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2025-03-13 

Impact santé : 30 millions d’euros confiés à l’Inserm pour faire avancer la recherche en santé

Détecter en amont les recherches qui pourraient générer des innovations de rupture et à fort impact et apporter un soutien décisif aux équipes qui s’en emparent : c’est l’objectif du programme Impact Santé porté par l’Inserm. Financé par France 2030, il est doté de 30 millions d’euros pour sa première année. Ce sont en tout quinze projets à même de transformer la recherche et les pratiques médicales pour améliorer la santé qui ont été sélectionnés par l’Inserm dans des domaines très variés.
 
La recherche à risque et à impact en santé recouvre l’ensemble des recherches fondamentales ou appliquées qui pourraient générer des ruptures stratégiques pour la France, dans les décennies à venir, qu’elles soient conceptuelles, technologiques ou méthodologiques. Afin d’impulser ce type de rupture dans la recherche biomédicale pour l’ensemble des acteurs du secteur, l’Inserm coordonne le programme Impact Santé.
 
Impact Santé s’articule autour de deux piliers :
•    L’accompagnement et l’accélération de projets d’ores et déjà considérés comme suffisamment matures pour produire de la recherche de rupture, appelés « projets d’accélération » (dotés au maximum de 3 millions d’euros par projet) ;
•    La détection et l’amorçage (dotés de 150 000 euros par projet) de projets dits « exploratoires », qui sont susceptibles, après une phase de maturation, de devenir des projets de recherche de rupture
 
L’Institut présente aujourd’hui les quinze projets sélectionnés.
 
 
Les projets d’accélération
 
o    Vers la conception de vaccins et thérapeutiques ARN innovants grâce à l’utilisation inédite en France d’outils de pointe en intelligence artificielle (AIR-MT, 3millions d’euros).
Dirigé par Bruno Canard, directeur de recherche CNRS au sein du laboratoire Architecture et fonction des macromolécules biologiques (AFMB – CNRS, Aix-Marseille Université) en partenariat avec INRAE
 
o    Neutraliser les bactéries impliquées dans les cancers des muqueuses pour renforcer l’efficacité des immunothérapies (Antibax, 2,3 millions d’euros).
Dirigé par Laurence Zitvogel, professeure à l’Université Paris-Saclay, médecin à l’Institut Gustave Roussy et directrice de recherche au sein de l’unité Immunologie tumorale et immunothérapie des cancers (Inserm/Institut Gustave Roussy/Université Paris Saclay).
 
o    Développer des vaccins offrant une protection précoce et innovante contre les cancers non liés à des virus (DARVAC, 2,9 millions d’euros).
Dirigé par Jérôme Galon, directeur de recherche Inserm au sein du centre de recherche des Cordeliers (Inserm/Sorbonne Université/Université Paris Cité).
 
o    L’évolution au service de l’immunologie pour découvrir un large éventail de nouveaux acteurs immunitaires humains (EvoCure, 3 millions d’euros).
 
Dirigé par Enzo Poirier, chercheur Inserm au sein de l’unité Immunité et cancer (Inserm/Institut Curie).
 
o    Mesurer la toxicité potentielle des emballages alimentaires pour faire évoluer l’évaluation de leur sécurité sanitaire et mieux protéger les consommateurs (FoodContact, 3 millions d’euros).
Dirigé par Mathilde Touvier, directrice de recherche Inserm au sein du Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Cress-Eren, Inserm/INRAE/Université Sorbonne Paris Nord/Université Paris-Cité).
 
o    Des implants neuronaux pour contrer les paralysies sévères en offrant des solutions de restauration fonctionnelle aux patients (France Brain Implant, 3 millions d’euros).
Dirigé par Blaise Yvert, directeur de recherche Inserm au sein du Grenoble Institut des neurosciences (Inserm/Université Grenoble-Alpes).
 
o    Une plateforme technologique au service d’une médecine du cerveau moins invasive et personnalisée, pour révolutionner le traitement des maladies cérébrales (Nautilus, 3 millions d’euros).
Dirigé par Viktor Jirsa, directeur de recherche CNRS à l’Institut de neurosciences des systèmes (Inserm/Aix-Marseille Université).
 
o    Une plateforme universelle d’ARN messager pour les biothérapies permettant de développer rapidement des traitements antiviraux pour toutes les indications thérapeutiques (ReNAissance, 3 millions d’euros).
Dirigé par Bruno Pitard, directeur de recherche CNRS au sein de l’unité Immunologie et Nouveaux Concepts en Immunothérapie (Inserm/CNRS/Université d’Angers/Nantes Université).
 
o    Comprendre la communication neuronale à l’échelle moléculaire et son rôle dans certaines pathologies cérébrales (Synaptor, 3 millions d’euros).
Dirigé par Guillaume Lebon, chercheur CNRS au sein de l’Institut de génomique fonctionnelle (Inserm/CNRS/Université de Montpellier).
 
 
Les projets d’exploration (150 000 euros par projet)
 
o    Un nouveau réseau neuronal impliqué dans l’apnée volontaire à découvrir pour améliorer le traitement de certains troubles respiratoires et neurologiques (Contrôle volontaire de la respiration).
Dirigé par Clément Menuet, chercheur Inserm à l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée (Inserm/Aix-Marseille Université).
 
o    L’école comme lieu de sensibilisation pour la prévention de l’obésité grâce à sur une approche inédite s’appuyant sur la dynamique de groupe (HealthInfluence).
Dirigé par Maxime Luiggi, maître de conférences à Aix-Marseille Université et chercheur au sein du laboratoire Sciences économiques et sociales de la santé & traitement de l’information médicale (Inserm/Aix-Marseille Université/IRD).
 
o    Mieux comprendre les maladies rares incurables affectant les cellules graisseuses via l’endommagement de l’ADN, pour ouvrir la voie à des traitements (LiPOLDystrophy).
 
Dirigé par María Moriel-Carretero, chercheuse CNRS au sein du centre de recherche en biologie cellulaire de Montpellier (CRBM– CNRS/Université de Montpellier).
o    De nouvelles cibles thérapeutiques contre les cellules résistantes du mélanome ouvrant la voie à des traitement pour lutter contre les récidives (NEOMEL).
 
Dirigé par Julie Caramel, directrice de recherche Inserm au sein du centre de recherche en cancérologie de Lyon (Inserm/CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1/Centre Léon Bérard).
o    Innover dans l’analyse des propriétés mécaniques des tissus biologiques pour optimiser les diagnostics et personnaliser la prise en charge à l’hôpital (Rheohistology).
 
Dirigé par Michaël Sebbagh, chercheur Inserm au sein de l’unité Dynamique et nanoenvironnement des membranes biologiques (Inserm/Aix-Marseille Université).
o    Des organes de porc pour révolutionner les greffes humaines grâce à des outils technologiques d’optimisation de la compatibilité des greffons (Xenotransplant).
 
Dirigé par Alexandre Loupy, professeur à l’Université Paris Cité, médecin à l’AP-HP et directeur de recherche au sein du Paris – Centre de recherche cardiovasculaire (PARCC – Inserm/Université Paris Cité).
 
 
« La recherche et l’innovation de rupture, en particulier en biologie de la santé, sont souvent issues de découvertes fortuites où le facteur chance, et la confiance donnée a priori aux talents, jouent un rôle certain, déclare le Pr Didier Samuel, président-directeur général de l’Inserm. Avec le programme Impact Santé, l’Inserm outille la communauté française de recherche en santé et recrée les conditions nécessaires à l’émergence de succès futurs qui se traduiront, à terme, en valeur académique mais aussi industrielle. Cette ouverture à l’ensemble de la communauté de la recherche biomédicale renforce le rôle de l’Inserm dans sa mission de coordination nationale au service de la santé de toutes et tous. »

En savoir plus sur le détail des différents projets Impact santé


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