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2024-07-24 
Expérimentation animale: révélations de One Voice sur le laboratoire SILABE de Strasbourg Université

Communiqué de presse de One Voice du 23 juillet 2024 : EXPÉRIMENTATION ANIMALE

Après des mois de demandes répétées, nous avons enfin obtenu des dizaines de documents concernant les singes utilisés dans l’expérimentation animale à l’Université de Strasbourg, dans le laboratoire SILABE. Des rapports d’inspection de la préfecture aux fiches de suivi individuelles, tous permettent de dessiner à grands traits la vie de souffrance des macaques exploités, de leur naissance à leur mort.

Blessures, maladies, etc. En plus de l’expérimentation, une vie de souffrance


Pour les macaques « hébergés » dans ce centre, l’existence semble n’être qu’une succession de souffrances, entre les expériences qu’ils subissent et des conditions de détention indignes de leurs besoins les plus élémentaires. La liste est longue des horreurs endurées, mais les fiches de suivi auxquelles nous avons eu accès donnent un aperçu de ces vies d’exploitation.

Nous pensons à Pêcheresse, qui a subi une « biopsie d’endomètre par curetage par passage du col de l’utérus », dont le « vagin [a été] percé » avec une « grosse curette ». À Basilic, qui a lui-même retiré l’implant fixé dans sa boîte crânienne, une réaction indicative d’un stress extrême et de la douleur qu’il éprouvait. Archimède, quant à lui, a vu sa queue partiellement amputée en raison d’une morsure, puis, plus tard, complètement amputée à cause du froid. Des nécroses apparaissent sans raison apparente, accompagnées de blessures, contusions, luxations et fractures, qui conduisent à la mort des animaux parfois, à des souffrances indicibles toujours. Et ce n’est pas tout : les infections à la salmonelle ou à E. Coli sont fréquentes, conséquence inévitable des conditions dans lesquelles les animaux sont détenus. On est bien loin de l’image du laboratoire irréprochable, aux tests bien suivis pour des résultats fiables… plus loin encore de la communication de SILABE vantant son respect des animaux qu’il exploite pour beaucoup d’argent.

Si les causes de décès sont souvent très imprécises – comme le relève d’ailleurs un rapport d’inspection de 2021 -, elles demeurent parlantes : il y a ceux qui meurent « euthanasiés pour causes scientifiques », au cours des expérimentations, ou encore les très nombreux autres qui succombent en raison d’une « dégradation importante de l’état général », quand ils n’ont simplement plus la force de vivre.

SILABE et les macaques, l’histoire d’un commerce très lucratif

Comme nous l’avions déjà révélé, SILABE constitue une véritable plaque tournante dans le commerce de macaques destinés à l’expérimentation. Les données que nous avons recueillies le confirment : pour les seuls macaques à longue queue (Fascicularis), sur les 2014 individus passés par le centre entre 1995 et 2024, plus de la moitié (1195) ont été transférés. Une vie passée à être expédié de laboratoire en laboratoire pour y subir des atrocités…
Ces singes viennent, pour nombre d’entre eux, de l’Île Maurice, où leurs conditions de capture et d’élevage sont d’une violence sans nom et qui plus est, illégales, comme l’a révélé notre enquête. Une fois en France, ils sont soumis à de véritables épreuves de torture, à SILABE et dans tous les autres centres qui les lui achètent, comme NeuroSpin où des négligences en série ont conduit à la mort de nombreux animaux dans des souffrances élevées. Et ce alors même que les alternatives existent et sont largement sous-financées.

Si le combat avance, comme l’illustre l’engagement d’Air France à ne plus transporter de singes importés vers des centres d’expérimentation (engagement que nous avons obtenu avec nos partenaires), il reste plus que jamais nécessaire de maintenir la pression pour exiger des autorités l’interdiction de l’utilisation des macaques à longue queue.

Nous appelons le public à signer la pétition et interpeller le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche afin d’exiger la fin de l’expérimentation animale et l’adoption de méthodes alternatives grâce à un courrier-type.

 


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