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2023-08-29 

Solitaire du Figaro Paprec : J-1 avant le Grand Départ pour Édouard Golbery

Édouard Golbery (Race for Science – Verder) prendra le départ de La Solitaire du Figaro Paprec ce dimanche à 13h02 au large de Ouistreham. Une grande première pour le Normand de 36 ans originaire de Granville, qu’il aborde avec beaucoup d’excitation et d’envie. D’humilité, aussi.

A moins de 24 heures du Grand Départ de La Solitaire du Figaro Paprec, la pression et l’excitation commencent à monter pour Édouard Golbery, qui s’élancera demain pour sa première grande course en solitaire en Figaro BENETEAU 3. « Les veilles de départs sont toujours des jours particuliers. C’est un mélange d’excitation, d’appréhension et de stress, tu es un peu ailleurs. C’est comme une grosse vague qui monte. J’ai hâte parce que ça faisait longtemps que je voulais refaire du solitaire », confie celui qui n’imaginait pas il y a encore un an prendre un jour le départ de la course reine du Championnat de France Elite de Course au Large. « Ce n’était pas du tout un rêve pour moi d’y participer. Je pensais que c’était inaccessible, un truc de régatier. Je lisais Saint-Exupéry, Moitessier. Ce que j’aime, c’est partir loin, au large », poursuit-il. Sa rencontre avec Jules Delpech aux Voiles de Saint-Tropez en septembre dernier a changé la donne. « Il revenait de La Solitaire. A l’époque, je me disais que je ne pourrais jamais faire une course comme ça, mais il m’a convaincu d’essayer. J’avais peur de ramasser les bouées mais ça a muri dans ma tête. J’ai rencontré Alicia de Pfyffer à Palma de Majorque, où l’on travaillait tous les deux sur des super yachts. On a décidé de faire la Transat Paprec et de monter en quelques mois le projet Race for Science ensemble. C’était une super réussite à tous les niveaux. Tout s’est enchaîné depuis. On a enchaîné sur le Tour Voile en équipage cet été ».

Pour sa première Solitaire du Figaro Paprec, Édouard Golbery n’affiche pas d’objectif particulier en termes de résultat, même s’il aimerait être « dans les cinq premiers bizuths », et « faire un podium bizuths sur une étape, ça serait top ». Le skipper de Race for Science – Verder a également envie de se découvrir sur un format différent de celui dont il a l’habitude. « Je viens de la course au large. C’est un autre rythme, on est à distance des concurrents. En Figaro BENETEAU 3, c’est de la régate au contact de la flotte. Ça génère plus d’adrénaline et de stress, ça nécessite plus d’engagement. C’est génial. Ce que je recherche, c’est d’être au contact d’autres marins très compétents. J’approche cette course avec beaucoup d’humilité parce que je débarque, d’envie, aussi. J’ai envie de m’engager à 2000%, de voir jusqu’où je peux pousser mes limites. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus en mode performance. Quand il y a des dauphins qui passent, c’est à peine si je les regarde. Ça veut dire que je me concentre un peu plus sur mon métier. Un métier, ce n’est pas que de l’émerveillement, c’est aussi une grosse part de travail, qui demande beaucoup d’engagement. C’est différent de mon approche initiale, qui était peut-être un peu trop jeune et embarquée ».

En marge de la course, Édouard continuera de mener à bien son projet scientifique, Race for Science, en faisant des prélèvements lors de chaque étape. « L’objectif est de faire une cartographie de la biodiversité marine en faisant un inventaire des êtres vivants, des bactéries aux mammifères marins, de manière non intrusive. Le but de ce projet ambitieux est d’avoir à terme des balises un peu partout dans le monde pour comprendre comment la diversité marine évolue à cause du réchauffement climatique et celui des eaux. Ça me plaît d’avoir autre chose à raconter que l’aspect sportif. Et ça me permet de pouvoir continuer à m’émerveiller de la nature ».

Un marin au profil atypique
Édouard Golbery n’a pas suivi une filière classique. Après des débuts dans la course au large en 2013, il fait des études de finance et de mathématiques avant de travailler en salle des marchés. « J’ai quitté mon travail pour faire la Mini Transat 2015 sur un vieux bateau de Série. J’ai terminé 6e après une 4e place sur la 2e étape. C’était un peu improbable après un début de saison assez difficile. La Région Normandie m’a proposé de faire The Transat organisée par OC Sport Pen Duick en 2016, en Class40. Ma mère était en panique. Je n’avais jamais fait de Class40 de ma vie. J’ai eu le bateau fin mars pour partir en mai. Ça a été très dur mais riche en enseignements. J’ai terminé 4e », raconte-t-il. « J’ai enchaîné ensuite sur un projet IMOCA avec l’ancien bateau d’Alan Roura. J’ai lancé ça seul, de manière un peu folle. Je vivais dans un camion. Ça s’est super bien passé au début jusqu’à ce qu’un sponsor me lâche avant la Route du Rhum. J’ai tout perdu et dû arrêter ». Suite à cet évènement, Édouard Golbery décide alors de changer de cap, entre au Cours Florent avant de poursuivre sa formation avec Raymond Acquaviva. « J’ai tout appris avec lui. J’ai fait du théâtre classique, du théâtre contemporain, de la comédie musicale, un peu de cinéma aussi. J’ai fait aussi de la guitare, chanté dans les bars ». Après la crise sanitaire, l’appel du large se fait sentir à nouveau. Édouard part à Palma de Majorque et commence à travailler sur les super yachts. « C’était la première fois que je gagnais de l’argent en faisant du bateau. J’ai fait deux transats avant de rencontrer Alicia. J’ai mis six ans avant de me relancer en course au large, pendant lesquels je me réveillais la nuit avec des sueurs froides et cette envie de remonter sur un bateau ». L’histoire, Édouard continue désormais de l’écrire en Figaro BENETEAU 3, sur La Solitaire du Figaro Paprec.
 

Verder est un leader mondial dans le domaine des pompes industrielles. Le groupe Hollandais compte 80 entités et plus de deux mille salariés. Il fournit également, via la division Verder Scientifique, des équipements d'analyse et de laboratoire de pointe à travers le monde.

En partenariat avec la fondation de l'Université de Montpellier, Race for Science a pour objectif de rassembler le monde de la compétition au large et celui de la recherche scientifique, en particulier dans le domaine de la protection de la biodiversité marine. À travers toutes ses navigations, l'équipe de Race for Science prélève des échantillons d'eau à l'aide d'une pompe et de filtres et les mets à disposition de la société Spygen en charge des analyses. L'ADN contenu dans ces filtres est analysé et permet de cartographier l'ensemble du vivant, des bactéries aux mammifères, permettant ainsi de mieux comprendre l'impact du réchauffement des eaux sur la diversité des espèces.

Pour suivre Edouard Golbery : https://www.raceforscience.fr/


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