour rejoindre la Station spatiale internationale (ISS), dans le cadre de la mission Alpha de l’ESA. Au cours de son séjour à bord, il réalisera plusieurs expériences dont quatre nouvelles issues de laboratoire du CNRS et de ses partenaires :
• Blob, coordonnée par Audrey Dussutour, chercheuse du CNRS au Centre de recherches sur la cognition animale (CNRS/Université Toulouse III-Paul Sabatier) : plus connu sous son nom usuel « Blob », le Physarum polycephalum est un organisme monocellulaire possédant cependant des capacités d’apprentissage. Pour savoir comment il se comporte dans l’espace, Thomas Pesquet sera chargé de le « réveiller » et de photographier son évolution au cours de son séjour. Le Service éducation jeunesse du CNES, en partenariat avec le CNRS, a invité 2 000 écoles, collèges et lycées à s’associer à cette expérience éducative et à comparer leurs résultats en classe à ceux obtenus dans la station.
Retrouvez nos contenus sur cette expérience sur notre espace presse, dans CNRS le Journal et CNRS Info.
• Lumina, coordonné par Sylvain Girard, enseignant-chercheur de l’ Université Jean-Monnet au Laboratoire Hubert Curien (CNRS/Université Jean-Monnet - Saint-Étienne) : avec un dosimètre inédit à fibre optique, l’expérience Lumina permettra de mesurer le niveau d'expositions aux radiations cosmiques des astronautes, avec une précision jamais atteinte. Une nécessité pour des missions d’exploration et pour le retour prévu sur la Lune.
• Pilote, coordonné par Michele Tagliabue, enseignant-chercheur de l’Université de Paris au Centre neuroscience intégrative et cognition (CNRS/Université de Paris) : grâce à un casque de réalité virtuelle immersif couplé à un dispositif reproduisant les sensations de pression et de toucher, les astronautes vont tester de nouvelles techniques de pilotage à distance de véhicules ou de robots. De quoi mieux comprendre le fonctionnement du cerveau et préparer les missions lunaires, par exemple.
• Télémaque, coordonné par Régis Marchiano, enseignant-chercheur de Sorbonne Université à l’Institut Jean le Rond d’Alembert (CNRS/Sorbonne Université) : déplacer, manipuler, étudier des objets ou des liquides sans jamais entrer en contact avec eux, tel est l’objectif de la « pince acoustique » Télémaque. Cette technologie qui génère un faisceau d’ultrasons capable de piéger une petite bille pourrait à terme servir à déplacer un échantillon qu’on ne veut pas souiller ou dont on veut se protéger par exemple.