Retrouvez dans nos brèves les actualités liées aux laboratoires et aux acteurs du monde des sciences


 

2024-01-10 

De nombreux phénomènes météorologiques extrêmes amplifiés par le réchauffement climatique en 2023

Inondations dans le Pas-de-Calais, tempête Ciarán en Bretagne, vague de chaleur en Europe en septembre… En 2023, la planète a connu des événements climatiques extrêmes couplés à de nouveaux records de températures, avec une température moyenne planétaire sans précédent de 1,48 °C au-dessus des températures relevées avant l’ère industrielle. Ces températures record ont fortement augmenté l'intensité des vagues de chaleur, des sécheresses et des précipitations extrêmes associées à des tempêtes comme le cyclone Daniel au sud-est de l’Europe et au nord de l’Afrique début septembre.

Dans quelle mesure le changement climatique d’origine humaine est-il impliqué dans ces phénomènes météorologiques extrêmes ? C’est l’une des questions auxquelles répond Davide Faranda, climatologue du CNRS[1] dirigeant les recherches sur les cyclones tropicaux et méditerranéens au sein du consortium XAIDA, dont le CNRS est partenaire.

En effet, grâce au nouvel outil ClimaMeter, il a mis en évidence avec son équipe qu’en 2023, sur les 26 événements climatiques extrêmes répertoriés, 23 sont liés au changement climatique d'origine humaine.
Fruit d'une collaboration internationale, cet outil permet de définir rapidement dans quelles proportions les phénomènes météorologiques extrêmes étudiés résultent de la variabilité climatique naturelle et du changement climatique d’origine humaine. Grâce à ClimaMeter, les scientifiques peuvent également estimer le degré d’unicité de certains événements. Pour comparer les événements climatiques extrêmes passés et actuels similaires, cet outil s’appuie sur des données datant de 1979 à aujourd’hui.  

Dans le cas des inondations ayant eu lieu dans le Pas-de-Calais à l’automne 2023, ClimaMeter a révélé que si l'origine du phénomène est naturelle, il a été accentué par le changement climatique. En effet, il y aurait 15 à 30 % de précipitations en plus par rapport au passé. Cela serait lié à l'évolution des conditions d'humidité provoquée par l'augmentation de la température de l’océan.

Communiqué de presse


Partager cette brève :